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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Laos, années 70, entre communistes et neutralistes, entre américains, français et vietnamiens, un médecin devenu coroner à 72 ans, parce que personne d'autre ne peut tenir ce rôle, va mettre ses compétences au service des morts qui affluent dans sa morgue.
Aidé d'une équipe réduite, une infirmière et un homme de salle porteur du syndrome de Down, il peur compter sur d'autres personnages extérieurs pour l'aider dans ses investigations.
le pays est pauvre et les moyens matériels tout autant heureusement, les esprits viennent à la rescousse de notre coroner.
Il n'est pas toujours bon de découvrir la vérité et notre médecin va l'apprendre à ses dépends tout au long du récit.

Un polar historique tout autant que politique.

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Le docteur Siri a 72 ans, et il est revenu de tout. Il a surtout survécu, lui qui a dépassé de 22 ans l'espérance de vie du laotien moyen. Il espérait profiter d'une retraite bien mérité. Qu'à cela ne tienne, ce sera non : il est nommé coroner, il est même l'unique coroner du pays. Tout était pourtant assez calme, et il pouvait presque rester détendu avec ses deux assistants. Malheureusement, quatre cadavres arrivent coup sur coup. Pire : quelqu'un essaie d'étouffer les deux affaires, et ce "quelqu'un" se donnera beaucoup de mal pour cela, vraiment beaucoup. A qui le docteur Siri peut-il se fier, lui qui est victime d'une première tentative d'assassinat ? A ses assistants, cela est certain, eux qui respectent ses consignes à la lettre, eux qui sont hors normes, eux qui sont près à prendre des risques pour lui. Il peut se fier aussi à un très vieil ami - mais que de précautions doivent-ils prendre pour simplement s'entretenir. Sinon, il ne sait pas qui pourrait être susceptible d'être ce traitre qui semble avoir une longueur d'avance sur lui.
Mais - il y a toujours un mais - Siri communique avec les esprits, ou plutôt ils lui apparaissent, et ces apparitions sont le plus souvent très anxiogènes. Il est cependant des scènes qui seront fortement émouvantes. C'est une chose de voir un esprit, s'en être une autre d'avoir espéré que la personne à qui l'on parle est morte.
Aller jusqu'au bout ? Oui, et plutôt deux fois qu'une. Même s'il lui faut largement payer de sa personne. L'on découvre aussi, en sa compagnie, l'état du pays en 1976, un pays où il arrive encore que des adultes ne sachent pas lire, et je ne suis pas certaine que le programme musclé d'alphabétisation fonctionne parfaitement. Les médicaments ? On oublie, revenons aux remèdes traditionnels, ce sont les seuls que l'on trouve. S'éclairer correctement ? Compliqué. Mais les laotiens ont le bonheur, sur leur jour de congé, de creuser des canaux d'irrigation. Quelle joie ! On sait s'amuser, au Laos.
A défaut de lire toute la série (ce tome date de 2007, le dernier tome à ce jour est paru en 2020), je lirai bien le second tome de cet enquêteur, fan de Georges Simenon et du commissaire Maigret.
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Laos dans les années 1970. Siri, Docteur pendant la guerre, obligé à 72 ans de devenir coroner, c'est à dire légiste, le seul du Laos. Description d'un monde à part, communiste, pauvre. Trop peu de moyen pour exercer. Corruption du pouvoir, humour. Personnages formidables que ce vieux Docteur, son aide trisomique à la mémoire phénoménale et la secrétaire qui va devenir sa coéquipière. Régime communiste avec ses "espions de quartier" sensés juguler les dépenses excessives, les délations obligatoires et les travaux d'intérêts généraux faits par toutes la population le week-end. La trame de l'histoire policière importe beaucoup moins que les paysages, l'atmosphère, le page d'Histoire, le chamanisme, les Esprits, des anti héros si attachants plein d'humour et de fragilité : tout y est pour un beau voyage exotique et réjouissant.
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Je ne sais pas si le parallèle avec Maigret est pertinent, n'en ayant jamais lu, mais c'est à lui qu'est comparé le héros, et plus généralement le livre. Il s'agit en tout cas d'un roman policier assez prenant et surtout dépaysant, bien que parfois un peu confus avec tous ces personnages. Surtout, le livre est souvent drôle (le héros revenu de tout ne manque pas de répartie quand on cherche à l'intimider). Les aspects mystiques (les esprits) m'ont en revanche moins emballé, mais ça reste un élément secondaire du roman.
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Le Déjeuner du coroner est le premier tome des aventures de Siri Paiboun [1] et, à l'issue de la lecture, on ne peut penser qu'une chose : vite la suite !

Tout, en effet, dans le livre donne envie de retrouver très vite les personnages. du personnage principal, un médecin désabusé obligé de prendre l'unique poste de coroner du Laos, de ses répliques parfois cinglantes aux personnages secondaires (M. Geung, un trisomique à la mémoire prodigieuse, Dtui, l'assistante grande amatrice de journaux thaïlandais -pourtant formellement interdits par le régime-, ...). le ton, volontairement teinté d'humour sert parfaitement une intrigue policière bien ficelée dans un cadre dépaysant et émaillé d'éléments fantastiques basé sur la culture locale.

En lisant ce roman, on comprend pourquoi il a reçu le prix SNCF du polar 2007 tant il est plaisant à lire.
Lien : http://arkhama.free.fr/spip...
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Excellent policier situé au Vietnam sur fonds de guerre entre laotien et vietnamien, humour, chamanisme ou SIRI le médecin coroner va démanteler un imbroglio tentant de rallumer la haine entre les peuples. Très original
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