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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En terminant ce tome 1, je ne savais dire si j'étais déçu, frustré ou énervé… Toujours est-il qu'il finit mieux qu'il n'a commencé avec un bon vieux cliffhanger des familles qui oblige les lecteurs à se procurer la suite !
Je vais être cash, la mise en place du récit qui prend la force d'une joute verbale entre le champion de la noblesse de robe et le champion de la noblesse d'épée a été pour moi particulièrement désagréable !
- on balance plein de personnages, avec rôles, titres, fonctions et généalogies, mais sans dramatis personae (une faute de l'éditeur et/ou de l'auteur)…
- on balance plein de noms de lieux, mais sans carte pour savoir si c'est loin ou proche, au nord ou au sud, à l'est ou à l'ouest (une faute de l'éditeur et/ou de l'auteur)…
- on balance tellement de mots de vocabulaires qu'il faut moult notes de bas de page pour les expliquer (même quand c'est totalement dispensable), au lieu d'un bon vieux glossaire en bonnes et dues formes (une faute de l'éditeur et/ou de l'auteur)… Et en plus l'auteur se fait une joie de brouiller les pistes en croisant le vocabulaire de l'Antiquité à celui du Moyen-Âge, ce qui fait qu'on se retrouve avec un Empire Byzantin médiéval-fantastique comme le célèbre Gondor du SdA…
Le plus énervant reste quand même le 4e de couverture qui dégaine la gatling à compliments en parlant d'univers très réaliste et très original alors qu'il n'est ni l'un ni l'autre : on est dans la Fantasy à intrigues et à complots tout ce qu'il y a de plus classique, et le fantastique semble tout droit sorti d'un épisode de "Heroes of Might and Magic" voire d'un banal JRPG plus mainstream tu meurs… D'ailleurs c'est con que les éléments clés du background soient explicités à mi-roman seulement au lieu du prologue ou de l'introduction : les sphères sont entrées en collision et désormais anges et démons doivent cohabiter avec les humains dans un monde où l'enfer et le paradis sont à portée de tir…
Pour aguicher le client on compare l'auteur à l'écrivain fantasy anglo-saxon le plus connu, à savoir GRR Martin, et à l'écrivain fantasy français le plus connu, à savoir Jean-Philippe Jaworski, du coup on peut plus facilement jouer au jeu des sept erreurs : alors on a un roi alcoolique, successeur d'un roi fou, qui a nommé son vieux pote au poste de Main du Roi, euh pardon Sénéchal, et alors que les armées combattent au loin la capitale se retrouve assiégée… Je pourrais multiplier les similitudes (ah le Mur qui sépare les royaumes humains de l'inconnu ^^), mais au final on se retrouve dans la même situation que Port Réal avant la Bataille de la Néra ! La cité est assiégée certes mais on s'approchera jamais des remparts donc on ne verra jamais la guerre, du coup tout se concentre sur le côté intrigue et complots mais comme les aristocrates ne peuvent concevoir que le traître n'appartienne pas à leurs rangs personnellement j'ai trouvé que cela ne dépassait pas le stade du "Cluedo" : le suspect est-il le Colonel Moutarde, Madame Pervenche, Mademoiselle Rose, le Professeur Violet, le Docteur Orchidée ou Monsieur Olive ? L'arme du crime est-t-elle le chandelier, la barre de fer, la clé anglaise, le revolver, le poignard ou la corde ? Pour ne rien gâcher, j'ai deviné le principal et seul twist du roman au moment même où il était mis en place…

Le problème vient peut-être que j'ai déjà lu tout ça, en en mieux, dans "Havrefer" (cycle bashé pour ne pas dire vilipendé par Gillossen d'Elbakin.net) : on est ici dans le game of thrones aristocratique plus classique tu meurs, alors que Richard Ford avait balayé tout le spectre social en mêlant intimement épique et tragique… Ce que j'écris pourrait laisser penser à une critique à charge dans le plus pur style de Gillossen de ten.nikable, mais non en fait : on finit pas se faire au style qui mêle français ancien et français moderne, les unités de lieu, de temps et d'action sont maîtrisées, la narration à la 1ère personne est plutôt fluide, les dialogues sont assez réussis, le background à la HOMM possède un fort potentiel, il n'y a certes que deux scènes d'action mais elles envoient sacrément du bois, les thématiques du fanatisme religieux, de la lutte des classes et de l'impérialisme à marche forcée sont intéressants (et si l'union fait la force, la fin justifie-t-elle tous les moyens pour la réaliser ?), et en fonction de la résolution du whodunit le récit peut prendre des voies ô combien passionnantes… Je suis d'autant plus curieux de voir ce que va donner la suite que l'ensemble reste très fluide et que sur le fond comme sur la forme Grégory Da Rosa dégage vraiment un truc : pourvu qu'il ait le temps de bien forger pour devenir un bon forgeron car malgré tout il a pourrait avoir tout d'un grand !
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Pour son premier roman, Grégory Da Rosa a bénéficié d'une sacrée promotion de la part de son éditeur qui ne tarit pas d'éloge sur le talent de son nouveau jeune prodige. L'avantage, c'est que le lecteur entame le roman avec un bel enthousiasme. L'inconvénient, c'est que, pour peu que le récit ne soit pas à la hauteur, la déception risque d'être plus rude. Dans le cas de « Sénéchal », si le bilan est effectivement plutôt mitigé, l'ensemble se révèle malgré tout positif. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'un one-shot mais du premier tome d'une série mettant en scène un certain Philippe Gardeval, ami et conseiller du roi Édouard le Sanguin qu'il sert fidèlement depuis des années en dépit de l'hostilité que lui manifeste une partie de l'aristocratie, gênée par ses origines roturières. Depuis qu'on l'a réveillé en catastrophe pour lui annoncer que la ville était assiégée, l'animosité des nobles de la cour est pourtant devenue le cadet de ses soucis... Et ça ne s'arrange pas lorsque le roi échappe coup sur coup à plusieurs tentatives d'assassinat ! le doute n'est dès lors plus permis : l'ennemi a bel et bien infiltré la cour. Reste à savoir comment démasquer les traîtres... Si nous n'avons certes pas affaire à un univers « d'une originalité rare » comme stipulé sur la couverture, le monde esquissé par Grégory Da Rosa se révèle en tout cas prometteur. Nés de l'implosion puis de la fusion de la Terre, du Paradis et de l'Enfer, les territoires sur lesquelles résident notre protagoniste abritent désormais humains, anges et diverses autres espèces forcées de cohabiter. Si l'action se limite à la seule ville de Lysimaque, capitale de Méronne, le lecteur comprend donc assez vite que l'univers bâti par l'auteur est bien plus complexe que cela et sera probablement amené à s'étoffer au fil du temps (la présence d'une carte en début d'ouvrage serait d'ailleurs judicieuse).

Le caractère atypique du roman tient en fait surtout à la plume de Grégory Da Rosa qui opte ici pour un style très particulier, parsemant son roman de mots de vocabulaire tirés du vieux français ou faisant référence à des vêtements, meubles ou équipements propres aux périodes antique et médiévale. La volonté de l'auteur de renforcer par ce biais l'immersion du lecteur est louable, seulement le résultat n'est pas toujours du plus bel effet (et pourtant je suis moi-même une grande férue d'histoire). C'est notamment le cas dans la première partie du roman qui voit défiler un nombre incalculable de notes de bas-de-page qui nuisent à la fluidité du récit, d'autant plus que certaines se révèlent parfois peu pertinentes car consacrées à des termes aisément compréhensibles sans explications (des mots comme « piétaille » ou encore « oriflamme » n'ont, par exemple, pas franchement besoin d'une définition...). Cette impression de lourdeur finit toutefois par s'estomper à mesure que l'on avance dans le roman qui gagne peu à peu en rythme. On remarque en effet une nette différence entre le début du roman (prometteur mais encore balbutiant) et la seconde partie du récit (bien meilleure car davantage maîtrisée et plus dynamique). Cette amélioration vaut d'ailleurs autant pour le style que pour les personnages, à commencer par le héros qui, en gagnant en complexité, accroît son capital sympathie aux yeux du lecteur. Les joutes verbales stériles et légèrement puériles entretenues dans le premier tiers de l'ouvrage entre le sénéchal et un autre conseiller laissent ainsi peu à peu la place à des scènes plus intimistes qui nous permettent de faire plus ample connaissance avec certains des acteurs gravitant autour du protagoniste.

Certains personnages révèlent alors un beau potentiel, qu'il s'agisse du fil du sénéchal, amer d'être rabaissé à cause de ses origines non nobles, de sa toute aussi amère et odieuse épouse, du colossal et jovial guerrier Roufos (à qui on doit d'ailleurs une superbe chanson paillarde !), ou encore du myr Gilmenas, magicien certainement plus puissant et plus retors que ce qu'il laisse imaginer au reste de la cour. L'un des autres avantages de ce développement des relations entre les différents personnages réside dans la qualité des dialogues qui croît, elle aussi, de manière significative à mesure que les pages défilent. Les répliques trop travaillées et donc un peu trop lourdes du début laissent ainsi peu à peu la place à des échanges plus dynamiques dans lesquels les personnages optent pour un vocabulaire plus familier mais surtout plus réaliste. On sent alors nettement l'influence qu'ont pu avoir sur Grégory Da Rosa des auteurs comme Jean-Philippe Jaworski ou encore G. R. R. Martin. Les adages tour à tour graves ou humoristiques placés au début de chaque nouveau chapitre et proposant une réflexion sur la politique ou la religion s'inscrivent d'ailleurs dans cette même veine et sont pour leur part très réussis (« L'obscurité est une absence de lumière. La mort une absence de vie. L'ignorance est une absence de savoir. La solitude, une absence d'autrui. Ce qui ronge l'homme ce n'est pas le Mal. C'est le Néant. »). le final du roman est lui aussi particulièrement bien amené, le cliffhanger assez inattendu clôturant ce premier tome ouvrant d'intéressantes perspectives pour la suite, aussi bien pour le héros que pour le royaume de Méronne. Affaire à suivre...

Avec « Sénéchal », Grégory Da Rosa signe donc un premier roman très prometteur qui, en dépit des quelques maladresses du début, parvient à accrocher solidement le lecteur qui referme l'ouvrage conquis. L'enthousiasme dont fait preuve l'auteur tout au long du récit n'y est d'ailleurs pas étranger et, si certains de ses choix sont effectivement discutables, celui-ci a au moins le mérite d'oser s'écarter de certains sentiers un peu trop battus. Une belle découverte, donc, que je compte bien poursuivre avec le second tome des aventures du sénéchal.
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J'avais déjà croisé le roman de Grégory Da Rosa sur quelques blogs (notamment celui d'Apophis ou de Boudicca pour ne pas les citer) mais leur avis mitigé m'avait un peu refroidi. Or, dans le cadre d'une soirée littéraire sur l'Imaginaire, Sénéchal avait été un coup de coeur d'un des participants et cela m'avait convaincu de sauter le pas. Malheureusement, je dois bien l'avouer, j'aurais mieux fait de me fier à l'avis de notre Dieu égyptien et de notre Reine celte…

Philippe Gardeval est Sénéchal de la ville de Lysimaque et un ami fidèle au Roi Édouard. Un beau matin, il est brusquement réveillé par ces mots : « Sénéchal, la ville est assiégée ». Se rendant prestement à la Cour du Roi, il se rend rapidement compte que l'ennemi est déjà parmi eux, manquant de peu d'empoisonner le souverain…

Je vais commencer ma chronique en râlant pour changer ! Sénéchal est un premier tome : quelqu'un peut-il me dire où se trouve le petit 1 qui le préciserait sur la première de couverture ? Sérieusement, ce genre de procédé m'agace un peu car cela peut s'avérer trompeur pour le futur lecteur, croyant acquérir un one shot. En réalité, seule une toute petite phrase le précise sur la Quatrième de couverture…

Bref, je n'ai donc pas débuté ma lecture sous les meilleurs auspices. Néanmoins, le style littéraire très soigné de Grégory Da Rosa m'a pas manqué de me rasséréner. En effet, j'éprouve beaucoup d'admiration pour les auteurs qui font l'effort d'enrichir leur univers par un vocabulaire travaillé à l'instar de Jean-Philippe Jaworski. C'est en effet le cas pour Sénéchal et le fait que l'auteur explicite son vocabulaire par des astérisques est encore plus appréciable.
Le worlbuilding du roman n'est certes pas original car il s'inscrit dans un cadre médiéval tout ce qu'il y a de plus classique mais il fonctionne bien. Et je dois dire que Lysimaque mérite que l'on s'intéresse à elle, ne serait-ce que pour imaginer les palais et les bâtiments prestigieux de la Ville Haute, en passant par les méandres de la Ville Basse ou sa muraille probablement impressionnante.

En revanche, j'aurais deux critiques à formuler :
– En ce qui concerne le récit, je m'attendais à quelque chose comme Un royaume de vent et de colère de Jean-Laurent del Socorro. Nous sommes en effet dans le même contexte : une ville est assiégée et elle doit préparer sa défense face à l'envahisseur. Étant donné que le récit se déroule sur trois jours dans Sénéchal, je m'attendais donc à un rythme soutenu avec une action menée tambour battant. Malheureusement, c'est loin d'être le cas car le récit se perd en digressions et autres situations absurdes voire peu crédibles. Par exemple, à l'issue de la nouvelle du siège, le Roi ne convoque pas son conseil restreint pour décider de la défense de la Cité mais se contente de siéger au milieu de sa Cour parmi ses courtisans. Aucune décision claire et précise n'est alors adoptée. Autre exemple, lorsque le Roi doit se rendre dans le Ville Basse ou rencontrer son ennemi devant les murailles de Lysimaque, il emmène sa fille qui ne possède aucune compétence martiale. N'est-ce pas un peu inconsidéré de lui faire prendre de tels risques?
– de plus, sur la (très belle et réussie) première de couverture, on peut aisément imaginer que le personnage représenté serait Philippe Gardeval. Si on le décrit, on pourrait dire que l'homme semble dur, âpre, déterminé et charismatique. Là encore, cela est trompeur car à la lecture du roman, le Sénéchal est éloigné de cette image. La plupart du temps, il s'avère être timoré et peu compétent dans l'art martial alors même qu'il fait partie de l'escorte du Roi (à un moment donné, il est même sauvé par la Princesse, c'est dire!), frivole, pataud, plus enclin à servir son intérêt propre ou celui de sa famille plutôt que son Roi et sa Cité. J'avais tellement peu de sympathie pour ce personnage que je me suis même prise à croire qu'il était un traître au même titre que les soupçons du Chancelier.

En conclusion, Sénéchal a été une grosse déception pour moi. S'il s'agit d'un roman très bien écrit et très recherché dans son style d'écriture et son univers, en revanche, le personnage principal peu sympathique et le récit auront eu raison de mon enthousiasme. Pour ma part, l'aventure s'arrêtera là car je ne poursuivrai pas avec les tomes suivants.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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En Résumé : J'avoue je ressors de ma lecture de ce premier tome avec un sentiment légèrement mitigé, mais ayant tout de même lu un livre avec du potentiel et des qualités. Je dois bien avouer que le démarrage a pourtant failli me bloquer, se révélant trop verbeux et donnant l'impression d'une mise en scène introductive surjouée, mais pourtant au fil des pages je me suis laissé un peu plus emporter. L'intrigue est pour moi le gros point fort du récit, ce siège avec ces jeux de pouvoirs et le travail de l'auteur qui joue au chat et à la souris avec le lecture fonctionne bien. L'univers n'a rien de révolutionnaire, mais se révèle solide et intéressant que ce soit aussi bien d'un point de vue politique que du point de vue mystique, même si j'ai quand même eu l'impression que l'auteur ne restait qu'en surface de son monde ce qui est légèrement dommage. Concernant les personnages, j'ai eu un peu peur avec la caractérisation du sénéchal, mais au fur et à mesure il a réussi à se révéler attachant et un minimum touchant. Un héros complexe, en plein doute qui doit faire face à de nombreux soucis, loin d'être parfait et qu'on peut juger mais dont on comprend les actes. Les personnages secondaires, sans se révéler des plus profonds, remplissent parfaitement leurs rôles et je ne doute pas que certains vont prendre de l'ampleur par la suite. En fait mon principal regret concernant ce récit c'est qu'il m'a paru être une introduction. Attention pas un tome d'introduction mais bien une introduction, comme si ce roman avait été découpé pour raison éditoriales ou pour la recherche du cliffhanger de fin. Conclusion qui marche, puisqu'elle appelle à découvrir la suite, mais voilà ce n'est pas obligatoirement ce que je cherche dans un récit. J'ai aussi noté quelques longueurs, même si rien de trop bloquant non plus. La plume de l'auteur vient apporter un sentiment d'immersion supplémentaire avec ce style un peu vieux français, même si parfois l'auteur en fait un peu trop ce qui provoque quelques lourdeurs. Je pense que je lirai la suite, histoire de voir comment va s'en sortir notre héros.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Appréciation mitigée : j'ai bien aimé l'univers médiéval et l'utilisation du vocabulaire d'époque, mais de trop longues descriptions cassent le rythme et l'histoire progresse très peu : plus de 300 pages pour 3 jours de siège ! j'espère que les assiégés ne tiendront pas 6 mois !!!
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