Je jette un coup d’œil dans cette pièce qui a été mon refuge pendant des vacances d’été aussi pluvieuses qu’interminables. Est-ce ainsi que les condamnés regardent leur cellule avant d’entrer dans le couloir de la mort ? Je me demande s’ils ressentent aussi cette espèce d’amour soudain pour tous les objets qui les entourent.
Je veux qu'ils voient la réalité : il ne s'agit pas de venir s'approprier les biens d'autrui, ce n'est pas l'appât de la richesse qui les fait voyager, c'est le désespoir total. Pour vouloir émigrer, il faut être assez désespéré pour risquer sa vie et celle de son bébé.
C'est bizarre que nous ayons tant de choses en commun, alors que nous venons d'horizons si différents.
LISTE EXTRAITE DU PETIT LIVRE DE LA SAGESSE EN CHANSONS
CHANSON POUR SE RASSURER QUAND TOUT VA MAL
Don’t Stop, Fleetwood Mac
CHANSON POUR CÉLÉBRER LE BONHEUR D’ÊTRE VIVANT
The Whole of the Moon, The Waterboys
CHANSON POUR LES JOURS OÙ TOUT LE MONDE TE LAISSE TOMBER
Human, Rag and Bone Man
CHANSON POUR SE LANCER
The Reckoning, Nine Miles South
CHANSON À ÉCOUTER EN SE PRÉPARANT À SORTIR
Heavy Dirty Soul, Twenty One Pilots
CHANSON POUR SE SENTIR LIBRE
Undercover Agents, Enter Shikari
CHANSON À ACCOMPAGNER EN AIR GUITAR
Figure it Out, Royal Blood
CHANSON POUR RÉVISER SES EXAMENS
Shake it Out, Florence and the Machine
CHANSON POUR DÉTESTER SA NEMESIS
It’s Not Me It’s You, Skillet
CHANSON POUR TRANSFORMER SA CUISINE EN DISCOTHÈQUE
Born Slippy, Underworld
CHANSON POUR RÊVER
Cloud Busting, Kate Bush
La playlist peut être trouvée sur Spotify en cherchant : Stevie’s Little List of Big Song Wisdom
Quand Tony n'est pas en train de servir des clients, il fait des mots croisés. Il dit qu'il est accro, et qu'après sa mort il veut une épitaphe pour cruciverbiste, dans le genre de : "N'est plus de ce monde (quatre lettres)."
Je m’appelle Hafiz […] et je suis reconnaissant d’être encore en vie
Je m’appelle Stevie et je suis reconnaissante d’avoir vu le soleil se lever au-dessus des ruines du Prieuré un matin. C’était si beau.
Anne Frank. Malala. Stevie Nicks. Je me répète ces noms tout bas dans mon lit, les yeux rivés sur une fissure du plafond. Je voudrais pouvoir y disparaître comme le génie dans sa bouteille. Anne Frank. Malala. Stevie Nicks. Je fais ça chaque fois que le trac menace de me rendre malade –avant un examen de maths, ou une séance de sport, ou un rendez-vous chez le dentiste, quand je sais qu’il va falloir passer sous la roulette. Je récite le nom de mes héroïnes pour me rappeler que les pires épreuves sont faites pour être surmontées. Si Anne Frank n’a pas perdu espoir malgré les nazis, si Malala a pu défier les talibans et Stevie Nicks se libérer de son addiction à la cocaïne avant d’écrire la plus magnifique chanson qui soit sur le sujet, je dois pouvoir affronter le jour de la rentrée.Quand j’entends Brayanne commencer son chant matinal, je me lève pour aller à la fenêtre. Brayanne, c’est le nom que j’ai donné au goéland qui s’installe chaque matin sur le toit de la maison en face de la mienne: il braille comme un malade jusqu’à ce qu’il ait réveillé tout le quartier. Ou qu’il m’ait réveillée, moi, en tout cas. Brayanne est perché à son poste favori, en haut de la cheminée; son bec jaune vif s’ouvre et se ferme comme un piège. Je pousse la fenêtre pour me pencher dehors. L’air est humide, avec un arrière-goût de sel. Ma mère et moi habitons un cottage ancien dans une ville ancienne, Lewes, à une douzaine de kilomètres de la côte. Ma chambre est nichée sous le toit. Quand nous avons emménagé ici, il y a deux ans, le plafond bas et mansardé me rendait claustrophobe. C’est un peu comme vivre dans une caverne. Maintenant, j’adore.
On devrait se servir de nos coeurs en guise de GPS.
Anne Frank. Malala. Stevie Nicks. Je me répète ces noms tout bas dans mon lit, les yeux rivés sur une fissure du plafond. Je voudrais pouvoir y disparaître comme le génie dans sa bouteille. Anne Frank. Malala. Stevie Nicks.
Je fais ça chaque fois que le trac menace de me rendre malade – avant un examen de maths, ou une séance de sport, ou un rendez-vous chez le dentiste, quand je sais qu’il va falloir passer sous la roulette. Je récite le nom de mes héroïnes pour me rappeler que les pires épreuves sont faites pour être surmontées. Si Anne Frank n’a pas perdu espoir malgré les nazis, si Malala a pu défier les talibans et Stevie Nicks se libérer de son addiction à la cocaïne avant d’écrire la plus magnifique chanson qui soit sur le sujet, je dois pouvoir affronter le jour de la rentrée.