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EAN : 9782882505040
240 pages
Noir sur blanc (01/03/2018)
3.72/5   23 notes
Résumé :
Le 29 mars 1849, un garçon de dix ans est introduit dans la salle des miroirs du fort de Lahore. Malgré ses craintes, il s’avance avec dignité : il est le maharajah du Pendjab. Au cours d’une cérémonie aussi fastueuse qu’humiliante, l’enfant va devoir reconnaître sa soumission à la Couronne britannique et céder à la reine Victoria non seulement l’un des territoires les plus riches de l’Inde, mais aussi l’objet le plus précieux du sous-continent, le célèbre diamant K... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Livre historique sur la cupidité humaine ? Roman d'aventure où le personnage principal est un joyau inestimable ? Documentaire ? Enquête ? Essai ?

Cet ouvrage est un peu tout cela à la fois.

Bien loin de mes choix de lecture habituel, ce livre relate le destin du Koh-I-Noor, un diamant que beaucoup cherchèrent à s'approprier.

Les auteurs vont donc s'attacher à développer le récit de la pierre précieuse dans ce qui semble être ses premières apparitions dans l'histoire de l'Inde dans une première partie pour ensuite nous révéler comment les anglais ont réussi à l'arracher dans sa seconde partie.

Ce diamant illustre en effet voyagera entre l'Iran, l'Afghanistan pour découvrir l'Angleterre. Il démontrera la capacité de l'Homme, de tous temps, pour s'approprier la pierre précieuse, la fin justifiant les moyens.

Si comme moi, vous êtes peu connaisseur en histoire indienne, prenez garde à ne pas vous perdre entre les noms de souverains et de peuples indiens. Heureusement, le livre propose un glossaire et des notes bibliographiques conséquents pour mieux guider son lecteur. de plus, le récit l'emporte souvent sur le descriptif, rendant captivant cette quête.

Ouvrage exotique, joliment documenté mais rigoureusement précis lorsqu'il s'agit de raconter l'Inde d'antan. Je me suis retrouvé en terres inconnues, en littérature inconnue pour moi mais j'ai apprécié le voyage. Dépaysant, éducatif et prenant ! Je conseille à tous de partir à la poursuite de cet étrange diamant.
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C'est un livre particulier que je viens de refermer.
Tout d'abord, il m'a permis de repartir en Inde, pays ô combien fascinant que j'ai eu le bonheur de visiter à deux reprises.
Ensuite, j'ai eu plaisir à retrouver l'érudition de William Dalrymple que je connaissais pour avoir lu il y a quelques années « La cité des Djins » où il évoque avec passion la ville de Delhi qu'il parcourt inlassablement à la suite des esprits qui hantent ses ruines.

Ce nouvel opus nous propose la biographie du diamant le plus célèbre du monde « le Koh-I-Noor » dont la valeur équivalait de l'avis des experts à deux jours et demi de nourriture pour le monde entier lorsqu'il arriva en Inde en 1526 avec Babur prince turco-mongol en provenance d'Asie centrale qui créa la dynastie des empereurs Moghols qui régnèrent pendant plus de trois cents ans.

William Dalrymple nous propose dans une première partie très documentée de suivre le joyau qui changea de main au fil des années et des dirigeants.
A une époque où le diamant n'était pas considéré comme une pierre de premier plan, on lui préférait bien souvent l'émeraude ou le saphir, le Koh-I-Noor exerça cependant une sorte de fascination.
Il orna pendant des décennies le trône du paon avant de trouver sa place sur le turban des maharajahs.

Anita Anand dans une deuxième partie, tout aussi intéressante nous présente la seconde vie du joyau, maintenant sur la couronne des reines d'Angleterre après qu'il ait été remis aux forces britanniques d'occupation par Dulip Singh alors âgé de dix ans.

Je connaissais quelques empereurs Moghols, mais j'avais surtout gardé le souvenir de Shah Jahan qui régna sur l'Inde au XVIIème siècle et laissa à jamais sa trace dans l'histoire mondiale par l'édification du Taj Mahal.
Pour ceux qui l'ont précédé, j'ai souvent eu recours à Wikipédia, tant mes lacunes sont nombreuses.

J'ai lu ce livre avec intérêt, y trouvant au fil des pages une histoire passionnante entre vérités historiques et péripéties en tous genres dignes des meilleurs romans d'aventure.
L'écriture des deux auteurs est fluide et facile à suivre.
La seule difficulté pour moi a été la complexité des noms indiens, mais à cela, personne ne peut rien.
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Le Koh-I-Noor, diamant légendaire a une valeur inestimable mais c'est avant tout un symbole : celui de la souveraineté des monarques indiens qui l'ont porté.
Dans la première partie « Le joyau du trône » William Dalrymple nous relate les tous débuts de l'histoire de la pierre, ainsi que la signification de la gemmologie dans la pensée indienne antique. A savoir que le diamant n'était pas le bijou le plus précieux, mais plutôt les émeraudes, rubis, grenats et perles qui représentaient un atout magique, surnaturel et de beauté.
Il nous raconte avec force détails et archives les différents événements et les souverains qui l'ont possédé, soit par la ruse, la force ou la torture. le Koh-i-Noor (Montagne de Lumière) a assisté à la naissance puis à la chute de nombre d'empires du continent indien. Il a vu ses propriétaires défiler au rythme des complots, des morts brutales à travers l'empire Moghol, l'empire afghan, perse et Sikh.
L'histoire est un vrai feuilleton, entre crime et ruse, toute la brutalité du pouvoir est mise à nue à travers ce bijou, qui du coup à la réputation de porter malheur.
On assiste donc, à une description détaillée de tous ses hommes, souverains très charismatiques qui l'ont porté, accroché en brassard au bras en signe de leur souveraineté.
Puis dans la deuxième partie du livre « Le joyau de la couronne » Anita Anand prend le relais et nous raconte l'annexion par les forces britanniques de la région du Penjab et la confiscation des biens, Koh-I-Noor inclus qui était protégé dans la citadelle de Lahore. le Maharajah au pouvoir à ce moment là était un enfant-roi de dix ans Dulip Singh (dernier descendant d'une grande lignée) sous la régence de sa mère : la Rani Jindan. La faiblesse du moment et du personnage ont facilité cette prise de pouvoir.
Le Koh-I-Noor devient alors un symbole de la conquête des Indes pour le 250ème anniversaire de la Compagnie anglaise des Indes orientales.
L'auteure nous raconte de ce fait l'annexion, les prises de pouvoir, les complots et le dernier voyage que fera la pierre vers sa destination finale, l'Angleterre en 1850.
Elle nous livre des témoignages sur la vie du dernier Maharajah Dulip Singh, enfant séparé de sa mère, élevé par des britanniques, dépossédé de tous ses biens, puis exilé en Angleterre.
Ce livre est fort passionnant, de part les informations livrées, mais aussi par l'écriture presque romanesque employé, qui nous fait vivre l'histoire de Koh-I-Noor comme un vrai feuilleton. C'est très dynamique, une vrai biographie de la pierre ainsi que de tous les événements et des personnages qui l'ont possédé.
Une fois commencé je n'ai eu de cesse que de continuer et j'y ai pris grand plaisir.
Merci à Babelio et aux Éditions Noir sur Blanc qui m'ont permis de découvrir cette fort instructive et passionnante histoire du Koh-I-Noor qui est à présent encore sujet à controverse entre l'Inde et le Royaume-Uni.
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Malgré les massacres et l'amoncellement de cadavres jalonnant l'Inde au fil des différentes dynasties, la première partie du livre m'a rappelé les images des beautés et des richesses des maharadjah et leur harem dans les films des grandes productions hollywoodiennes.

La dynastie moghole, fondée en 1526 par le Prince Babur, règne sur l'Inde du Nord pendant 330 ans. le diamant dénommé Koh-i-Noor (Montagne du lumière) fut découvert par les Perses sous Nadir Shah, puis possédé par son fils Ahmad Shah, qui fonda la dynastie Durrani. Chaque détenteur du diamant finira fou, assassiné, malade, empoisonné, aveuglé ou emprisonné, mettant fin à cette dynastie.
L'empire ottoman se disloque sous les yeux de la Compagnie Britannique des Indes Orientales, qui en profite pour annexer plus de territoires que Napoléon en fit en Europe.
En 1913, le maharajah des Sikhs, Ranjit Singh, ne porte plus le diamant sur ses habits mais l'exhibe à chaque événement important, donnant au Koh-i-Noor sa réelle notoriété.
Pour bâtir un véritable Etat Sikh, Ranjit Singh (36 ans de règne) modernisera la bureaucratie, l'administration, la politique agraire, l'armée, le réseau de renseignements et entretiendra de bons rapports avec les Britanniques, conscients de la force militaire de ce despote rusé et intelligent.
A sa mort, vers 1937, le Koh-i-Noor devint une véritable source de conflits et après de nombreux assassinats, il ne resta plus que le dernier fils de Ranjit ; Dulip Singh, qui devint roi à l'âge de 5 ans. Sa mère et protectrice, Jindan, déclara gouverner jusqu'à ce que son fils soit en âge de le faire et malgré l'assistance de son frère, elle ne peut empêcher la révolte des nobles.

La 2eme partie livre m'a plus accrochée pour les connaissances acquises sur l'histoire britannique et ses colonies.
En effet, tous ces conflits intérieurs permis à l'empire britannique de provoquer une première guerre anglo-sikhe, lui apportant non seulement la victoire, mais aussi l'emprisonnement de Jindan puis la reddition du jeune roi.
Face à quelques mouvements de révolte du peuple Sikh, les Britanniques provoquèrent la seconde guerre anglo-sikhe qui dura un an et anéantira définitivement l'infrastructure impériale.
Déchu de son royaume, de sa fortune, le jeune maharajah dut céder le Koh-i-Noor à la Reine Victoria, cette condition ayant été prévue dans le traité de reddition.
C'est le 30 juin 1850 que le diamant arriva en Angleterre, pour être dévoilé au public lors de l'exposition universelle de Londres en 1851.

La vie de Dulip Singh, dans la 3ème partie du livre, est plus "romancée" mais non moins intéressante.
Séparé de sa mère, Dulip Singh fut confié à un couple de britannique, qui l'éleva comme leurs propres enfants. C'est tout naturellement que le jeune Dulip souhaita voir l'Angleterre dont il entendait parler en termes si élogieux. Sa requête acceptée, il devint le protégé de la Reine Victoria pendant toute sa jeunesse et un parfait petit anglais.
Jusqu'au jour où il voulut revoir sa mère en Inde. Jindan, devenue vieille prématurément et aveugle, ne présentant plus aucun danger aux yeux des Britanniques, rentra en Angleterre avec son fils.
Horrifiée des changements intervenus dans la personnalité de son garçon et surtout, de sa conversion dans la religion catholique, elle n'eut de cesse de lui faire ouvrir les yeux. 4 ans plus tard, après sa mort, Dulip Singh commença à mener une vie dissolue, à voire, à dépenser de manière inconsidérée au point que le gouvernement britannique ne voulut plus honorer les factures de ses créanciers et que tous ses amis anglais se détournèrent de lui.
Proche de la faillite et de la ruine, Dulip Singh voulut retourner dans son pays d'origine, avec une seule obsession, reconquérir son royaume avec l'aide des Russes, s'il le fallait. Il fut arrêté à Port-Sahib.

Depuis 1947, le Koh-i-Noor ne cessa jamais d'être réclamé par l'Inde. Toutes les requêtes et les négociations diplomatiques ont toutes échouées et le Koh-i-Noor se trouve toujours à Londres.

J'admire le formidable travail de documentation des auteurs et je remercie Babelio et les Editions Noir sur Blanc pour cette belle découverte. le livre contient en plus, de très belles illustrations.

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Cet ouvrage m'a été proposé dans le cadre d'une Masse critique sélective, et je remercie Babelio et Les éditions noir sur blanc pour leur envoi.

Montagne de lumière, c'est le nom de ce très célèbre diamant dont William Dalrymple et Anita Anand retracent l'histoire. Il est évidemment très difficile de savoir exactement comment et où il est apparu. On sait qu'il a orné avec des dizaines d'autres joyaux, le trône du paon appartenant à un empereur Moghol du XVIIe siècle. Il passa des Moghols aux Perses puis aux Afghans et enfin au maharajah du Penjab.
J'ai trouvé souvent difficile de vraiment suivre les batailles entre monarques moghols, indiens ou afghans étant totalement ignorante du passé de ces pays et du nom de leurs différents chefs. Ce que j'ai surtout retenu c'est le nombre des tortures, l'une des préférées étant de crever les yeux avec une aiguille chauffée à blanc, la variante étant de les arracher. Sans préjudice d'autres pratiques comme remplir la bouche de poudre et mettre le feu ou attacher à un canon.

La deuxième partie m'a parue plus abordable et le destin de Dulip Singh plus compréhensible. La Compagnie anglaise des Indes Orientales en la personne du comte de Dalhousie confisqua le Koh I Noor au maharadjah de dix ans Dulip en même temps que la souveraineté de son pays. le diamant fut convoyé en Angleterre et faillit ne jamais y arriver. Je suis époustouflée que personne n'ait reculé devant la taille-massacre du diamant, au-delà de la querelle sur l'appartenance, cet objet est une merveille de la nature et n'aurait pas dû être retouché au goût de ses nouveaux possesseurs. Il orne aujourd'hui la couronne de la Reine mais Elizabeth II ne l'a jamais portée. Il faut dire que pour certains il portait malheur.
Il en est aujourd'hui régulièrement demandé la restitution mais elle s'oppose toujours à un refus catégorique. La question de la restitution des biens en général est complexe et difficile à trancher.

Si la première partie m'a parue un peu difficile à suivre, la seconde se lit comme un roman.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Il était la terreur de l'Empire ottoman, le conquérant des Indes, le maître de la Perse et de l'Asie, écrit le père Bazin, respect de ses voisins, redouté de ses ennemis, et à qui il n'a manqué que d'être aimé de ses sujets."
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[Ahmad Shah] avait remporté une victoire éclatante, qui mit définitivement fin aux ambitions des Marathes d'instaurer un empire indépendant pour supplanter celui des Moghols, et qui créa, dans le long terme, une vacance du pouvoir laissant l'Inde à la merci des armées de Compagnie britannique des Indes orientales. Dans le court terme,toutefois, cela consacra Ahmad Shah comme le seigneur de guerre incontesté de son temps. À son apogée, l'empire Durrani débordait largement les frontières de l'Afghanistan actuel, allant de Nishapur en Iran jusqu'à Sirhind, englobant l'Afghanistan, le Cachemire, le Pendjab et Sind. Après l'Empire ottoman, ce fut le plus grand état musulman de seconde moitié du XVIIIème siècle. Pourtant, bien que l'Inde fût à portée de main, Ahmad Shah ne tenta jamais d'évincer les Moghols, et son regard resta rivé aux lignes des montagnes de l'Hindou Kouch. Poète autant que guerrier, il savait à qui appartenait son coeur :Quels que soient les pays du monde que je conquière,Je n'oublierai jamais vos beaux jardins.Quand je me souviens des sommets de vos belles montagnes. J'oublie la grandeur du trône de Delhi.
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Cette nouvelle version ne se contente pas de dresser la liste des actes engendrés par la convoitise, les conquêtes, meurtres, tortures, confiscation et exactions colonialistes couvrant une période étendue de l’histoire de l’Asie du Sud et centrale. C’est une approche qui rend compte du changement de goûts et de modes en matière de joaillerie, d’ornements et de parures, aborde sous un angle différent le rôle, l’alchimie et l’astrologie des pierres précieuses, et révèle des péripéties surprenantes et méconnues du destin du diamant, telle que les mois qu’il passa dans la fissure d’un cachot dans un lointain fort afghan, et les années durant lesquelles, posé sur le bureau d’un mollah ignorant de sa valeur, il servit de presse-papier à de pieux sermons.
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... dans une étroite vallée boisée des montagnes d'Alborz, au-dessus de Téhéran... résonna le coup d'un mousquet invisible. Une balle de plomb érafla le bras de nadir et perça le pouce avec lequel il tenait les rênes, avant de s'enfoncer dans le cou du cheval qu'il tua, jetant le shah à bas de sa monture. Au cours des semaines suivants, Nadir acquit la certitude que c'était son propre fils et héritier, Reza Qoli, qui avait soudoyé le tireur embusqué. Il ordonna qu'on lui arrache les yeux et qu'on les lui apporte sur un plateau. Quand il les vit, il éclaté en sanglots ; tremblant de douleur, il se tourna vers ses courtisans et s'écria : «Qu'est-ce qu'un père ? Qu'est-ce qu'un fils ?»À partir de ce jour-là, le monarque, le coeur brisé et de plus en plus paranoïaque, sombra progressivement dans la folie. Où qu'il se rendît, des hommes étaient torturés et mutilés. Des innocents étaient punis avec la même cruauté que les coupables. Des exécutions de masse et de macabres amoncellements de têtes décapitées signalaient le passage de son armée.
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Si un homme fort prenait quatre pierres et les lançait en direction des points cardinaux ... et une cinquième dans les airs, et si l'espace entre ces pierres était empli de joyaux et d'or, leur valeur ne serait pas comparable à celle du Koh-I-Noor.
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Vidéo de William Dalrymple
Les relations entre philosophie et histoire peuvent prendre deux formes distinctes. Dans le premier cas, la philosophie interroge le sens des événements historiques (on parle alors de philosophie de l'histoire). Dans le second, la philosophie interroge la discipline historique et non plus son objet, s'intéressant au type de connaissance que produisent les historiens, et à l'extension de la classe des activités de recherche qui relèvent de la catégorie «histoire». C'est sur ce second type de réflexion que porte cette conférence. Celle-ci reviendra sur une question aussi ancienne que la philosophie des sciences : lorsqu'on explique en histoire, quelle forme prend cette explication, quelle relation entre l'explication historique et les explications qu'on trouve dans d'autres disciplines?
Dans un premier temps, Denis Forest reviendra sur la figure de William Whewell qui définit au XIXe siècle la classe des sciences «palétiologiques» (ou historiques) et propose un examen critique des explications que l'on peut rencontrer dans une science de ce type, emblématique à ses yeux : la géologie. Dans un second temps, il présentera la conception moniste de Carl Hempel qui, au milieu du XXe siècle, nie toute spécificité à l'explication en histoire (au sens ordinaire de ce mot) au nom de l'unité de la science. Enfin, il s'intéressera à un échantillon contemporain de connaissance historique (le livre récent de William Dalrymple, Anarchie) pour caractériser les explications que produisent les historiens, en soutenant qu'elles ne consistent pas à invoquer des lois causales, contrairement à ce que proposaient Whewell et Hempel. Il tentera également de montrer comment s'articulent une valeur comme celle d'objectivité et la dimension perspectiviste de toute connaissance historique.
Par Denis Forest, professeur de philosophie et d'histoire des sciences à l'université Paris 1 et membre statutaire de l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques
En savoir plus sur le cycle Comment écrire l'histoire aujourd'hui ? : https://www.bnf.fr/fr/agenda/comment-ecrire-lhistoire-aujourdhui
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