AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 24 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman, construit de façon originale, peut déboussoler le lecteur, voire le frustrer. Mais l'écriture truffée d'humour de l'auteur nous fait toujours passer un bon moment.

En effet, chacune des pages est un début de chapitre, ou une première page de roman comme l'indique l'éditeur. Et chacune d'elle ne se termine pas réellement. Systématiquement, la dernière phrase reste en suspens et finit sa chute à la page suivante qui est le récit d'un nouveau personnage, d'une autre ambiance, et/ou d'un autre lieu. C'est très étonnant au départ puis l'on s'y fait, et cela donne parfois matière à sourire. Par exemple, une page se termine par « Mais qu'importe, comme le disait si bien Alfred de Musset : « L'Amour est tout ; qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! » Levant sa coupe de champagne, Gauthier de Brochant ajouta, mi-figue mi-raisin : « Et en parlant d'ivresse, » et en tournant la page : « Elle saoule grave la vieille ! souffla Inès à sa voisine de table entre deux couplets. »
C'est singulier et cela peut parfois frustrer comme je le mentionnais plus haut, puisqu'aucune scène ne se termine vraiment. Nous n'avons ni le temps de nous attacher aux personnages ni celui de nous imprégner réellement de l'atmosphère. Nous restons en surface de ce joyeux – et à ne pas piquer des hannetons – fourmillement autour de l'amour, du couple et des relations humaines au sein de familles socialement opposées.

De plus, chaque page est écrite dans une police différente et de temps à autre, la taille est vraiment petite. Courage aux presbytes !

Malgré tout, la lecture reste agréable et l'on passe un bon moment en compagnie de tous ces personnages un peu barrés. le thème principal est l'amour et la façon dont nous souhaitons le vivre. Alors que pour certaines familles, il n'est pas question de toucher à l'Institution que forme le mariage, pour d'autres, l'essentiel ne réside pas dans ce type d'engagement. Ici, le couple fête un PACS, ce qui ne manque pas d'agrémenter les conversations du côté de la famille bourgeoise de l'heureuse élue.

D'autre part, les illustrations de Fabienne Legrand nous aident à nous y retrouver au beau milieu de cette bande pittoresque puisque deux arbres un tant soit peu généalogiques nous offrent des repères facilitateurs.

Un roman à découvrir pour sa singularité et pour le tendre message qu'il dévoile à travers ses pages pleines de cocasserie.

Merci à Babelio pour cette lecture dans le cadre de la Masse Critique ainsi qu'aux Éditions Le Cherche Midi.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
Commenter  J’apprécie          20
Camille et Laurent forment un couple heureux. Pourtant, le jeune homme est réticent au mariage. Camille va alors lui proposer de se pacser, et de faire une fête en petit comité pour célébrer leur union. Ce ne sera pas du goût des parents de la jeune femme, qui ont toujours imaginé un grand mariage pour leur fille. Comment ces deux familles, issues de milieux très différents, vont-elles réussir à trouver un terrain d'entente ?

Voilà un roman rafraîchissant, qui permet un moment de lecture tout en douceur et d'évasion, le tout agrémenté par une belle pointe d'originalité. En effet, celle-ci réside dans la construction narrative particulière et déroutante.

Chaque fin de chapitre est constitué d'une phrase qui clôt celui-ci et ouvre le prochain. Si au début, j'ai été un peu sceptique quant à ce procédé, je dois dire que je me vite prise au jeu. C'est un exercice de style loin d'être aisé, et il faut reconnaître que l'auteur a su maîtriser ce pan du récit.

En ce qui concerne l'histoire, s'il est vrai que l'intrigue ne révolutionnera pas le genre, elle n'en reste pas moins très agréable à suivre. J'ai beaucoup aimé cette galerie de personnages qui ont tous leurs particularités. L'auteur a su créer des caractères forts et il a réussi à bien dépeindre tous les personnages.

Tout au fil des pages, le lecteur suivra l'organisation de la fête prévue par les parents de Camille. Les tensions croissent et les émotions seront à fleur de peau. Il faudra rester concentré pendant l'histoire, les personnages étant très nombreux. Malgré tout, l'auteur nous illustre l'arbre généalogique de Laurent et Camille au début du roman, et j'ai trouvé cela très judicieux.

La plume de l'auteur est fluide et très addictive. Chaque petit chapitre mettra en exergue l'un des personnages qui constitue l'histoire. Les pages défilent et le tout est très addictif. Les dialogues sont très bien construits.

Un récit à la construction originale, véritable feel-good, servi par des personnages hauts en couleurs. Un roman rafraîchissant à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          100
Camille et Laurent sont amoureux. Camille veut s'engager. Mais Laurent est allergique à l'idée même du mariage. le divorce de ses parents lui a laissé un goût amer. Par contre, il aime Camille et veut la rendre heureuse. le couple a trouvé un arrangement. Ce sera le Pacs. Cela reste un engagement et la jeune femme accepte. Ils organiseront une petite fête avec leurs parents et leurs amis les plus proches. En petit comité. Mais ça, c'est ce qu'ils pensent. Car lorsque les parents prennent les choses en main, la situation échappe au jeune couple.


Je remercie les éditions du Cherche Midi et Nicolas de Babelio pour cette lecture.

Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, je pensais qu'il y avait erreur. N'ayant pas lu la quatrième de couverture avant, je n'ai pas compris tout de suite l'originalité de la narration. J'ai réellement pensé qu'il y avait un problème au niveau de l'édition. Seules des premières pages des chapitres se trouvent à l'intérieur du livre. Et, les fins de pages se terminent au milieu d'une phrase qui ne se poursuit pas. "Fête et défaites" est une succession de premières pages. Quelle originalité ! Si j'ai d'abord été déboussolée, j'ai finalement continué à lire sans me poser de questions et j'ai tout simplement apprécié ma lecture, jusqu'à même beaucoup l'aimer.

L'histoire de Camille et Laurent est classique. Un couple, un quotidien, un engagement et l'organisation des festivités. Rien d'exceptionnel mis à part la construction du roman. Mais, cette histoire m'a rappelé un souvenir. Un mariage auquel j'ai assisté il y a quelques années. J'y ai trouvé les mêmes clichés, les mêmes attitudes, la même ambiance.

Il y a de l'humour, du sarcasme. On rencontre les familles respectives du couple. Celle de Laurent est un peu plus détendue que celle de Camille qui, elle, est très à cheval sur les traditions familiales, le paraître et surtout soucieuse du "qu'en dira-t-on". Entre les amis, les parents, les grands-parents ou les cousins éloignés, on rencontre toute une galerie de personnages, aussi amusants les uns que les autres. J'ai particulièrement aimé la grand-mère de Camille qui démarre le roman et qui finalement, est la plus sage de tous. La fin est parfaite.

Un roman étonnant, des personnages hauts en couleurs, une histoire simple et tellement réaliste, des situations cocasses, une véritable surprise.
Un roman à lire absolument !
Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          280
Et bien ! Voici un livre construit de manière plutôt atypique et non pas moins intéressante. Avant de parler du fond de l'histoire, je tiens à vous évoquer cette originalité qu'a été chercher l'auteur de ce premier roman. le premier mot de chaque chapitre est la suite du dernier mot du chapitre précédent. Est-ce clair ? C'est surprenant au début puis on s'y fait très vite. On s'en amuse même. Je me suis surprise à imaginer le premier mot de la page suivante… Quant aux polices de caractères, elles sont multiples au fil de la lecture. Parfois un peu perturbant...
Quant à l'histoire, elle est racontée comme un huis clos, le temps d'un Pacs. Avec les joies, les déboires et les péripéties inattendus qu'un tel événement peut provoquer. Même si ici, les surprises sont nombreuses et de taille ! Et pourtant en unissant deux personnes - aussi amoureuses soient-elles - issues de deux milieux si opposés, il était presque certain que la fête connaîtrait quelques défaites…
Un ton plein d'humour qui épaissit le trait de réalités souvent burlesques. On reconnaît facilement quelques caricatures de membres de notre propre famille
D'une plume limpide et directe, par la description de menus détails, Antoine Cristau réussit parfaitement à nous faire pénétrer dans l'intimité de cette célébration familiale. Il écrit l'intime pour nous amener vers un universel assez comique.

Merci à BABELIO et aux éditions LE CHERCHE-MIDI pour l'envoi de ce livre à la lecture divertissante !

Lien : https://laparenthesedeceline..
Commenter  J’apprécie          30
Comme le dit le titre, ce livre parle d'une célébration. Deux jeunes gens issus d'univers sociaux différents, Camille et Laurent, ont décidé de se pacser. C'est Laurent qui a proposé cette idée, et Camille a accepté, même si elle avait des rêves de mariage. Mais ses parents s'en sont mêlés en organisant une cérémonie coûteuse dans leur belle propriété. Résultat : leur union ressemble davantage à celle d'un mariage. Des incidents, surprises, petites disputes, râteaux au sens figuré ou au sens propre... Tout ça va agrémenter ce récit à l'esprit juvénile.

Le livre est construit sur une succession de premières pages, ce qui offre un renouveau continu, et l'on reste dans la légèreté des festivités. Un sympathique « fondu enchaîné » lie les pages les unes aux autres et donne une certaine énergie. J'ai trouvé cet effet drôle et divertissant. C'est aussi intéressant de faire se confronter des milieux différents de cette façon. Mis côte à côte les gens semblent toujours ridicules, lorsqu'il y a un jugement de valeur, d'un côté comme de l'autre. L'humour est agréable, ainsi que l'écriture aussi. Certaines pages (c'est le cas de le dire ici) sont très belles.

Merci aux Editions Cherche Midi et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
Commenter  J’apprécie          160
En voilà un livre original . Pas pour le thème, un mariage et tout ce qui y est attenant, de l'enterrement de vie de garçon aux réflexions post fêtes du lendemain. Un thème que des auteurs estampillés comiques de masse auraient pu traiter.Peut être mieux si on se prénomme Jacky ou moins bien si l'on a écrit le premier jour du reste de ta vie.
Toujours est il que je me suis lancé comme à mon habitude sans lire la quatrième et comme ce livre m'a gracieusement été envoyé par Babelio et les éditions Le Cherche Midi, que je remercie chaleureusement, je n'avais pas trop d'idées sur le contenu, même si la couverture ne me suggérait pas un thriller de derrière les fagots.
Au bout de 30 secondes , je dis à ma femme, putain faut vraiment qu'on progresse à l'éducation nationale , les gus ne sont même plus foutus d'imprimer correctement un livre!
Bon , ok, c'est le concept ,des débuts d'histoire et des enchainements grâce à une phrase jonction. Pas mal , l'idée .
Et comme l'histoire est sympa, pas forcément très drôle ( c'est subjectif) , nous ramenant obligatoirement à quelques souvenirs , ça se lit bien. Et comme il est difficile de s'arrêter au milieu d'une phrase, ça se lit vite aussi.
Bref, un livre qui ne fait de mal , qui peut évoquer des souvenirs , qui jouent un peu trop avec les clichés mais qui devient de plus en plus intéressant au fil des pages.
J'ai noté un bon mot pour la fin :
"Quand on aime , on ne compte pas .
-Ben maintenant, je compte et tu dégages .
Pas mal , non ?
Commenter  J’apprécie          427
Aujourd'hui c'est jour de fête chez les Brochant : Camille et Laurent se pacsent. Enfin, la fête, pas forcément pour tout le monde, car ils se sont un peu fait forcer la main par les beaux parents qui rêvaient d'un mariage en grandes pompes tandis qu'eux souhaitaient une réunion en petit comité. Les voici donc le jour J, attendant 200 invités dont ils ne connaissent pas la moitié, avec le déroulé traditionnel mairie / église / propriété en Bourgogne où les attendent buffet et orchestre somptueux. Autant dire qu'il suffirait d'une étincelle...
Voilà un sujet classique, peut-être déjà lu ou vu ailleurs ? Oui mais... pas tant que ça, car la construction du roman est tout à fait inédite : uniquement des premières pages de roman, des recto avec une taille de caractère changeante ! Grand étonnement à la première lecture lorsqu'on n'est pas prévenus, "tiens, un problème d'impression, que se passe-t-il ?", passée la surprise on constate que tout s'enchaine vraiment bien, autant le déroulement de l'histoire que la présentation des personnages, et surtout les transitions d'une page à l'autre sont souvent très, très drôles ! le procédé n'efface pas une histoire agréable à suivre, de l'enterrement de la vie de garçon jusqu'au petit déjeuner de lendemain de fête sur fond de de traditions familiales contrariées, qui m'a beaucoup fait penser à l'excellent film "Le Sens de la Fête" de Toledano et Nakache. On imagine l'auteur beaucoup s'amuser à la construction de son roman !
Commenter  J’apprécie          50
En premier lieu, merci infiniment à Babelio et au Cherche-midi pour m'avoir invité à participer à cette Masse Critique spéciale !

Il fallait bien que ça arrive un jour. Je le guettais, l'espérais, comme l'on peut attendre le grand amour et, finalement, le voilà, il est là, il existe : le bouquin qui m'a réconcilié avec la blanche. Ce n'est ni un exercice, ni une blague : j'ai vraiment surkiffé cette lecture d'un bout à l'autre.

De toutes façons, à partir du moment où tu me proposes une mise en forme aussi originale, tu marques des points. Ici, un « chapitre » ne fait qu'une seule page, s'attardant à chaque fois sur un personnage différent. Petite subtilité : la transition se fait de façon à la fois brutale et fluide, le texte inachevé d'une page servant d'amorce à la suivante, donnant parfois naissance à des enchaînements savoureux tels que « [... Tu ne peux pas te laisser aller comme ça !] Tu dois absolument tenir ton rang et faire => La bécasse ! [C'est la reine des bois ! ...] ». Évidemment, certains sont plus réussis ou saugrenus que d'autres, mais globalement, ça fonctionne très bien. En outre, quoi de mieux qu'une phrase inachevée pour donner envie de tourner la page ? L'effet est redoutable, surtout quand on a l'habitude de ne jamais interrompre sa lecture en cours de route... Double effet kiss-cool, lorsque l'on y parvient et qu'on récupère son livre le lendemain, on n'a pas l'impression d'être perdu, puisque le début de chaque page, en plus de compléter la précédente, se suffit à lui-même. Cerise sur le gâteau, la maquette rend honneur à la construction du texte, la police changeant elle aussi d'une page à l'autre. Il s'agit certes d'un détail purement cosmétique, mais ça rend l'expérience d'autant plus immersive.

C'est donc via sauts de puce littéraire, d'un personnage à l'autre, invités, employés, prestataires, inconnus de passage et même le chien, que l'on traverse le mariage (ah, non, pardon, c'est un pacs, même si ça n'en a pas l'air) de Camille et Laurent, entre les anecdotes et les galères. C'est simple : rien ne semble vouloir se passer comme prévu ! Des bribes de tranche-de-vie qui parlent de famille, d'amour, de boulot, de gamins, de la vie, tout simplement. Autant le dire tout net : malgré les arbres généalogiques en fin et début d'ouvrage, on renonce très rapidement à savoir exactement qui est qui. Parachutés sans préavis au milieu de ces deux immenses tribus, sans compter les amis, les collègues, la bonne, le wedding-planner... on ne s'en sort tout simplement pas. Au final, ça n'est pas vraiment gênant, on replace certains au fur et à mesure, et c'est suffisant.

Grâce à cette multiplicité des points de vue, Antoine Cristau a réussi le tour de force de rendre irrésistibles des faits totalement banals, qui, sans la forme originale du texte, n'auraient été que le récit d'une union comme toutes les autres, avec ses imprévus et ses clashs. D'autant que Camille est issue d'une grande lignée de trous du... , son cher et tendre d'un milieu plus modeste, les deux clans ne se mélangent pas très bien, c'est du classique. Et c'est précisément pour ça que le récit fonctionne diablement bien : les vieux pots, les meilleures recettes, tout ça tout ça.

Grâce à son ton léger, Fêtes et défaites est un livre bourré de bonne humeur, même si tout ce qui y est évoqué n'est pas drôle, loin de là, l'aspect mélancolique ne prend jamais le pas sur le reste, noyé sous une grande vague de n'importe quoi le reste du temps. Pour peu que son aspect décousu ne vous fasse pas peur, c'est vraiment un livre parfait pour l'été, à conseiller aux amateurs de mariages, de romance, d'humour, de tranche de vie et surtout d'histoires familiales délurées !
Commenter  J’apprécie          20
Que voici un drôle de roman ! Drôle comme comique, drôle comme bizarre. Il est écrit sur chaque recto de page, et au début je n'ai pas compris. le premier chapitre commence à la page 13, d'une typographie très serrée et pas très commune, et à la fin de la page, une phrase n'est pas terminée, mais.. où est le reste ? le verso est vide ! le chapitre qui suit, page 15, n'est pas de la même police d'écriture !
J'ai mis une bonne minute pour comprendre que c'était voulu, et que la phrase du bas de la page 13 "Il y avait tant de choses à" se continue page 15 avec "Vé-ri-fier, les filles, il faut "vé-ri-fier chaque détail", ce court chapitre 2 fait parler Frédo, le wedding-planner. La page d'avant mettait en scène la future mariée, enfin la future "pacsée", Camille de Brochant, recevant des conseils avisés de sa grand-mère sur les noces.
On est à la veille de la cérémonie, la famille de Brochant ayant absolument voulu faire une "bénédiction" à l'église après la signature du PACS entre Camille et son compagnon de deux ans, Laurent Dupuis. Ensuite, une grande réception aura lieu dans le parc de la propriété des Brochant.
Un PACS parce que Laurent a peur de s'engager. À cause du divorce de ses parents. Camille, elle, ça lui est égal.
La veille, la nuit, la journée vont se dérouler par petites touches, petits malheurs ou petit bonheurs, toujours poétiques et en même temps comiques. de nombreux personnages interviennent, le curé, l'organiste, le chef étoilé, le père de la mariée, sa mère, ses amis, la coiffeuse, la babysitter, le grand-père, la mère du marié et son amant de vingt ans, les copains, le jardinier, les artificiers, l'électricien, le transporteur de vin, celui qui amène les petits fours et qui tombe en panne, le petit cousin de neuf ans qui coupe les plus belles roses du parterre pour offrir un bouquet à sa grande cousine....
Tous ces petits chapitres nous font avancer dans le temps de ce week end qui doit être parfait, ensoleillé, organisé, impeccable, sublime, par-fait. le sera t-il ?
Tous ces petits chapitres, tous imprimés avec différentes polices de caractère, tous ces personnages sont part de ce qui doit être une apothéose sont pris entre nos feux de lecteurs, entre petites erreurs et débuts de drames, bêtises et inattention... on voudrait à la fois que ça se passe bien et que ça se passe mal..
Un bouquin printanier, distrayant, amusant, mais qui pêche peut-être, par la prise de risque de l'auteur en utilisant chaque page comme un petit fanion de la grande guirlande décorative de la réception, ce qui ne permet pas de s'attarder sur chacun des personnages comme on l'aurait voulu. Ce qui donne au roman un manque de profondeur.
C'est à mon avis un livre d'été, de plage, qu'on peut poser et reprendre plus tard, sans être perdu.
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Opération Masse Critique Babelio, en partenariat avec les éditions du Cherche Midi.
Fête et défaites - Antoine Cristau, ed du Cherche Midi, mai 2021, 255 pages.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          73
C'est d'abord la couverture aux couleurs douces au joli dessin qui m'a attirée, un titre en forme de jeu de mot a achevé de me convaincre.

Je lis la première page, je la tourne et là... énorme surprise. Je continue, deuxième page, je tourne et re surprise, la même, ainsi de suite. Je suis totalement déroutée. Je vérifie ma pagination, non tout va bien de ce coté là. Je constate également un léger changement de la police et taille d'écriture de page en page. Attention pour les presbytes les polices sont affreusement petites et les caractères serrés un vrai supplice.

Antoine Cristau, pour son premier roman, a crée une construction originale : il attaque chaque page comme une nouvelle aventure, une première page d'un nouveau roman.

La dernière phrase est laissée en suspens, et la première phrase la termine et passe à la suite.

Il ne faut pas décrocher car on peut très vite être perdu, cela a le mérite de rendre le récit vivant et trépidant. Enchaînements sans commune mesure, pas le temps de s'ennuyer que l'on passe à la suite comme une toute première fois.

L'effet escompté est au rendez-vous, cela m'a tout de même beaucoup dérangé et j'ai trouvé la lecture fastidieuse. Je finissais une page avec invariablement un sentiment de frustration. J'en commençais une autre avec un nouvel élan certes. Je dirais qu'il faut beaucoup de mémoire pour le lire et moi c'est quelque chose qui me fait un peu défaut.

Camille et Laurent sont fous d'amour l'un pour l'autre. Camille voudrait se marier, Laurent fera le compromis d'un Pacs. Mais les parents de Camille voient les choses en grand, x invitations, la déco, les festivités... Tout prend des allures extravagantes bien loin des prérogatives de départ et plus proche d'un mariage en bonne et du forme. Chaque membre de la famille et amis y met son grain de sel. Camille et Laurent sont emportés dans ce tourbillon, l'amour et la simplicité auront ils raison de tous. ?

L'auteur entremêle avec art et d'une façon inédite les sentiments amoureux au sein de la famille. L'analyse est pertinente et on peut se projeter dans les situations ou s'identifier à un personnage.

Une galerie de personnages impressionnante, bien croqués et apportant milles couleurs. On les a tous déjà croisé dans nos vies.

Suivre le fil de cette histoire a été difficile mais les scènes cocasses qui se succèdent rattrapent un peu la sauce et rendent le récit réjouissant et suffisant drôle et questionneur pour aller jusqu'au point final.

Personnellement, je n'ai pas été fan de sa construction, qui demande trop d'effort, et fait taire mon intérêt plus vite qu'il ne l'éveille.
Mais je relirais volontiers cet auteur dans quelque chose de plus conventionnel, car il maîtrise la psychologie des personnages, son l'imagination semble débordante et il a du se soumettre à un énorme travail pour arriver à écrire d'une telle façon.
Lien : https://happymandapassions.b..
Commenter  J’apprécie          30



Autres livres de Antoine Cristau (1) Voir plus

Lecteurs (56) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3674 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}