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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ah ! on avait déjà été enchanté par La dent du bouddha du même Colin Cotterill, mais voilà-t-y pas que le premier épisode, le déjeuner du coroner, est encore mieux ?
On les a donc lus dans le désordre mais peu importe (1).
Le déjeuner du coroner met en scène ce fameux coroner laotien, le Dr. Siri Paiboun, sorte de croisement asiatique entre une Kay Scarpetta pour la profession et un Jean-Baptiste Adamsberg pour le tempérament fantasque.
On se laisse promener avec délectation dans ce Laos provincial et bonhomme de la fin des années 70, au lendemain de la révolution du Pathet Lao.
Après que japonais, français et américains ont laissé l'Asie du sud-est en chantier, le Laos se remet lentement de la tourmente même si une bonne partie de la population a fuit le pays en traversant le Mékong pour rejoindre la Thaïlande.
Sont restés ceux qui ne savaient pas nager et le tout nouveau régime communiste a bien du mal à reprendre les rênes du pouvoir ... et celles de la corruption.
Même si les grands frères russes, chinois et vietnamiens apportent "volontiers" aides et conseils ...
Le pays se reconstruit doucement : on y compte déjà 17 feux rouges (un 18ème est en discussion dans les hautes sphères du Parti où certains estiment que cette pénurie de feux tricolores ternit l'image du pays aux yeux des étrangers), 7 avions et même 1 hélicoptère prêté à plein temps, équipage compris, par les russes pour transporter les VIP du Parti (mais qu'a donc bien pu faire l'équipage russe pour être ainsi exilé à demeure au Laos ?).
Et Siri Paiboun est donc ce vieux docteur de 72 ans que le régime a plus ou moins mis au placard dans la seule et unique morgue du pays, piètre communiste et piètre bouddhiste comme il se définit lui-même.
Il travaille avec les moyens du bord dans la petite capitale, Ventiane, de ce petit pays dévasté : par exemple il dispose de l'un des rares appareils photos et surtout de quelques plus rares encore pellicules ... qu'il doit disputer avec les infirmières plus soucieuses d'envoyer des souvenirs de leurs fêtes, anniversaires et petits-amis à leur famille restée à la campagne.Candidat au best-of 2009
L'intrigue mêle habilement la politique (on a retrouvé des cadavres de viets qui auraient été trucidés par des laos ? de quoi attiser le feu qui couve à la frontière ...), la vie locale (encore un cadavre, celui de la femme d'un ponte du Parti) et le Dr. Siri Paiboun est fréquemment visité par les fantômes des uns et des autres qui viennent lui suggérer comment faire avancer l'enquête et gagner ainsi le repos de leur âme.
Dans notre précédent billet, on tirait un parallèle entre l'humour et l'esprit dont faisait preuve Colin Cotterill et les voyages à Bangkok de John Burdett.
Cette fois, c'est plutôt avec Fred Vargas qu'on serait tenté de relier Colin Cotterill, tant son Dr. Paiboun ressemble par certains aspects à l'inénarrable Adamsberg. Même si le contexte est bien sûr très différent (pas grand point commun entre Ventiane et Paris !) ils partagent tous deux le même esprit un peu déjanté à l'affut des connexions cachées et souterraines qui dirigent notre univers.
De plus, la même ambiance bon enfant imprègne les romans des deux auteurs qui font preuve d'une grande tendresse envers leurs personnages.
Vraiment, Colin Cotterill est pour nous cette année, l'auteur polar à découvrir.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Un petit roman policier qui tire son originalité de son contexte historique et de la personnalité de son héros. Siri est à mille lieues de Kay Scarpetta...Il travaille à l'instinct sans grand moyen technique et sans grande conviction, du moins au début. Peu à peu cependant, il prend goût à son nouveau métier qui lui permet de mener des enquêtes tout comme Maigret qu'il a appris à aimer lors de ses études en France.
Trop âgé pour s'inquiéter de quoi que ce soit, Siri est un vieux sage très déterminé qui va jusqu'au bout des choses, aidé en cela par son vécu, ses traditions et son passé....
Bref j'ai adoré ce roman policier d'un genre nouveau et j'ai hâte de connaitre la suite des aventures du "camarade docteur".
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J'ai bien aimé ce roman policier qui sort de sentier battus. Les personnages sont attachants et font preuve d'un certain détachement par rapport aux conditions de vie qui les entourent. L'intrigue est bien menée, le surnaturel pointe le bout de son nez sans prendre une part trop importante. Je suis partant pour continuer cette série.
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Superbe découverte, mêlant polar et mystique
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Passionnant !! On s'attache vite au Dr Siri qui n'est pas le héros habituel et qui pourtant s'en sort à merveille d'une affaire à une autre, lui et ses assistants qui sortent de l'ordinaire. C'est très bien écrit, avec plein d'humour qui manque souvent dans les livres policiers.
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