AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,27

sur 15 notes
5
0 avis
4
2 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
1 avis
J'ai un avis plutôt mitigé sur ce roman, je vais donc scinder cette chronique en deux parties qui vont coller au roman puisque l'on distingue bien deux parties radicalement différentes dans ce livre de Mary Costello.

Un début plutôt classique mais plaisant. le personnage principal est assez atypique et ne manque pas de profondeur. Cette mise en place est soignée, peut-être un petit peu longue mais rien de trop dérangeant et puis c'est bien écrit, l'écrivaine a un style très agréable.

Après ce démarrage, voilà que survient l'évènement déclencheur avec cette rencontre amoureuse. A ce moment du récit, le lecteur sent bien que cela va mal se terminer et effectivement cette rencontre fait émerger des souvenirs du passé et la situation se dégrade assez vite. A ce stade, j'étais donc impatient de voir comment tout cela allait se terminer puisque toutes les options restaient ouvertes.

Et puis…Patatras ! Changement de rythme complet avec un dernier tiers de roman complètement décousu à base de questions/réponses. L'exercice de style, bien qu'intéressant, n'apporte pas grand-chose à ce roman et produit même un effet délétère à mon sens, celui de sortir complètement de lecteur de l'histoire, du moins c'est l'effet que cela a produit sur moi. Quel dommage !

La fin de cette lecture a donc été compliquée car je suis vraiment sorti du récit. D'autant que ce jeu de questions/réponses part dans tous les sens.

Un roman intéressant donc mais je n'ai malheureusement pas adhéré au dernier tiers avec ce changement de style qui m'a fait décrocher. J'attends avec impatience d'autres avis de lecteurs sur ce roman et notamment le ressenti sur cette fin de roman.
Commenter  J’apprécie          70
Mary Costello est l'autrice du roman Academy Street, grandement apprécié lors de sa publication en 2014 (et 2015 pour la traduction française). C'est pourtant avec ce nouveau titre que je la découvre mais je crois bien être passée à côté de l'intention et du message. Dommage.

Luke O'Brien, trentenaire, se retourne sur les années passées et en fait un premier bilan. Paumé et sans véritable objectif d'avenir, il quitte sa fonction d'enseignant de lettres à Dublin pour se retirer dans le village de son enfance où il retrouve Ellen, une de ses tantes dont il a toujours été très proche. Il envisage d'écrire un livre sur le sujet qu'il maîtrise le mieux : James Joyce et son oeuvre. le quotidien est terne et sans intérêt, se limitant aux courses dans le SuperValu du hameau, aux rencontres régulières avec sa seule colocataire (une chatte qu'il oublie à chaque fois de faire stériliser et qui enchaîne les portées) et aux conversations monotones avec les quelques âmes vivant dans le coin.
Jusqu'au jour où une certaine Ruth vient frapper à sa porte, lui proposant l'adoption d'un chien orphelin. Elle le réveille, le secoue, le chamboule. Ruth est l'éclaircie au milieu du brouillard qu'est devenu son quotidien. Mais Ruth appartient à une famille bien connue de la tante Ellen, famille particulièrement détestée depuis des dizaines d'années. Alors Ellen est intraitable : Luke doit absolument rompre et s'il ne le fait pas, c'est elle qui rompra les liens familiaux avec son neveu.
Le trentenaire est tourmenté, déchiré entre une tante qu'il aime comme une mère depuis des décennies et son amour tout juste naissant pour une jeune femme qui le réveille de sa torpeur.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman est très contemplatif. Introspectif même. On y suit le quotidien de Luke, terriblement banal. Il accomplit chaque jour les mêmes gestes, à l'aveugle, par automatisme. Il se remémore son passé et celui des femmes de sa famille, se questionne sur sa vie amoureuse et sa sexualité. La première moitié du roman, bien que pas très passionnante, n'est pas non plus inintéressante et j'étais curieuse d'apprendre à connaître ce héros lambda. Mon intérêt allait même grandissant alors qu'Ellen dévoile le terrible secret qui explique sa haine pour Ruth et sa famille. Mais une fois celui-ci révélé (et toutes les questions non résolues), tout retombe comme un soufflé.
C'est une véritable cassure aussi bien pour Luke que pour le lecteur et cela se ressent notamment dans la forme choisie par Mary Costello dans la seconde partie du récit.

Si la première partie laissait passer quelques émotions grâce à un discours indirect libre assez classique, la seconde n'utilise plus que le discours indirect, particulièrement froid et clinique. Chaque paragraphe suit alors le même schéma narratif : une question au sujet des agissements de Luke suivie directement d'une réponse très très très détaillée.
Un véritable exercice de style, directement emprunté, je pense, à James Joyce dont l'oeuvre hante / habite Luke O'Brien. Tant et si bien que souvent, le quotidien de ce trentenaire est difficilement dissociable de ceux de Leopold Bloom et Stephen Dedalus, deux des figures créées par le célèbre écrivain irlandais. Les trois vies fictives sont liées ; on s'y perd un peu.

N'ayant pas encore lu James Joyce, j'avoue avoir été beaucoup moins sensible aux références et être sans doute passée à côté de certaines clefs de lecture. Ce qui explique aussi sans doute pourquoi cette Capture m'a finalement si peu passionnée. Un rendez-vous manqué, tant pis. Je tenterai tout de même son Academy Street à l'occasion !
Lien : https://bazardelalitterature..
Commenter  J’apprécie          30
Le commentaire de Lynda;

Je me dois d'être honnête pour ceux et celles qui me suivent dans mes chroniques. Ce qui m'est rarement arrivé, et bien, c'est arrivé, j'ai eu de la difficulté à entrer dans cette histoire. Je me suis perdue en cours de route, plutôt, j'y ai perdu mon intérêt.
Les premières pages m'ont ravie, un décor comme je les aime, l'Irlande un pays que je rêve de visiter, et puis cet homme Luke, au caractère assez spécial, un peu ermite sur les bords.
Cela change avec l'arrivée dans sa vie de Ruth, une voisine, qui mettra un peu de soleil dans sa vie, mais sa chère tante Ellen, lui ordonne de se tenir loin de cette personne.
Une lecture que l'on pourrait qualifier de paranormale, à cause des fantômes, mais ce n'est pas que ça. Il y a des longueurs où rien ne se passe, et c'est un peu ce qui nous détache.
Les descriptions des lieux sont vraiment belles, le scénario du roman également, ce sont les points positifs de ma lecture.
J'adore l'Irlande et tout ce qui s'y rattache, alors j'avais hâte de lire ce livre, alors j'y ai quand même trouvé des choses que j'aimais, peut-être que je le relirai un jour, peut-être alors, verrais-je les choses différemment, je ne sais pas ! C'est à voir !
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          20
Merci Babelio pour cet envoi dans le cadre d'une Masse critique.
Et tout commençait bien: d'abord l'Irlande, évidemment, et vers Waterford et Cork, autant dire que j'étais conquise. Et puis, tout doucement, on s'attache à la ferme, au chat, à Luke, à Ruth, à la tante Ellen. Tout commence bien, donc. Mais c'est là que le bât blesse: tout commence bien. Et puis c'est tout. Au beau milieu, l'intrigue patine et lâche le lecteur, et les chapitres perdent leur saveur. Mais je ne suis pas lectrice de Joyce (j'avoue, malgré mes tentatives réitérées, Ulysse me tombe des mains), et c'est peut-être là l'explication de mon ennui.
Un regret donc, d'un rendez-vous manqué avec une balade irlandaise
Commenter  J’apprécie          20
Nombreux sont les détails et autres agréments qui nous permettent dès le début de ce roman de s'immerger intégralement dans le paysage irlandais. Ainsi, nous nous retrouvons dans ce roman comme face à une photographie de campagne, douce et automnale, emprunte d'une certaine nostalgie du temps qui passe. Cependant, j'ai eu énormément de mal à terminer ce livre. Je n'ai pas trouvé de juste-milieu entre la mise en place spatiale et descriptive du roman et son intrigue. Tous les éléments de lieux et de temps sont très bien travaillés dès le début mais l'intrigue se fait attendre encore et encore. Elle arrive très tard alors que lecteur est déjà lassé par l'attente. Et lorsqu'elle est là, elle tire en longueur. J'ai trouvé cela vraiment dommage pour un cadre si bien amené et des personnages qui avaient un potentiel bien plus grand que ce qui est en scène à l'intérieur du livre.
Commenter  J’apprécie          20
En géologie, la capture désigne la greffe d'un cours d'eau sur un autre, qu'il s'approprie. Or. dans une seconde partie étourdissante, le livre plonge dans le flux de pensées d'un homme porté au paroxysme de son monologue intérieur. Dès lors, dans un mouvement de grande ampleur, l'autrice va puiser au plus profond du labyrinthe hasardeux des transports de l'âme. Sur le développement d'une orientation sexuelle non-binaire, sur le déclin de l'amour-propre quand surgit le démon de midi, sur la tectonique de l'esprit humain, le livre se mue en un torrent tumultueux
Commenter  J’apprécie          00
Luke O'Brien est en berne : crise existentielle, tourments d'une vie amoureuse et sexuelle houleuse, angoisse de la feuille blanche. il abandonne Dublin pour la campagne. Un coup de foudre pour une voisine vient irriguer son existence. Jusqu'à ce qu'un secret de famille, vieux de 50 ans, le plonge dans un profond désarroi.
Commenter  J’apprécie          00
Je remercie les éditions du Seuil ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre lors de la dernière masse critique.
J'ai demandé à lire ce livre car, sur le papier, il avait tout pour me plaire : l'histoire se déroule en Irlande, le personnage principal est un professeur de littérature passionné par James Joyce et il traite d'un secret de famille.
Je ressors pourtant très déçue de cette lecture. Ce livre a failli me tomber des mains plusieurs fois et j'en aurai probablement abandonné la lecture avant la fin si je ne m'étais pas engagée à écrire une critique.
Au début, tout va bien, même si la mise en place est assez longue, la plume de l'autrice est agréable, et j'ai aimé me retrouver dans la campagne irlandaise avec le personnage principal. J'ai eu par contre beaucoup de mal à m'intéresser à ce personnage, comme une impression de superficialité. Je n'arrivais pas à me le représenter ni à l'apprécier, à m'intéresser à ce qui pouvait bien lui arriver. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses réactions parfois également.
Puis, la plume de l'autrice devient progressivement plus austère, dépouillée, comme celle d'une pièce de théâtre. Exemple : "Il regarde le sac. Malaise."
J'ai réellement décroché de l'histoire vers le milieu du roman qui ne se découpe plus qu'en petits paragraphes qui font chacun suite à une question. Ces paragraphes vont de sujets triviaux ("Comment urine-t-il ?" ou "Comment mange-t-il son repas ?" : spoiler avec une fourchette, un couteau, du sel et du poivre !) à des problématiques métaphysiques, spirituelles (Croit-il en dieu ou en la réincarnation, ...)
Si l'exercice stylistique peut-être intéressant pour l'autrice et peut apporter ponctuellement une originalité bienvenue pour le lecteur, ce passage est beaucoup trop long et très peu agréable à lire. Il a suscité mon intérêt au début et très vite j'ai décroché.
En résumé, pour les points positifs : des anecdotes sur la vie de James Joyce que je ne connaissaient pas, l'Irlande que j'ai aimé retrouver dans ce roman et enfin, un exercice stylistique que j'aurais trouvé intéressant s'il n'avait pas occupé plus de la moitié du livre.
Pour les points négatifs : trop de longueurs sur certains passages, des personnages qui ne sont pas assez caractérisés, développés, ainsi qu'une fin de roman difficile à lire.
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Mary Costello (1) Voir plus

Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}