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3.98/5 (sur 464 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 28/09/1935
Mort(e) à : Canberra, Australie , le 11/08/2014
Biographie :

Simon Leys, de son vrai nom Pierre Ryckmans est un écrivain, essayiste, critique littéraire et sinologue belge, de langue française et anglaise.

Petit-fils d'un bourgmestre d'Anvers, il étudie le droit et l'histoire de l'art à l'Université catholique de Louvain. En 1955, à l'âge de dix-neuf ans, il participe au voyage d'une délégation de jeunes Belges invités durant un mois en Chine. À partir de 1959, il poursuit des études de langue, littérature et art chinois à Taïwan, Singapour et Hong Kong. Il acquiert pendant cette période une science profonde du monde chinois en plus d'une expérience quotidienne de réalité de la Chine à cette époque.

En 1964, Simon Leys épouse une Chinoise, Hanfang, qui devient belge par son mariage. Le couple a quatre enfants, dont des jumeaux, né en 1967 à Hong Kong. La famille s'installe en Australie en 1970.

En 1971, sur les conseils de son éditeur, il décide de prendre un pseudonyme avant de publier "Les habits neufs du président Mao", pour ne pas risquer de devenir persona non grata en République populaire de Chine. Il choisit comme nom "Leys", référence au personnage du roman de Victor Segalen, René Leys, publié en 1922 ; et comme prénom "Simon", référence au nom originel de l'apôtre Pierre.

Pierre Ryckmans a enseigné la littérature chinoise à Canberra, puis les études chinoises à l'Université de Sydney de 1987 à 1993.

Son œuvre porte sur la politique et la culture traditionnelle en Chine, la calligraphie, la littérature française et anglaise (notamment des auteurs catholiques), la mercantilisation de l’université, et la mer dans les œuvres littéraires.
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Citations et extraits (299) Voir plus Ajouter une citation
(...) je n'ai aucune objection contre des premières lignes qui suscitent une excitation immédiate, qui frappent le lecteur et qui enlèvent d'assaut son imagination. Une attaque efficace est d'abord et avant tout une attaque inspirée. Et l'inspiration se présente toujours sous son aspect le plus libre et le plus enchanteur quand l'écrivain est au seuil d'une création neuve. Victor Hugo, qui était un créateur irrépressible, a noté dans ses carnets des dizaines d'étincelantes amorces pour des romans qu'il n'écrivit jamais (ni probablement n'eut jamais l'mtention sérieuse d'écrire) : il y jouissait simplement d'un flirt avec l'inspiration — s'abandonnant aux delices des commencement dont il appréciait aussi toute la difficulté : « Le dernier volume est plus facile à écrire que la première ligne. »
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Il y a déjà un demi-siècle, Arthur Koestler diagnostiqua ce mal dans une interview qu'il avait accordée au New York Times, peu après son installation aux Etats-Unis (l'installation s'avéra d'ailleurs de courte durée, et l'interview fut en grande partie censurée). Ses observations étaient tellement pertinentes qu'elles méritent d'être citées au long :
« Plus je vis ici, plus j'ai le sentiment que la vie littéraire américaine est radicalement vidée. [...]. Si l'on me demandait ce que devrait être l'ultime ambition d'un écrivain, je répondrais avec une formule : l'ambition d'un écrivain devrait être d'échanger cent lecteurs d'aujourd'hui contre dix lecteurs dans dix ans, et contre un lecteur dans cent ans.

Mais l'atmosphère générale de ce pays oriente l'ambition de l'écrivain dans une autre direction [...], vers le succès immédiat. La religion et l'art sont deux domaines totalement non compétitifs de l'activité humaine, et ils découlent l'un et l'autre de la même source. Mais le climat social de ce pays a transformé la création artistique en une entreprise essentiellement compétitive.

Sur les listes de best-sellers — cette malédiction de la vie littéraire américaine —, les auteurs sont cotés comme des actions en Bourse. Pouvez-vous concevoir toute l'horreur de cette situation ? »
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Lu Xun a remarqué que, chaque fois qu'un génie onginal se manifeste en ce monde, les gens s'efforcent aussitôt de s'en débarrasser. A cette fin, ils ont généralement recours à deux méthodes.

La première, c'est la suppression pure et simple : on isole le personnage en question, on l'affame, on l'entoure d'un rigoureux mur de silence, on l'enterre vivant.

Si ces manœuvres demeurent sans effet, on passe à la seconde méthode, bien plus radicale et redoutable, la glorification : on hisse la victime sur un piédestal, on l'encense et on en fait un dieu.
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Les critiques littéraires jouent un rôle utile (sur lequel je reviendrai dans un moment), mais il me semble qu'une partie de la critique contemporaine (et je pense en particulier à une certaine école de théoriciens universitaires) souffre d'une assez redoutable infirmité.

A les lire, on soupçonnerait parfois que ces gens, au fond, n'aiment pas vraiment la littérature. On dirait que la lecture ne leur donne aucun bonheur ; ou, s'ils se mettaient à prendre du plaisir à la lecture d'un livre, ils l'accuseraient aussitôt de frivolité. Car, à leurs yeux, rien de ce qui est amusant ne saurait être important. Mais là ils commettent une lourde erreur ; en effet, quand une chose n'est pas amusante, cela ne veut pas nécessairement dire qu'elle est sérieuse, cela veut seulement dire qu'elle est ennuyeuse.
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ALPHONSE ALLAIS (1854-1905)

Allais, qui commença sa carrière comme pharmacien à Honfleur, a eu amplement l'occasion d’observer la mer.

Les deux propos cités ci-dessous en font foi :

Les familles, l'été venu, se dirigent vers la mer en y emmenant leurs enfants, dans l'espoir, souvent déçu, de noyer les plus laids.

La mer est salée parce qu'il y a des morues dedans. Et si elle ne déborde pas, c'est parce que la Providence, dans sa sagesse, y a placé aussi des éponges.
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Que savez-vous de Magellan ?

Posez la question à un honnête homme ... et il vous répondra sans doute : «Navigateur portugais qui démontra que la Terre est ronde en effectuant la toute première circumnavigatlon du globe au premier quart du XVIe siècle.» Cette réponse est incomplète et partiellement fausse.

Premièrement, tout portugais qu'il fut, Magellan naviguait pour le compte de l'Espagne, personnellement commissionné par Charles Quint. Son origine étrangère provoqua d'ailleurs la méfiance et le ressentiment de son état-major castillan ; plusieurs officiers le détestaient, et leur hostilité culmina en une mutinerie qui faillit mettre prématurément fin à l'expédition.

Deuxièmement, Magellan se fit tuer à mi-route dans une absurde échauffourée avec des indigènes philippins auxquels il avait eu l'imprudente idée d'administrer une leçon. La circumnavigation ne fut donc pas accomplie par lui, mais bien par son subordonné Elcano (qui avait d'ailleurs compté au nombre de ses adversaires).

Troisièmement, on savait déjà depuis la Grèce antique que la Terre était ronde. Un mathématicien classique en avait d'ailleurs très exactement calculé la circonférence. La plupart des Pères de l'Église en convenaient, suivis en cela par les lettrés médiévaux. Ce que l'expédition démontra - faisant de Magellan l'involontaire ancêtre idéologique de la globalisadon -, c'est la circumnavigabilité du globe : tous les océans communiquent ; contrairement à ce qu’imaginaient les anciens cartographes, ce ne sont pas lacs encerclés d'impénétrables masses continentales.

Et enfin, cette circumnavigation fut une improvisation imposée par la force des choses : elle n’avait jamais constitué l'objet de l'expédition. Le vrai but du voyage était tout différent : il s'agissait de trouver une autre voie d'accès aux épices de l'Orient - et il avait été prescrit de rentrer par ce même chemin.
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Joseph Conrad a remarqué que l'amour des lettres ne fait pas plus un littérateur que l'amour de la mer ne fait un marin.
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Nous sommes tellement vulnérables dans toutes les choses que nous aimons !

Je me suis si longtemps appuyé sur les livres ; j'ai bien peur maintenant de finir par dépendre d'eux.
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C'est le jour de l'Assomption. Ce matin, les Bretonnes sont allées à la messe et elles retourneront tout à l'heure à l'église pour les vêpres, tandis que les Bretons, eux, ont passé la journée au café. L'autobus est rempli de femmes en longue jupe noire et coiffe de dentelle. Il y a quelques marins endimanchés et aussi un abbé, taillé comme un bûcheron, qui lit son bréviaire.

L'autobus doit s'arrêter un moment en rase campagne pour permettre à l'un des marins ivres de pisser contre le talus. Les femmes lui lancent des quolibets assaisonnés de gros sel paysan. Premier contact avec les ivrognes du pays que j'apprendrai bientôt a mieux connaître. (Mais au fait, pourquoi diable dit-on « saoul comme toute la Pologne », alors que la Bretagne est même plus proche ?)
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Un classique est essentiellement un texte qui demeure ouvert, dans ce sens qu'il se prête constamment à de nouveaux développements et commentaires, à des interprétations différentes, à des prolongements inattendus.

Avec le passage du temps, ces gloses s’accumulent en couches successives comme les alluvions d'un fleuve. Un classique est offert en permanence à l'us et à l'abus, il nourrit, il inspire, il provoque l’extrapolation, il suscite le malentendu.

C'est un texte qui vit et qui croît ; il est susceptible d'enrichissement, de déformation, de transformation, et, à travers tous ces avatars, il conserve un noyau d'identité essentielle, même s'il mue et change de peau au fil des saisons et des années.
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