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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un western avec les codes du genre en terre africaine. Natingou City - Benin

Trois personnages réputés de cette commune de Natingou City sont menacés par une femme revenue de loin ayant pris pour surnom Kalamity Djane.
De son vrai nom Nafissatou Diallo, cette jeune femme arrive en ville en chevauchant sa moto et annonce au Saloon du Desperado qu'elle va tuer les 3 comparses pour se venger du sort qu'elle a subi quelques années plus tôt.
Les 3 hommes ne sont autres que le propriétaire du Saloon, le shérif et le cowboy.
Ce qui tétanise tout le monde ce n'est pas tant la menace, mais le fait que Nafissatou Diallo soit morte 3 ans plus tôt.

Qui est donc cette femme qui se fait appeler Kalamity Djane ? le fantôme de Nafissatou ?
Petit à petit l'auteur livre les indices de cette vengeance.

Une intrigue habilement menée, des personnages bien campés, des dialogues teintés d'humour et d'ironie. Un western dans lequel le héros solitaire est une héroïne qui a du caractère !

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Une vraie réussite que ce roman original et dépaysant, tant par l'écriture que par l'histoire, très bien trouvée et vivante à souhait.
On est transporté en Afrique, au Bénin, par la magie des mots qui sont autant d'images subtiles pour nous emmener à Natingou City sans effort.
On y rencontre trois amis d'enfance, "sauce tchoukoutou"( du nom d'un alcool du coin), le cow boy, le sherif, et le desperado tenancier du saloon local, que recherche une certaine Nafi (des ressemblances avec des personnes...etc...) dite kalamity Djane. Pourquoi ?
En dire plus serait dommage tant il faut découvrir d'abord, par petites touches, les personnages, les lieux, leurs habitudes et compromis avec la vie pour suivre ensuite l'intrigue. Les personnages sont tous très bien campés. Leur façon de parler, à travers la langue de l'auteur très belle et imagée, donne un petit côté humoristique et nonchalant à cette histoire décalée mais crédible. Et on se prend à tourner les pages, à revenir en arrière pour redécouvrir une phrase amusante, un proverbe, à lire à haute voix les chants de l'éternel amoureux pour les mots et les rimes. On voyage, on s'émeut, on s'amuse. Et tout cela dans une langue savoureuse.
Un régal donc, à consommer sans modération, un roman qui devrait vous enchanter.
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Ce livre est donc un western, classique : une personne, assoiffée de vengeance, s'en prend aux trois méchants qui l'ont laissée pour morte trois ans plus tôt. Qu'a fait la police ? Et bien justement, l'un des trois méchants est un inspecteur de police, Boni Touré, très bien placé pour modifier les actes de manière à ce que personne ne se rende compte de son application dans la mort de Naffissatou. Les deux autres ? Nous avons un homme d'affaires, Ernest Vitou qui tient avec son épouse un saloon qui rapporte gros, et un vacher sans véritables scrupules. Classique, donc. Petit détail, qui a son importance : l'action se passe au Bénin, et non aux Etats-Unis. Les cow boys solitaires et vengeurs sont des femmes, qui n'enfourchent pas leur monture, mais une moto, et leurs adversaires doivent se contenter de splendides deux chevaux, qui ne démarrent pas toujours alors qu'ils en auraient bien besoin.
Reposant, ce livre ? Non, pas vraiment. Bien sûr, le lecteur qui connaît les règles du genre a une petite idée de la manière dont l'intrigue se terminera - les vengeances se terminent toujours ou presque de la même manière, avec un poor lonesome cow boys (ou girl) qui s'en va vers le soleil couchant. Il reste cependant à savoir de quelle manière Kalamity Djane (telle est le nom que la vengeresse a choisi) parviendra à se débarrasser de ce trio, plus préoccupé par découvrir comment elle est arrivée là que sur les moyens de se protéger. Quant à leur culpabilité, bien réelle, ou leur complicité, ce ne sont pour eux que des mots, absolument pas une réalité.
Alors oui, il est agréable de voir une femme prendre sa revanche sur des hommes bien incapables de comprendre réellement ce qu'ils ont fait de mal, des hommes bien incapables de sortir de leur routine pour se poser les bonnes questions. À Natingou City, rien ne sera comme avant, si ce n'est un poète sur les hauteurs de l'Atakora, Ebénézer Dassagoutey, qui chantera son amour pour l'amante perdue.
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