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Tout d'abord je n'y connais rien en littérature asiatique, c'est une première pour moi. Je pensais bêtement que les Eunuques n'existaient que dans les Harem et le monde merveilleux "d'Aladin". Franchement l'histoire des Empereurs en Chine était un véritable mystère aussi. Alors je voudrais dire merci au challenge Multi-défi 2016 pour cette découverte mais aussi à la proposition d'un copinaute.
Bon quoi dire de ma lecture. Premier ressenti, lecture longue et difficile en concentration. Je m'explique, le récit de Yu Chunche est tout en description en s'arrêtant sur beaucoup de détails sur la vie de son entourage hors la Cité interdite. On sent le côté observateur et respectueux du narrateur mais c'est extrêmement long pour arriver à l'histoire qui nous intéresse le plus : sa vie dans la Cité interdite. Car comme le précise le titre et la quatrième de couverture j'aurais du être face à ses humiliations, la réalité morbide des Eunuques et les châtiments de la Royauté asiatique au siècle dernier.
Je dirais que dans l'ensemble j'ai eu beaucoup de mal à accrocher mais la vie de ce jeune chinois est émouvante et sincère. Donc je refusais de lâcher mon livre et fort heureusement. Et oui en fermant ses mémoires nous apprenons une partie affreuse de l'histoire de la Chine, faits que j'ignorais complètement.
Comment pouvait-on traiter ces hommes de cette manière? Il est vrai que mes idées préconçues c'était celui du harem comme Aladin, celui heureux de vivre au milieu de ses chouchoutes, mais pas de l'esclavage pour un oui pour un non. Pas de ces sévices corporelles sans aucune autorisation de l'être car tout le respect est du aux anciens.
Yu Chunche va vous arracher la larme à l'oeil du début jusqu'à la fin sur sa servitude sans faille quoiqu'il arrive.
Je dirais au final que c'est une lecture intéressante dans l'ensemble mais j'en lirais rarement car le style asiatique est pour moi trop longue sur la narration. J'aime découvrir donc affaire à suivre pour un prochain dans un challenge.
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Superbe récit autobiographique d'un eunuque de la cité interdite ! le récit d'une vie difficile, emplie de peines et de frustrations. Un tableau de la société chinoise de l'époque, les luttes assassines qui sévissent en ces temps là. J'ai lu pas mal de récits datant de cette époque et tous convergent vers une vie très dure et de servitude.
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Partiellement déçu par ces mémoires qui serait plutôt "Histoire d'un Chinois devenu Eunuque à la Cité Interdite". le résumé du livre espère bien des choses, mais au fil des pages, c'est vraiment tout autre.

Le mot "dans" utilisé dans le titre n'est pas approprié. Il aurait mieux valut mettre "de".

La 1er partie du livre (soit plus de la moitié du livre) narre l'histoire de Yu Chunhe avant son entré dans la Cité : l'ado travailleur, fidèle et servile. Issue d'une famille extrêmement pauvre qui travaille pour l'homme le plus riche du village, Yu va se montrer fidèle et travailleur, donc reconnaissant, envers cet homme bon envers lui et son père vieillissant.

Arrive ensuite, dans l'autre moitié du livre : sa castration, son service auprès de Maitre Diba (qui sera son protecteur) puis de l'impératrice Xiaoding. Enfin, après la déclaration de la République, il se met au service de Zhang Lande, ex chef eunuque. Un vécu en lance pierre, sans beaucoup de détails sur son service au sein de la Cité.

Où est passé cette vie quotidienne des castrats au service des puissants !!
Où est passé ces petits potins sur les complots, les jalousies !!
Où est passé ce témoignage exceptionnel sur des portraits des familiers !!

Je ne dis pas qu'il n'y a rien. Mais Yu Chunhe a passé 18 ans au sein de la Cité et peu de choses filtre sur ces 18 ans.

18 ans au service de personnes importantes dans un lieu où nul ne pouvait entrer sans autorisation, où la personnalité impériale était assimilé à un Dieu, et .... rien .... ou presque. Il n'y a pas suffisamment de "croustillant" "de complots", de pensée de la part de l'eunuque. Yu était dans la confidence des grands, il était les yeux et les oreilles de cet univers où les castrats étaient des esclaves corvéables et expulsables à souhait. Mais je n'ai pas ressenti, complètement, cet univers.

La partie sur l'exil de la cour impériale est très intéressante. Yu Chunhe donne un témoignage très captivant sur l'attitude de la cour mais surtout le caractère de l'Impératrice Cixi qui règne en maitre absolu sur tout le monde (sauf son favori), et le droit de vie et de mort qu'elle exerce envers ses semblables.

Ce qui est à retenir aussi, ce sont les sentiments et le destin de ce jeune chinois, châtré de force, pour avoir aimer une jeune femme qui était promise à un autre homme.
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Le témoignage passionnant d'un eunuque au coeur de la mythique Cité Interdite. L'auteur nous raconte son parcours qui n'a rien d'un rêve contrairement à ce que l'on voit dans les films.
Car non seulement ces hommes endurent de très grandes souffrances physiques avant de devenir eunuques mais de plus, leurs conditions de vie sont loin d'être agréables. Ils ne choisissent pas pour qui ils travaillent et doivent le plus souvent commencer par être le serviteur d'un autre eunuque ayant plus d'expérience.
Affamés en permanence, souvent battus, régulièrement humiliés, devant rester des heures debout pour surveiller une porte ou devant effectuer des tâches ingrates, ces hommes certes enviés par le peuple, n'avaient pas du tout une vie de tout repos. Bien souvent ils étaient chassés de la Cité Interdite sans préavis et pour toutes sortes de raisons et se retrouvaient sans aucune famille ni ressource du jour au lendemain.
Ce témoignage m'a semblé particulièrement touchant même si je l'ai trouvé un peu court et que j'aurais aimé connaître plus de choses sur leurs conditions de vie.
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Le seul problème de ce bouquin, c'est plus ou moins tout est dit dans la quatrième de couverture. Pas de grandes surprises donc à la lecture. Par contre, les photos d'archives sont très intéressantes et permettent de se faire une petite idée du contexte de l'époque (mon imagination ne m'aurait jamais mené à ça à la simple lecture des descriptions, tant c'est différent de ce que nous connaissons). Cela permet également de se dire que cette ribambelle de films chinois à la Tigre et Dragon, qui joue pourtant bien plus sur les effets visuels (dont personnellement je ne me lasse pas) que sur l'histoire, recèle peut être un fond de vérité en ce qui concerne le niveau de manigances.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2012/09/chunhe-yu-memoires-dun-eunuque-dans-la.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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Les dernières heures de la chine impériale aux travers des yeux d'un eunuque, caste de fonctionnaires impériaux. Une histoire dure mais pure avec pour décors les délires de Cixi et de son eunuque en chef.
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Ce roman nous permet de connaître les raisons pour lesquelles de jeunes garçons deviennent Eunuques - pour certains c'est un moyen de sortir de la misère, d'autres sont vendus par leur famille et d'autres tombent dans les filets de trafiquants d'êtres humains. Des manigances pour l'attirer, à l'opération (avec des scènes évidemment difficilement soutenables) à sa formation à une extrême docilité, et enfin à sa vie de serviteurs dans la Cité Interdite, le destin du jeune Yu Chunhe est d'autant plus émouvant qu'il est naïf et inoffensif.

C'est également un témoignage sur la communauté des eunuques et on se rend compte qu'ils forment une société hiérarchisée, dans laquelle ceux qui ont le plus de pouvoir développent les mêmes travers que leurs maîtres.

J'ai également trouvé très intéressant de vivre les évènements du coté des serviteurs après l'avoir vécu du coté de l'Impératrice Cixi et de sa cour.

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Yige Quinggong taijian de caoyu
Traduction : Nadine Perront.

Longtemps, les dynasties impériales chinoises se contentèrent de castrer les serviteurs les plus proches des épouses impériales. Et, jusqu'à l'arrivée des Han orientaux au pouvoir, vers l'an 25 de notre ère, il était hors de question que les eunuques accédassent à des postes non-serviles.
Mais les choses allaient changer sous l'Empereur Guangwu. Ce fut lui qui, le premier, institua la castration pour tous les serviteurs évoluant dans la Cité Interdite. Et ce fut lui encore qui, le premier, en éleva certains aux plus hautes dignités, provoquant ainsi la colère des lettrés qui, non sans raison, prédirent que pareil état de fait ne ferait que multiplier les intrigues.
Intermédiaires obligés entre l'Empereur et ses courtisans, les eunuques devinrent vite indispensable. Un haut fonctionnaire souhaitait-il voir sa requête présentée au meilleur moment ? Il versait alors un pot-de-vin à tel ou tel eunuque et, pot-de-vin après pot-de-vin, finissait par obtenir satisfaction. Ce qui permit aux plus habiles des castrats impériaux de se préparer de très confortables retraites hors de la Cité interdite.
En règle générale, c'était d'ailleurs la misère qui les avait poussés à renoncer à leur virilité. Mais si certains le faisaient en pleine connaissance de cause, il existait en parallèle un véritable marché de jeunes garçons que des pourvoyeurs avisés achetaient à leurs parents avant de les vendre aux castrateurs impériaux.
A l'époque où Yu Chunhe, le héros de ce récit, devint eunuque, il existait à Pékin deux castrateurs officiels : Bi le Cinquième et Liu-la-Fine-Lame. L'avantage de ces castrateurs était que, en véritables professionnels, ils évitaient la mort à leurs patients. La mort mais pas la douleur, ainsi que le constatera Yu, alors âgé de 17 ans. Pour le reste, Bi et Liu usaient de procédés qui n'auraient pas dépaysé un proxénète occidental : ils acceptaient souvent de loger chez eux les enfants ou les adolescents que leur amenait un parent "bien attentionné" - l'oncle Qian dans le cas de Yu - le nourrissaient, l'encourageaient à reprendre des forces et à se détendre jusqu'au jour où ils lui mettaient le marché en main : "J'ai dépensé tant de taëls pour toi. Rembourse-les moi ou alors, laisse-moi te castrer et te faire entrer au Palais afin que tu puisses me rembourser."
C'est de cette manière que le piège se referma sur le malheureux Yu Chunhe. Fort heureusement pour lui, il ne fut pas commis au service de l'Impératrice douairière Tseu-Hi, réputée extrêmement difficile et cruelle avec ses dames de compagnie comme avec ses serviteurs.
Yu Chunhe, personnage ayant authentiquement existé et dont le récit forme la base de cet ouvrage, sera l'un des derniers eunuques de la dynastique mandchoue des Qing. Après l'abdication du petit-neveu de Tseu-Hi, Pu Yi, et la prise de pouvoir par Sun Yat-sen en 1912, il se verra contraint de quitter la Cité interdite et de retourner à la vie ordinaire, largement diminué bien sûr. Dan Shi rapporte une fin heureuse, un amour de jeunesse enfin retrouvé et qui accepte d'épouser Yu mais, si cela est vrai, tous, parmi les 1900 eunuques que comptait la cour des Qing sur sa fin, n'eurent pas cette chance.
D'aucuns s'étonneront de voir le mot "mariage" accolé à celui d'"eunuque." C'est ignorer que, en se privant de leur virilité, les eunuques n'en perdaient pas pour autant tout désir sexuel. Même dans la Cité interdite, les eunuques trouvaient chaussures à leur pied et consommaient leur union au moyen de substituts bien connus des sex-shops. La frustration n'en demeurait pas moins présente et, chose encore plus grave dans la société chinoise, le castrat ne pouvait prétendre à aucune descendance : dans ces conditions, qui ferait brûler l'encens pour sa mémoire sur les tablettes des ancêtres ?
La légende veut que certains grands eunuques et favoris soient parvenus à conserver intact leur potentiel sexuel. Pour la période qui nous intéresse, on citera An Te-Haï, que l'Impératrice Tseu-Hi sacrifiera cependant à la raison d'Etat et surtout son autre grand favori, Li Lianying, que nous dépeint ici Yu Chunhe.
Pour en savoir un peu plus sur la grandeur et la misère des eunuques impériaux, à la fois hommes de pouvoir et de servitude, lisez "La Vallée des Roses", ce roman que Lucien Bodart reconnaissait avoir écrit sous alcool et sous emphétamines et qui est d'une flamboyance quasi sadienne et visionnez - si vous le pouvez - "L'Eunuque impérial" de Tan Zhuangzhuang, que le cinéaste réalisa en 1991 sur la vie justement de Li Lianying :
http://www.filmclubcannes.com/l_eunuque_imperial.htm ;o)
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