Un livre passionnant qui nous entraîne sur les traces du diamant le plus célèbre du monde,
le Koh-i-Noor.
Je remercie Les Éditions NOIR sur BLANC ainsi que Babelio qui m'ont envoyé cet ouvrage grâce à une Masse Critique. Même si je n'y suis jamais allée, l'Inde m'a toujours fascinée. C'est donc avec beaucoup d'intérêt que je me suis plongée dans la lecture de « L'histoire funeste du diamant le plus célèbre du monde ». le livre se divise en deux parties. La première, écrite par
William Dalrymple, nous conte la vie mouvementée du Koh-i-Noor avant qu'il ne soit “offert” à la reine Victoria. La seconde partie, rédigée par
Anita Anand, nous relate comment ce diamant fut extorqué à un enfant de dix ans par la puissance coloniale britannique.
Quoi qu'en disent les légendes plus ou moins farfelues à son sujet, ce n'est qu'à compter de 1739 que
le Koh-i-Noor est nommément cité. Il est possible qu'on en ait parlé avant mais on n'a aucune certitude historique. Néanmoins, il semblerait qu'il ait été découvert en Inde par Babur, un prince-poète, fondateur de la dynastie moghole, dans les années 1520. Sa valeur est alors estimée à « deux jours et demi de vivres pour le monde entier ». de tout temps, on a attribué aux gemmes et plus particulièrement aux diamants des vertus magiques, surnaturelles. Mais pour les Moghols, les pierres de couleur telles les émeraudes, les rubis, surpassaient les diamants. Ce que l'on peut dire avec certitude, c'est que l'histoire du Koh-i-Noor est liée à une longue succession de crimes, guerres et vengeances. Ses différents possesseurs ne manquaient pas d'imagination lorsqu'il s'agissait de torturer ou de tuer ceux qu'ils considéraient comme traîtres ou ennemis.
En 1628, son nouveau possesseur, Shah Jahan, fit façonner un trône en or massif, — le Trône aux Joyaux ou Trône du Paon — recouvert de pierres précieuses, au sommet duquel se trouvaient un ou deux paons. Il est couramment admis que
le Koh-i-Noor en faisait partie. Il tomba ensuite dans les mains de Nadir Shah et se retrouva en Iran. Quelques décennies plus tard, il est la propriété d'Ahmad Shah en Afghanistan, puis de Ranjit Singh, maharajah des Sikhs au Lahore, en 1813. Ranjit Singh prit l'habitude de le porter seul et en fit son emblème. À la mort du maharajah du Lahore, ses différents propriétaires connurent tous des morts violentes, jusqu'au maharajah du Pendjab, Dulip Singh, dont le sort ne fut guère plus enviable, puisqu'il dut céder
le Koh-i-Noor à la Couronne britannique, « renoncer à son royaume, à sa fortune et à son avenir », le 29 mars 1849. C'était un enfant de dix ans que l'on avait séparé de sa mère. Il passa la majeure partie de son existence en exil. le comte de Dalhousie, gouverneur général de l'Inde, offrit le diamant à la reine Victoria et depuis lors,
le Koh-i-Noor fait partie des bijoux de la Couronne.
Au final, une lecture passionnante bien qu'un peu aride à cause de la difficulté à me retrouver dans tous les noms indiens. Extrêmement bien documentés, les deux auteurs,
William Dalrymple et
Anita Anand nous offrent un voyage fascinant et très riche historiquement sur les traces de ce joyau incomparable qu'est
le Koh-i-Noor. En même temps, ils nous interpellent sur les ravages dus au colonialisme et la question est plus que jamais d'actualité puisque l'Inde, mais aussi l'Afghanistan, l'Iran, demandent à ce que le diamant leur soit restitué.
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