Black metal & art contemporain Tout détruire en beauté

Je suis un grand amateur de musique extrême. La musique extrême me recharge. Elle me consolide. Elle me permet de tout endurer, surtout lorsque ça ne va pas fort. J’en écoute au minimum deux heures par jour, souvent plus, beaucoup plus.
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Le mélange du grotesque et du tragique est agréable à l’esprit, comme les discordances aux oreilles blasées
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À propos des genres, j’aimerais reprendre à mon compte dans ces lignes la supposition célèbre d’E. H. Gombrich (Histoire de l’art), l’auteur arguant qu’il n’existe pas d’art (avec un A), mais uniquement des artistes définissant tour à tour ce que l’art pourrait être, car de fait on ne peut que constater en fréquentant durablement des genres tels que le black metal qu’il n’y a pas de black metal en tant que tel, mais des black metal, une multitude de black metal.
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Il ne me semble pas qu’il n’y ait d’époques plus favorables à la musique que d’autres. Chacune cristallise à sa façon une configuration, un moment de la société qu’elle crayonne à gros traits. Extrêmement fertiles, je dirais des années 80 et 90 qu’elles ont amené le froid avec elles. Et aussi le désenchantement.
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Sören Kierkegaard a écrit : « Parler par exemple du péché comme d’une maladie, d’une anomalie, d’un poison, d’une disharmonie, c’est en fausser également le concept. Au fond le péché ne relève d’aucune branche de la connaissance. Il est l’objet du sermon où l’Isolé, seul à seul, s’adresse à l’Isolé »3. Grandiose !
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La culture black metal, assurément construite autour de la réaction à son environnement, joue autant avec l’image de la femme objet sur-sexualisée qu’avec l’aspect brutal, froid et dur de l’homme. Cet art majoritairement masculin rejette la possibilité d’un acte sexuel réalisé sous le thème de l’amour et de la douceur. Le binôme homme-femme s’inscrit dans un rapport de force, dans une opposition entre la la glace et le feu.
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« Il n’y a pas d’œuvre d’art sans participation diabolique » (Baudelaire).
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Selon Frost , l’art n’est pas forcément beau, il faut faire abstraction de toute morale ou codes si l’on veut aller plus loin. Accepter sa part sombre, la pire, et éliminer la morale. Si on arrive à faire ça on peut avoir accès à la différence et à la multiplicité des expériences.
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si c’était apprécié de la majorité, ça ne serait plus du black metal. Vous n’aimez pas ? Tant mieux pour nous »
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Pour Dubuffet, toute véritable expression artistique implique nécessairement fièvre, tension et violence ; elle côtoie la déviance et relève d’un « délire inspiré ». La création est un « phénomène malsain et pathologique ». Dubuffet ajoute aussi « Quel Art n’est fou ? Quand il n’est pas fou, il n’est pas Art » (Ibid).
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(je ne parle pas de s’agenouiller devant lui et de baser ses croyances sur la Thora / Kabbale / Bible, etc., hein !). Ouais, donc, le diable comme représentation de la merde dans le monde
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Pour moi le black metal est un moyen et une finalité… C’est l’art noir de prédilection, la quête de soi !
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“Jesus died on the Cross but who fucking ask him to do it anyway ?”