Je suis frappé par une autre source de la croyance en l’existence de Dieu, qui est liée à la raison et non à l’émotion. (...) Ceci résulte de l’extrême difficulté ou plutôt de l’impossibilité de concevoir que cet univers immense et merveilleux, dont fait partie l’homme avec sa faculté de considérer le passé et l’avenir lointains, soit le résultat d’un hasard ou d’une nécessité aveugle. En y réfléchissant, je me sens poussé à rechercher une Cause Première.
N’y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule?
Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que la sélection naturelle ait pu former l’œil avec toutes les inimitables dispositions qui permettent d’ajuster le foyer à diverses distances, d’admettre une quantité variable de lumière et de corriger les aberrations sphériques et chromatiques.
Une foule d’objections se sont sans doute présentées à l’esprit du lecteur avant qu’il en soit arrivé à cette partie de mon ouvrage. Les unes sont si graves, qu’aujourd’hui encore je ne peux y réfléchir sans me sentir quelque peu ébranlé.
édité en 1982 aux Editions Jean de Bonnot à Paris -7 Faubourg Saint Honoré
Il faut que la raison l’emporte sur l’imagination.
La pensée de cette lutte universelle provoque de tristes réflexions, mais nous pouvons nous consoler avec la certitude que la guerre n’est pas incessante dans la nature, que la peur y est inconnue, que la mort est généralement prompte, et que ce sont les êtres vigoureux, sains et heureux qui survivent et se multiplient