Déjà que je ne me sens pas toujours légitime à livrer ici mon petit avis subjectif, comment vous dire que c'est bien pire quand il s'agit d'un roman graphique, genre dont je n'ai qu'une minuscule expérience… Cela se corse encore quand il est question d'un roman graphique de plus de 400 pages primé cette année du Prix BD Fnac - France Inter et que la rencontre entre lui et moi ne s'est malheureusement pas faite.
•
C'est pourtant avec cette forme incroyable que Valentine Cuny - le Callet, virtuose de biens des outils graphiques, raconte son étonnante relation avec Renaldo McGirth, condamné à mort depuis de nombreuses années. Leurs échanges, principalement épistolaires et dessinés sont retranscrits dans cet ouvrage que Valentine Cuny - le Callet n'a pu signer que de son propre nom car, comme elle l'explique en introduction, il est interdit aux condamnés “de tirer un profit financier du récit de son crime”.
•
Très riche, dans la forme grâce à cette palette de styles de dessins très différents les uns des autres (j'ai adoré certaines planches, beaucoup moins d'autres - cf les photos de quelques unes de mes pages préférées), ce roman graphique l'est tout autant dans le fond, abordant au delà de la rencontre entre Valentine et Renaldo les concepts de justice, de condamnation à mort, de rédemption, de racisme, de dignité…
•
Un intérêt indéniable et un profond respect pour la démarche de l'autrice donc mais qui n'ont pas su dépasser ce stade dans mon ressenti. Je m'attendais à une claque et à un bouleversement que je n'ai jamais vécus. Peut-être était-ce trop dense, ou bien trop centré sur l'autrice… Il y aurait des dizaines de petites raisons, comme des centaines de grands points positifs. Il n'y a pas eu d'alchimie. Une rencontre qui ne s'est pas faite, mais cela n'a pas grande importance. Pourvu que celle de Valentine Cuny ) le Callet et de Renaldo McGirth perdure.
Lien :
https://www.instagram.com/p/..