AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'autre moi-même : Les nouvelles cartes du cerveau, de .. (115)

... l'introspection se révèle être une traduction, au sein de l'esprit, d'un processus dans lequel les cerveaux complexes se sont engagés depuis longtemps au cours de l'évolution : se parler à eux-mêmes, littéralement et dans le langage de l'activité neuronale.
Commenter  J’apprécie          10
... hypothèse générale de travail. Celle-ci se décompose en deux parties. La première stipule que le cerveau construit la conscience en engendrant un processus du soi au sein de l'esprit quand il se trouve à l'état de veille. Le soi tient par essence à la concentration de l'esprit sur l'organisme matériel qu'il habite. La veille et l'esprit son des composantes indispensables de la conscience, mais le soi constitue l'élément distinctif.
Selon la seconde partie de l'hypothèse, le soi forme par étapes.
Commenter  J’apprécie          10
J'entends déjà le lecteur dire : "Qu'entendez-vous quand vous dites que l'esprit rêve en "ne bénéficiant" pas de l'assistance de la conscience"?" Si on peut se rappeler un rêve, cela ne signifie-t-il pas qu'on était conscient de ce qui se passait ? Oui, c'est bien le cas, dans de nombreux exemples. Pendant les rêves, une sorte de conscience non classique est présente, qu'on peut qualifier de "paradoxale". Mais le processus d'imagination qui apparaît dans les rêves n'est pas commandé par un soi normal et fonctionnant bien, du type de celui que nous déployons quand nous réfléchissons et délibérons.
Commenter  J’apprécie          10
La conscience a permis à l'organisme d'être au fait de son état. Il n'avait plus seulement des sentiments qu'il pouvait ressentir ; il en avait qu'il pouvait connaître, dans un contexte particulier. Savoir, par opposition à être et faire, a ainsi marqué une rupture critique.
Commenter  J’apprécie          10
( [...] les limites supérieures de l'attention dans le cerveau humain s'élève rapidement dans la génération qui a été habituée au multitâche, avec l'ère numérique - ce qui pourrait changer certains aspects de la conscience dans un avenir pas si éloigné, si ce n'est déjà fait. Les avantages que l'on pourrait tirer du franchissement du plafond de verre de l'attention et des aptitudes associatives engendrées par le multitâche sont fantastiques, mais ils ont une contrepartie en termes d'apprentissage, de consolidation de la mémoire et d'émotion. Nous n'avons aucune idée du prix à payer en échange.)
Commenter  J’apprécie          10
Le langage n'est pas indispensable à la conscience-noyau, laquelle a dû le précéder, à l'évidence dans les espèces non-humaines et aussi chez les êtres humains. Le langage n'aurait pas évolué chez des individus dépourvus de conscience-noyau. Pourquoi en auraient-ils eu besoin ? A l'opposé, au niveaux les plus élevés de l'échelle, la conscience autobiographique, quant à elle, repose sur le langage.
Commenter  J’apprécie          10
... j'insiste : même sous sa forme la plus subtile et légère, le soi est une présence nécessaire dans l'esprit. Dire, quand on grimpe une montagne ou que j'écris cette phrase, que nulle part on ne peut trouver le soi n'est pas juste. Dans ces cas, il n'est pas en évidence et il convient qu'il se retire à l'écart et laisse la place, dans notre cerveau producteur d'images, à toutes les autres choses qui demandent de l'espace de traitement - comme la face de la montagne ou les pensées que je veux exprimer sur la page. Mais si le processus du soi disparaissait complètement, l'esprit perdrait son orientation, sa capacité à rassembler ses parties. Les pensées iraient en roue libre, sans détenteur pour les revendiquer. Notre efficience dans le monde réel serait réduite à presque rien et nous ne serions plus là pour ceux qui nous observent. De quoi aurions-nous l'air ? Nous paraîtrions non conscients.
Commenter  J’apprécie          10
Je donne des noms à ces deux types de conscience. Celle qui est de portée minimale, je l'appelle conscience-noyau, au sens du "ici et maintenant", qui ne s'encombre guère du présent et de l'avenir. Elle revient au soi-noyau. Elle porte sur la personnalité, pas nécessairement sur l'identité. Celle qui est de longue portée, je la nomme conscience étendue ou autobiographique, dans la mesure où elle se manifeste puissamment lorsqu'une partie substantielle de notre vie entre en jeu et que le passé que nous avons vécu et le futur que nous anticipons dominent son cours. Elle porte sur la personnalité et l'identité. Elle est présidée par un soi autobiographique.
Commenter  J’apprécie          10
À l'état de veille et en présence de contenus mentaux, la conscience est le résultat de l'adjonction à l'esprit d'une fonction du soi, en vertu de laquelle les contenus mentaux deviennent orientés sur les besoins de l'organisme et acquièrent ainsi de la subjectivité, dirais-je. Cette fonction du soi n'est pas un homuncule omniscient, mais plutôt une émergence, au sein du processus virtuel de projection que nous appelons l'esprit, d'un autre élément virtuel : un protagoniste en image de nos événements mentaux.
Commenter  J’apprécie          10
Être éveillé, avoir un esprit et avoir un soi sont des processus cérébraux différents élaborés par l'opération de différents composants du cerveau. [...] ce ne sont pas des "compartiments". Ce ne sont pas des pièces divisées par des murs rigides, car les processus biologiques ne sont pas du tout semblables aux artefacts fabriqués par les êtres humains. Cependant, à leur façon chaotique, floue et biologique, ils sont séparables.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (97) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Freud et les autres...

    Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

    3
    4
    5
    6

    10 questions
    434 lecteurs ont répondu
    Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}