J'ai toujours dit que le secret d'une vie longue et heureuse, c'est de savoir refiler ses problèmes à quelqu'un d'autre.
L'école instillait à ses élèves, malgré un avenir où se profilaient inéluctablement cotillons et bals de débutantes, une attitude mi--bas-bleu, mi-garçon-manqué, qu'elles ne perdaient jamais tout à fait.
Sans un minimum de conventions, chaque jour serait un combat recommencé contre la barbarie des premiers temps de l'humanité.
L'avantage, avec les citations, c'est qu'on peut dire les choses les plus outrageuses par procuration.
Je me demande (...), si nous n'aurions pas intérêt à revoir de façon draconienne notre définition du mot "enseigner". N'y a t-il pas trop longtemps que nous envisageons l'enseignement comme un rituel par lequel, nous, les adultes, forts du privilège des ans et d'une supposée sagesse, transmettons à d'innocentes têtes blondes les fruits de notre savoir et de notre expérience ? Et si enseigner était un échange mutuel entre les jeunes et leurs aînés, et que tout ce qu'il y avait à apprendre était ce qu'ils peuvent découvrir en cherchant ensemble ?
Il ne serait pas opposé à faire jouer ses relations pour me dégoter un petit boulot peinard dans un bureau au Pentagone. Et j'ai même l'impression qu'il n'en ferait pas une maladie si je passais au travers du tirage au sort. Ce qui lui reste en travers, c'est que je "crache sur le drapeau", comme il dit. On croirait entendre Spiro Agnew, sauf que notre vice-président est nettement plus scato... De mon point de vue à moi, ne pas manifester publiquement son opposition à la guerre, ça revient à la soutenir dans les faits.