Dans les yeux de Lya, quel joli titre approprié tant dans cette bande dessinée, beaucoup d'émotions passent dans les grands yeux expressifs des personnages. Les yeux, les visages mêmes de l'ensemble des personnages, nous permettent au premier coup d'oeil de savoir si l'on aura à faire à un protagoniste sympathique ou antipathique.
J'ai vraiment apprécié dans cet album le contraste entre les illustrations colorées, lumineuses, respirant la gaieté, la joie de vivre, réalisées par
Justine Cunha et le scénario sombre, celui d'une très jeune femme aux portes de l'âge adulte, clouée dans un fauteuil roulant à cause d'un chauffard ayant pris la fuite, créé par
Bénédicte Carboneill alias Carbone.
Lya est cette jeune femme, paraplégique mais combative, qui ne se met pas dans le rôle d'une pauvre victime mais qui est mue par la soif de vérité, à la recherche du lâche qui, après l'avoir renversée a lâchement pris la fuite.
Officiellement, le lâche n'est pas identifié et ne le sera peut-être jamais seulement, Lya tombe sur un courrier émanant d'un célèbre cabinet d'avocat, stipulant qu'en contrepartie d'une confortable somme d'argent, les parents de Lya abandonnent toutes poursuite contre le chauffard.
Armée de son courage et de sa détermination, Lya s'engage dans des études de droit et s'arrangera, aidée de son meilleur ami Antoine pour intégrer le fameux cabinet d'avocat afin d'enquêter au plus près de l'avocat que l'on soupçonne d'être véreux.
Ce premier tome qui nous laisse à deux doigts de connaître le nom du lâche est une ode à la joie, à la résilience, au courage et à l'amitié ainsi qu'à l'ingéniosité qui permet à Lya de faire face à des situations où elle est physiquement empêchée.
La part sombre de son scénario fait que je conseille cet album aux lecteurs de 13-14 ans, voir un peu plus jeune s'ils sont accompagnés d'un adulte.
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