Citations sur Danny, champion du monde (14)
Message aux Enfants qui ont lu ce Livre
Quand vous serez grands et qu'à votre tour vous aurez des enfants, n'oubliez surtout pas cette chose capitale : ce n'est pas du tout rigolo d'avoir des parents trop sérieux.
Ce que les enfants veulent _ce qu'ils méritent_ ce sont des parents pleins de vie.
Ce que j'ai essayé si fort de vous dire tout au long de cette histoire, C'est tout simplement que personne à coup sûr n'a jamais eu de père plus merveilleux et plus épatant que le mien.
« Un rêve, vois-tu, produit, quand il dérive dans la nuit, un bourdonnement léger, si léger que les gens ordinaires ne peuvent pas le percevoir. »
« Les mots coulaient de la bouche de M. Hazell comme la lave d’un volcan en éruption. »
Le lendemain c'était jeudi et, ce matin-là, avant de nous mettre en chemin pour l'école, je suis allé derrière la roulotte pour y cueillir deux pommes, une pour mon père, une pour moi.
C'est une chose merveilleuse de pouvoir sortir de chez soi et d'aller prendre des pommes quand on veut. On ne peut faire cela qu'à l'automne, bien sûr, mais quand même, combien y a-t-il de familles qui ont cette chance ? Pas une sur mille, j'imagine. Nos pommes étaient des reinettes de la variété Cox Orange et j'aimais leur nom presque autant que le fruit lui-même. (p. 133)
Mon père était sans nul doute le plus merveilleux et le plus passionnant des pères qu'un garçon ait jamais eu. [...]
Quand on ne le connaissait pas bien, on aurait pu penser qu'il était sérieux et sévère. Ce n'était pas le cas. En fait, il était d'une drôlerie délirante. Son air sérieux venait de ce qu'il ne souriait jamais avec sa bouche. Tout était dans ses yeux. Des yeux bleus, brillants. [...]
J'étais content que mon père soit capable de sourire avec les yeux. Cela signifiait qu'il ne m'adressait jamais de faux sourire, car il est impossible d'avoir les yeux qui pétillent si l'on ne pétille pas soi-même à l'intérieur. (p. 15-16)
Laisse-moi t’expliquer un peu ce qu’ils appellent la chasse au faisan, dit-il. D’abord elle n’est pratiquée que par les riches. Il n’y a qu’eux qui puissent se permettre d’élever des faisans dans le seul but de les abattre à coups de fusil une fois qu’ils sont arrivés à maturité. Ces riches imbéciles dépensent chaque année de véritables fortunes pour acheter de petits faisans dans des élevages et pour les élever dans des volières spéciales jusqu’à ce qu’ils soient assez vieux pour être lâchés dans les bois. En forêt, les jeunes oiseaux se comportent alors comme de véritables poulets. Les gardes les surveillent en permanence et les nourrissent deux fois par jour avec le meilleur blé, si bien qu’ils deviennent rapidement si gras qu’ils peuvent à peine voler. On engage ensuite des rabatteurs qui balaient les bois en claquant des mains et en faisant autant de bruit que possible pour pousser les faisans à demi domestiques vers les fusils des chasseurs, qui sont pour la plupart inexpérimentés. Et puis, pan, pan, pan, et les faisans se mettent à pleuvoir.
Tu veux que je te dise, Danny ? Tu es sans doute le meilleur mécanicien de cinq ans au monde.
" Est ce que du vivant de maman tu sortais souvent, papa ?
-Pour braconner, tu veux dire ?
-Oui.
-Au moins deux fois par semaine, répondit-il.
-Elle était d'accord ?
-Elle ? Bien sur puisqu'elle m'accompagnait.
-Pas possible !
-Mais bien sur. Elle m'accompagnait toujours. Elle n'a cessé de le faire que peu de temps avant ta naissance car elle ne pouvait plus courir assez vite."
Je ruminais un instant cette nouvelle extraordinaire avant de lui demander:
"Est ce qu'elle faisait ça pour te faire plaisir ou pour être avec toi, papa ? Ou bien était-ce parce qu'elle aimait braconner ?
-Les deux, dit mon père. Elle le faisait autant pour moi que pour le braconnage"
Je commençais à entrevoir quelle immense tristesse sa disparition avais dû lui causer."
"Mon père n’était pas ce qu’on appelle un homme instruit. Il n’avait sans doute pas lu vingt livres dans toute son existence, mais c’était un conteur merveilleux. Il m’inventait une histoire différente chaque soir et les meilleures d’entre elles devenaient de véritables feuilletons, qui revenaient plusieurs soirs de suite."