Les Contes des coeurs perdus : Héloïse et les larmes de givre

Quand bien même l'univers d' "Héloïse et les larmes de givre" s'est révélé séduisant, je ne suis pas vraiment rentrée dans cette BD. La colorisation m'a beaucoup plu mais j'ai eu un peu de mal avec le style de dessin qui manque selon moi de finesse. L'héroïne est censée être une jeune femme mais elle ressemble à une enfant. Pour ce qui est de l'histoire, j'ai trouvé que tout s'enchaînait trop vite, certains éléments auraient mérités d'être développés pour une meilleure compréhension de l'histoire.

Une bande dessinée que je qualifierai de ''correcte''.
Je suis peut-être un peu dure avec la critique que je vais émettre mais je trouve l'histoire plate et sans réel intérêt. Alors oui, l'auteur nous explique que l'histoire est apparue sous fond de confinement avec une question de vouloir vivre et d'aller ''ailleurs''. Une soif de quitter cet isolement, soit, mais ça n'a pas suffit à me convaincre.

On suit donc l'histoire de deux jeunes adolescents, Oscar et Héloïse, deux créatures mythologiques que l'ont appellent des dryades. Ce sont des nymphes des bois en quelque sorte.
L'histoire dépeint rapidement ( même trop rapidement) le cadre, sans vraiment prendre le temps d'ouvrir'' l'espace scénique '', pas de grosses explications sur le peuple en lui-même, malgré les échos avec la mythologie grecque.
Héloïse est une fille dynamique et rêve d'aventure, mais ce sont les seules caractéristiques que j'ai vues. Rien de bien intéressant. Oscar quant à lui, il parle deux fois et c'est tout. Son rôle ? Son intérêt ? Aucun.
Par ailleurs j'ai eu horreur de la narration, qui est quasiment seulement basée sur des sortes de didascalies, où c'est que le narrateur qui parle. Nous n'avons pas de temps pour regarder les images et comprendre sans besoin de lire ces phrases qui, pour la plupart, ne sont pas très utiles. Les échanges entre les personnages sont très peu nombreux, cela coupe le contact et nous isole, nous lecteur de l'histoire. Nous ne nous sentons pas plongés dans l'histoire, au contraire...

L'histoire se centre sur la rencontre des dryades avec un bébé montagne, que j'ai trouvé par ailleurs ultra mignon. Comment ne pas résister à cette bouille ?
Adorable.

Un lien fort se crée avec les deux protagonistes et la créature. Une mini quête sous fond de morale écologiste, avec de la mythologie et de l'amour du prochain. Oui bon des thématiques rapidement abordées et pas assez détaillées à mon goût.
C'est inachevé.

Les illustrations sont par contre, très belles, colorées et agréables. le code couleur respecte très bien les émotions et les différents environnements cités.

Ce n'est pas la première fois que je lis une bande dessinée de cette collection « contes des coeurs perdus ». Et je me rends compte que j'en sors toujours avec plus ou moins les mêmes avis.

Ici, nous sommes dans une histoire de légende, de nature. Héloïse est une Hamadryade, une sorte de nymphe un peu particulière parce que son existence est attachée à un seul et unique arbre dont elle ne peut pas s'éloigner, elle qui rêve pourtant de voyager et d'explorer le monde. Un jour, elle va trouver dans la forêt un petit être de pierre qui semble bien loin de chez lui. Et peu de temps après son arrivée, la nature va commencer à changer de façon radicale. Finies la chaleur, les journées ensoleillées, le monde se recouvre de neige et de froid. Les anciens de son village comprennent que c'est lié à la présence du petit être de pierre. Il faut le ramener chez lui pour que la nature redevienne ce qu'elle était.

Nous sommes ici sur un conte qui nous parlent d'êtres légendaires, d'écologie, de vivre ses rêves, d'oser quitter l'endroit qu'on connait. Globalement, c'est une très chouette histoire. Mais je m'interroge sur la façon dont elle a été traitée. Comme toutes les autres BD de cette collection, il y a très peu de dialogue, toute l'histoire se déroule dans les didascalies. du coup, j'ai eu l'impression de ne jamais vraiment entrer dans l'histoire, de la survoler, mais sans la voir se dérouler « au présent ». Encore une fois, je me demande si le format BD est bien le plus adapté, le format album me semblant plus approprié.

Comment ne pas être séduite par cette couverture, qui donne vraiment envie d'ouvrir la BD ? Et pourtant, en la refermant, on ne pas s'empêcher d'être déçue. L'histoire très mignonne mais... Un peu oubliable, on ne va pas se mentir. le dessin est très beau, mais le scénario survole tout. Alors peut-être que c'était la volonté, en donnant une allure de petit conte écologique à la BD mais... du coup c'est vraiment dommage. On sent un gros potentiel dans l'histoire et le dessin qui est à peine effleuré. Je trouve que c'est un peu du gâchis.
À voir ce que la collection nous réservera par la suite mais cela déjà quelque déceptions de mon côté, donc... Affaire à suivre.

Spoilers.

2e lecture de la collection des "Contes des coeurs perdus", et comme pour le titre Merlin, je déplore un ouvrage sans relief, qui sera très vite oublié.
Dommage car j'étais bien accrochée par l'univers choisi, les hamadryades, qui reprend la mythologie grecque.
Finalement, les personnages d'Héloïse et Oscar restent superficiels. Les petits oiseaux sont là pour décorer. le "mystère" des larmes de givre ne fait pas long feu, et n'est pas très palpitant. L'aventure pour rejoindre la montagne du bébé pierre est plate, on ne ressent rien. La résolution (avec les boutures laissées sur place pour entretenir leur amitié) laisse de marbre.

En positif, le dessin joue avec les effets de transparence, de reflet et de lumière dans des clairs-obscurs très jolis, qui nous plongent au coeur de la forêt de ces créatures mythologiques. C'est joli, on croirait entendre l'écho des oiseaux, le clapotis de l'eau. Belle trouvaille que le graphisme du petit bébé-pierre, il apporte une touche bienvenue de mignonnerie, même si lui aussi n'arrive pas à aller plus loin pour toucher le lecteur.