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Citations sur The Snow Queen (36)

Dans un autre monde, elle aurait passé sa vie entière à lire. Mais c'est le nouveau monde, le monde libéré - on y fait peu de place au désoeuvrement.
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Mon chéri,
Je suis entrain de sombrer dans la folie à nouveau, j'en suis sûre: je sais que nous n'arriverons pas à bout de ces horribles crises. Et cette fois je ne guérirai pas. Je recommençe à entendre des voix, et n'arrive pas à concentrer mes pensées.
Aussi vais-je faire ce qui semble la meilleure chose à faire. Tu m'as rendue parfaitement heureuse. Tu as été pour moi ce que personne d'autre n'aurait pu être. Je ne crois pas que deux êtres eussent pu connaître si grand bonheur jusqu'à ce que je commençe cette affreuse maladie. Je ne peux plus lutter d'avantage, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et je sais que tu le feras. Tu vois, je n'arrive même pas à écrire correctement. Je n'arrive pas à lire. Ce que je veux dire, c'est que je te dois tout le bonheur de ma vie. tu t'es montré d'une entière patience avec moi et indiciblement bon. Tout le monde le sait. Si quelqu'un avait pu me sauver, c'eût été toi. Tout m'a quitté excepté la certitude de ta bonté. Je ne veux pas continuer à gâcher plus longtemps ta vie. Je ne crois pas que deux personnes auraient pu être plus heureuses que nous l'avons été...
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Les gens sont meilleurs qu'on ne le croit. Et ils sont moins bien, aussi. L'astuce consiste à trouver la voie entre les deux.
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Ici, dans cette cuisine, il y a des assiettes blanches empilées à la perfection, comme des objets sacrés, derrière des portes de placards vitrées. De vieux pots de faïence, vernissés dans différentes nuances de jaune craquelé, sont disposés en rang sur le comptoir en granit. Clarissa reconnaît ces objets mais y est étrangère. Elle sent la présence de son propre fantôme ; la part d'elle-même la plus rémanente et la moins distincte ; la part qui ne possède rien ; qui observe avec émerveillement et détachement, tel un touriste dans un musée, une rangée de pots vernis jaunes et un comptoir sur lequel il n'y a qu'une seule miette, un robinet chromé duquel une unique goutte tremble, grossit et tombe. Sally et elle ont acheté toutes ces choses, elle se rappelle chaque transaction, mais ces choix lui paraissent maintenant arbitraires, le robinet, le comptoir et les pots, la vaisselle blanche. Ce ne sont que des choix, un objet et puis un autre, oui ou non, et elle se rend compte qu'elle pourrait facilement échapper à cette existence - à ces motifs de satisfaction vides et artificiels.
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Tant de ces hommes ne sont plus tout à fait ce qu'ils étaient (personne n'aime en parler) ; tant de femmes endurent sans une plainte les caprices et les silences, les crises de dépression, la boisson.
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Il s’approche d’elle. Tout arrive plus vite que d’habitude ; aucun geste de séduction, même bref. Il reste un instant à la dévisager, impuissant et implorant, et l’instant d’après il presse ses lèvres sur les siennes, comme si sa bouche était un masque à oxygène. Elle accepte le baiser, le lui rend, sans avidité ni retenue. Ses lèvres sont souples mais vigoureuses, il y a une volonté derrière son baiser, elle n’est pas avide, mais pas soumise non plus. Sa bouche est fraîche avec un goût d’herbe en particulier, mais qui donne une impression de nature exubérante. Tyler se presse contre elle, la renverse sur le dos. Il peut respirer à présent, on dirait. Il peut respirer à nouveau. Il prend un de ses seins dans sa main, d’abord par-dessus de son chemisier, puis en dessous. Il déboutonne le chemisier, enveloppe un sein dans sa paume. L la remplit entièrement. Les ses seins de Liz sont si petits qu’ils ne se sont pas affaissés, il n’y a rien chez elle qui puisse s’affaisser. Quand Tyler le caresse, le mamelon (plutôt grand pour de si petits seins, couleur framboise) se raidit. Elle laisse échapper un son qui est davantage un soupir qu’un gémissement. Elle enfonce ses doigts dans les cheveux de Tyler.

Il se redresse sur les genoux, ôte son jean et son caleçon. Il bande. Liz envoie valser ses bottines, tire sur son jean et son string, les fait glisser sur ses chevilles et les repousse du pied, écarte les jambes. Il jette un regard rapide à son sexe – les poils sombres épilés en une ligne verticale, le rose vif des lèvres – avant de se plaquer sur elle.

Ils savent tous deux qu’ils doivent faire vite. Il glisse sa bite en elle. Elle soupire plus fort, mais c’est encore un soupir, pas un gémissement de plaisir, bien qu’accompagné d’un léger halètement à la fin. Il la pénètre, sent la chaleur, l’étreinte humide, et, putain, il va jouir. Il se retient, reste immobile en elle, allongé sur elle, son visage pressé contre sa joue (il n’arrive pas à la regarder en face jusqu’à ce qu’elle dise : « n’attends pas.

- Tu es sûre ?

- Je suis sûre. »

Il la pénètre une fois, prudemment. Il s’enfonce à nouveau et il part dans un néant convulsif. Pendant quelques secondes, il éprouve cette déchirante perfection. Il n’y a que ça, seulement ça, il se perd, il n’est personne, il est annihilé, il n’y a plus de Tyler, il y a seulement… Il pousse un cri étouffé. Il s’enfonce dans une béatitude brûlante, extasiée, il est en train de se perdre, il est perdu, inexistant.

Et c’est fini.
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Barrett a toujours été fasciné par le corps de son frère. Tyler et lui ne sont pas particulièrement semblables, pour des frères. Barrett est plus fort, pas empâté (pas encore) mais massif, les yeux et les lèvres rougis, le poil gingembre, et doté (se plaît-il à croire) d'une irrésistible et sensuelle malice, un prince transformé en loup ou en lion, docile et somnolent avec ses grosses pattes, guettant, de ses yeux jaunes avides, le premier baisers de l'amour.
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Toutefois, passé le cap de la trentaine, les séparations ressemblèrent de plus en plus à de banales négociations.
Plutôt semblables à des arrangements ou des investissements qui auraient fâcheusement mal tourné, en dépit de la promesse initiale de solides revenus.
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les mots "tomber amoureux" évoquent encore, pour Barrett, des éclats de verre de couleur verte éparpillés sous un révèrbère
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Est-il courant chez ceux que l’amour obsède de croire qu’on peut lire leurs pensées? Sans doute. Comment, après tout, un tel tumulte d’espoir, de crainte et de désir pourrait-il être inaudible? Comment nos crânes pourraient-ils le retenir?
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