Ce livre, lors de sa parution, fit l'effet d'une bombe dans le paysage littéraire et intellectuel français. Il faut se souvenir des débats passionnés qu'il suscita. Les auteurs auraient du proposer une "marque déposée" pour le titre, qui fit fureur par la suite, et d'autres livres noirs de ceci ou de cela surgirent dans la foulée. Ils ne l'auraient sans doute pas obtenu car le premier livre noir fut celui de Grossmann et Ehrenbourg qui traitait de l'extermination des juifs. Ce qui me surprend aujourd'hui, c'est pourquoi un tel ouvrage suscita un tel ramdam. La politique éditoriale fut incontestablement un succès. Pourtant ce livre arrive bien après ceux des grands
Robert Conquest ou
Simon Leys, pour ne citer qu'eux. de fait, il se présente comme un catalogue de faits historiques pour la plupart déjà bien connus. La lecture est souvent indigeste, les auteurs sont plusieurs et ne sont pas tous du même niveau, le livre est très gros et sans réelle continuité. Ce qui fut dérangeant était la bande de couverture, maintenant disparue, qui annonçait 80 millions de morts. Les 6 millions de victimes du génocide juif paraissaient brutalement bien peu nombreuses. C'est essentiellement cela qui m'avait mis en colère à l'époque.