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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre l'auteur avec son premier livre et je peux tout suite annoncer que ce ne sera pas mon dernier.

L'auteur nous emmène faire un tour en Albanie avec cette histoire de vengeance.
Et c'est totalement ce que j'aime lire.

J'ai tout de suite apprécié la plume de l'auteur, assez directe et très immersive.
On va suivre Arben, qui après avoir quitté l'Albanie doit y retourner. Il a une quête particulière que l'on découvre au fil des pages.
Le récit alterne entre le passé de Benny et le présent.
J'ai beaucoup aimé cette construction narrative, comment l'auteur présente son personnage, son enfance en Albanie.
Arben est un personnage auquel je me suis vite attaché même s'il a ses démons et un côté assez sombre malgré lui.

Il y a donc tous les éléments que j'aime dans un bouquin qui a pourtant un thème vu et revu dans le polar : la vengeance.
Oui mais ce livre n'est pas que ça, il y a une plume, un rythme, un personnage principal bien dessiné, un contexte culturel et social.
Et on apprend aussi beaucoup de choses sur le pays à travers une époque particulière puis en 2017.
Ce sont tous ces éléments qui en font pour moi un vrai bon bouquin, surtout qu'il s'agit d'un premier.

La fin est originale et très pertinente.
J'aime beaucoup, car ça démarque le roman des autres livres abordant la même intrigue de vendetta.

Je relirai l'auteur avec plaisir.
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Voila un polar dont le titre aurait pu être "Confessions d'un mafieux Albanais " puisque c' est de cela dont il s'agit à travers le parcours à différentes époques (L'ordre n'est pas chronologique) d'un individu de ce type.
Le récit est assez sombre, avec toutefois quelques passages humoristiques bienvenus , et permet de découvrir un peu plus ce pays aussi bien sous la dictature communiste qu'après sa conversion au libéralisme .
Intéressant bien que la fin m' ait un peu déçu.
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Le pays des Aigles

Encore une destination ultra touristique : l'Albanie ! Et ce n'est pas non plus le décor habituel des polars que je lis, je pense d'ailleurs que c'est le premier. Petit détail, son auteur Danü Danquigny, certes d'origine albanaise, est né à Montréal, au Quebec !
Par le biais d'une intrigue très bien ficelée, c'est tout un pan de l'histoire récente de l'Albanie qui nous est livrée, entre la fin des années 70 et 2017.
1978, ou 1979 : Beni a dix ans, il vit avec ses parents dans une petite ville du sud du pays, non loin de la frontière grecque. Comme tous les enfants, il s'amuse avec ses copains, Mitri, Alban, Loni… Dix ans plus tard, après la mort de ses parents, il doit renoncer à ses rêves : après trois années de service militaire, il devait aller à l'université, faire des études… Pour respecter la tradition, il doit se marier, et travailler, pour quelques leks… En Albanie, la dictature communiste vit ses dernières heures mais dans le chaos qui suivra, chacun ne pourra compter que sur lui-même pour survivre… Mitri, Loni et Alban impliquent Beni dans leurs trafics, des femmes, de la drogue, puis des armes… En 1997, le chaos s'amplifie avec la chute du système bancaire corrompu : pour Beni il est temps de songer au départ. Mais son épouse Rina est assassinée… Vingt ans plus tard, Beni revient à Kopçë : il l'a promis à Rina, il retrouvera ceux qui l'ont tuée et fera ce qu'il doit faire.
L'auteur nous fait naviguer de chapitre en chapitre dans cette Albanie méconnue (en ce qui me concerne), un pays ravagé par toutes ces années de dictature qui n'a rien à envier à celle de la Corée du Nord, déboussolé après la chute du régime, dépecé par le capitalisme sauvage qui a suivi, vidé de ses forces vives, tant d'hommes et de femmes ayant fuit à l'aube du XXIème siècle… Plus que l'histoire de Beni et de sa vengeance, c'est incontestablement ce tableau sociétal et géopolitique qui m'a intéressée dans ce roman rouge et noir comme le drapeau de l'Albanie.
A noter la fin, très réussie.
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Un albanais, naturalisé français, revient dans son pays d'origine pour venger sa femme assassinée 20 ans plus tôt. L'auteur alterne le récit entre le retour vengeur au pays du personnage principal et le vécu de celui-ci avant son départ de l'Albanie. Ses rêves d'enfance ont été balayés par l'avènement du capitalisme. Cette contrée traumatisée par ses années sous le joug soviétique est, dans les années 90, confrontée au chaos politique et à la corruption dans un monde libéral désenchanté. Sans travail, il va céder à l'appel de l'argent facile et se compromettre avec un réseau mafieux au détriment de la sécurité de sa femme et de ses enfants. Seule la fuite peut lui permettre d'envisager un retour sur le droit chemin. Qui a tué sa femme ? Pourquoi ? Assouvira-t-il sa vengeance ? La fin d'un récit n'est pas toujours celle à laquelle on s'attend... Une escapade libanaise à l'image de l'histoire de ce pays : tragique et violente.
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L'auteur raconte l'Albanie, pays gangréné par la misère, la peur, la corruption, sur la période allant de la fin du régime communiste, dirigé par Enver Hoxha, puis par son successeur, Ramiz Alia, à l'installation du Parti Démocrate.

Nous suivons l'histoire d'Arben de son enfance, à l'avenir tout tracé, entouré de copains et de ses parents professeurs.

Malheureusement, au décès accidentel de ses derniers, sa vie va changer radicalement. Ensuite, en perdant son emploi et pour subvenir aux besoins de sa famille, il est pris au piège et s'enferme peu à peu dans un monde de trafics.
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L'Albanie, petit pays qui a longtemps vécu sous la tyrannie d'un régime communiste qui a muselé son peuple. La chute du régime a laissé un peuple meurtri. Toute une frange de la population s'est enrichie par la violence avec le trafic de drogue, la vente d'arme et la traite des femmes.

Un homme prénommé ARBEN, s'exile en France, après la mort de sa femme, pour fuir les horreurs commises par la mafia ; organisation dont il fait partie. Il revient vingt ans après pour se venger. On découvre avec lui le côté sombre de ce pays, un pays au régime politique corrompu par la mafia. Un homme tiraillé entre son désir de donner une vie meilleure à sa famille et son appartenance à un clan mafieux.

Un roman sombre et violent.
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Roman surprenant qui permet de découvrir un pan d'histoire de l'Albanie à travers le parcours chaotique d'un groupe de jeunes amis (Alban, Arben, Loni et Mitri). Insouciants puis terrifiants, ils vont profiter de la chute du dictateur (Enver Hoxha) et du chaos ambiant pour se lancer dans le libéralisme du grand banditisme. 20 ans après, il est question de vengeance e on se prend au jeu. A lire pour en savoir plus
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Plus que le récit d'une vendetta (qui s'avere d'ailleurs très réussie), Danquigny offre un témoignage brut sur les années de plomb de la fin du XXème siècle en Albanie. Avide de liberté mais né au mauvais endroits (la dictature d'Hoxha) Beni va tout faire pour sortir sa famille de sa petite condition au risque de se brûler les ailes et de faire des actes qui le dépassent (en rejoignant les rangs d'un clan mafieux). Bien qu'indéfendables, ces crimes (proxénétisme, trafic de drogue ou d'armes) sont presque légitimes au vu de l'enjeu pour son auteur, le droit à la liberté et au bonheur... Bien qu'un peu long à se mettre en place (mais il était important de poser le cadre), le récit s'emballe magnifiquement offrant un final brillant et nerveux.
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J'ai bien aimé ce roman noir, punchy. Dans l'Albanie de l'après communisme, comme dans la plupart des pays de l'ancien bloc de l'est, les lendemain déchantent. On quitte une misère pour en trouver une autre. Deux choix se présentent alors à Arben, rester pauvre mais honnête et ainsi garder sa dignité, ou virer malfrat. C'est cette seconde option qu'il va prendre et que l'on va suivre. Dans une narration sur deux époques, l'auteur en un peu plus de 200 pages seulement, nous retrace une période historique marquante d'un pays martyr mais au peuple fier. Il nous compte l'histoire de Beni et de ses amis qui deviennent de dangereux truands pour se sortir de la misère à la force des poings et des flingues, laissant à la postérité leur conscience, quoi que, et les conséquences plus ou moins heureuses, 20 ans après quand Beni revient au pays pour se venger du meurtre de sa femme. Seul bémol, l'utilisation de mots, d'expressions, de lieux, titres de chapitre, en albanais sans note traduite. Cela donne de l'authenticité mais on n'y comprend rien. J'ai longtemps cru que l'auteur était albanais et que l'ouvrage avait été traduit, alors que l'auteur est bien français d'origine albanaise.
En tout cas, il est très talentueux et il est à suivre.
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L'Albanie n'est pas une destination régulière en littérature. La vie là-bas ne fait pas rêver et comme dans les romans, il n'y a pas de belles images de plages, on laissera tomber l'exotisme pour l'extorsion en tout genre.

Ce roman noir se déroule sur plusieurs années et c'est 40 ans de misère qui s'inscrit sous vos yeux. La Série Noire n'est pas réputée pour faire dans le Bisounours non plus.

Arben nous raconte une partie de sa vie, de gosse à la cinquantaine et c'est aux travers de ses yeux que nous allons découvrir un pays et une population qui a été écrasée sous le régime communiste, les dictatures avant de passer à une démocratie « ferme-ta gueule » où les diplômes s'achètent et les postes ne sont accessibles qu'aux neveux, cousins, nièces, enfants des gens qui dirigent.

Un jour, à la mort du dictateur Enver Hoxha, les gens ont cru que l'enfer était derrière eux, mais non, ils avaient juste changé de cercle et continuaient de se faire entuber dans les grandes largeurs.

L'enfance d'Arben ne fut pas insouciante, le régime surveillait tout le monde, ensuite, après un service militaire de 3 ans, il perd ses parents et ses ambitions d'études s'effondrent. Il sera ouvrier sans qualification dans une usine qui le foutra à la porte ensuite et tintin pour trouver un nouvel emploi ensuite, sauf dans les magouilles.

L'auteur nous peint une fresque au vitriol de l'Albanie et de ses régimes politiques, de ces caciques du parti, de la corruption et de dirigeants qui n'ont pas vu le pays grogner, pensant qu'ils resteraient tous la tête basse, éternellement.

La misère crasse, on la côtoie avec Arben qui a du mal à faire bouillir la marmite et en Albanie, ne pas savoir nourrir sa famille est très mal vu, au même titre que les unions libres et les mariages d'amour. C'est tout un pan des traditions albanaises qui s'offre à nos yeux et l'auteur intègre bien le tout dans son récit.

Arben aurait pu vivre heureux, mais il a mis le doigt dans l'engrenage des trafics et est devenu le même salaud qu'Alban et Loni, même si eux sont sans conscience et qu'Arben a au moins mal au bide en faisant passer des jeunes albanaises qui finiront sur les trottoirs ou dans des bordels alors qu'elles se voyaient déjà en haut de l'affiche.

Le régime gouvernemental était injuste et broyait tout le monde, mais les suivants ne sont pas mieux et ce que fait Arben n'est pas toujours mieux que les dirigeants qu'il vilipendait dans sa tête.

Roman Noir qui commence avec l'histoire de 4 copains qui jouent dans la neige, ils sont jeunes et qui descendront tous dans l'inhumanité pour le fric, le pouvoir, le respect, la crainte que l'on aurai d'eux.

Un récit sombre mais beau, l'histoire d'un jeune qui avait tout pour réussir mais qui s'est fait entuber par le communisme et ensuite par le capitalisme et qui, cédant à la facilité, à la fatalité, n'a pas eu d'autre choix que d'entrer dans les magouilles pour survivre et qui n'a pas su se retirer à temps.

Ce roman noir, c'est aussi le récit d'une vengeance qu'Arben veut accomplir, 20 ans après, mais qui n'est jamais qu'un prétexte pour l'auteur pour nous faire découvrir l'Albanie d'une autre manière, et pas celle des agences de voyages.

Un roman noir puissant, profond, poignant où il est impossible de détester Arben. Un roman qui mélange habillement le passé et le présent, la politique et les trafics. Bref, un grand roman noir, serré et corsé comme je les aime.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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