La dame reprit la parole , d'une voix si acide qu'elle corrodait l'esprit pour mieux le plier. (p. 23)
Le peuple croit tout savoir, tout comprendre, et croit avoir le droit de tout. Quand il ne sait pas ni ne comprend, il se frustre, s'enrage et ne trouve de libération qu'en se soulevant, braillant pis qu'une truie que l'on saigne, lapidant le coupable qu'il ne connaît pas, mais qu'on lui indique. Qu'importe si ledit coupable est innocent. (p. 245)
La connaissance, à sa manière, est un trône qui vous élève au-dessus de la foule ignare. (p. 123)
Et c'est précisément quand le balancier a lieu, sénéchal, que, par le jeu des chaînes et des pivots, les portes suivent le mouvement et s'ouvrent toutes seules ! C'en est prodigieux!
_ Miraculeux, assénai-je.
_ Plaît-il ? Ah... mais non, je viens de vous expliquer que...
_ Rodenteux, l'homme a besoin de croire. Pas de savoir. C'est un miracle. Point. C'est plus simple pour tout le monde. Plus intéressant, aussi. (p. 110)
Le noble est un riche au sang pur […] Le bourgeois, un riche au sang de chiure.
Ce que vous devez comprendre, mes sieurs, c’est que nous ne sommes pas dans une guerre sainte […] C’est bien plus complexe que cela. Nous entrons dans une guerre d’idées. Plus encore, dans une guerre d’idéologies. Il est question d’opposer la lumière de l’individu à l’obscurité des masses. Ce sont les symboles de nos libertés qu’il veut mettre à bas. Et c’est pourquoi, ces mêmes symboles, nous devons les porter. Mieux, nous devons les incarner.
Car le peuple, voyez-vous, est ainsi. Le peuple croit tout savoir, tout comprendre, et croit avoir le droit de tout. Quand il ne sait pas ni ne comprend, il se frustre, s’enrage et ne trouve de libération qu’en se soulevant, braillant pis qu’une truie que l’on saigne, lapidant le coupable qu’il ne connaît pas mais qu’on lui indique. Il faut une cible, un appât, surtout pour la royauté en place qui tient à le rester.