Les femmes grecques investissent rarement physiquement l’espace public, et uniquement dans des occasions exceptionnelles. Leur lieu attitré reste l’oikos. Dans des lieux comme le théâtre ou le stade, la séparation des hommes et des femmes est la règle. Les « vertus » publiques des femmes restent fortement teintées de qualités dites féminines (tendresse, sollicitude, honorabilité).
Le seul métier obligatoirement féminin, exercé par des femmes libres ou
non, est celui de nourrice ; il est connu par les codes de lois, les contrats de
mise en nourrice et les listes de personnel des palais, les nourrices de la famille royale passant toute leur vie à la cour. Pour toutes les autres professions, le choix relève d’attributions de genre.
Table ronde proposée par le Conseil Scientifique
Avec Emmanuelle CHARPENTIER, Corinne FORTIER, Manon PIGNOT, Violaine SEBILLOTTE-CUCHET
Les femmes aussi ont partie liée avec la mer, et pas seulement depuis la terre ferme d'où elles regarderaient partir les bateaux emportant leurs maris, leurs frères et leurs fils. Femmes de marins bien souvent mais aussi travailleuses de la mer, pêcheuses, matelotes, navigatrices, voyageuses, exploratrices, pirates, reléguées, exilées, les femmes ne se réduisent pas seulement à un imaginaire maritime, peuplé de sirènes et de néréides, elles sont aussi des praticiennes de la mer depuis l'Antiquité. En faisant appel à l'histoire du genre et à l'anthropologie, cette table-ronde entend redonner toute leur place aux femmes dans une réflexion sur la mer, sur ses expériences, ses pratiques et ses représentations, qui ne les cantonnerait pas seulement au rivage et aux clichés.
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