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EAN : 9782603026175
482 pages
Delachaux et Niestlé (31/10/2018)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Le voyage de près de 5 ans de Charles Darwin à bord du H.M.S. Beagle est un moment formateur et décisif pour la vie et le carrière du jeune naturaliste. Le compte-rendu qu'il publie à son retour lui permet d'asseoir sa réputation dans la communauté scientifique de l'époque. L'apport de ce voyage est aussi et surtout décisif pour la suite de ses recherches qui aboutissent, plus de 20 ans après, à l'élaboration de sa théorie sur l'évolution des espèces.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le journal du voyage de Darwin sur le Beagle.
C'est un énorme livre de presque 500 pages mais chaque page est équivalente à 3-4 pages normales vu ses dimensions et la petitesse d'écriture.
Ce sont les notes publiées de Darwin pendant son voyage de 5 ans au départ du Royaume-Uni (1831) vers l'ensemble de l'Amérique du Sud (1832-1835), l'Océanie (1835-1836), quelques arrêts sur des îles et en Afrique du Sud pour un retour au Royaume-Uni en 1836.
C'est un livre très intéressant avec des observations géologiques, naturalistes, environnementales, climatiques, ethnologiques, historiques, sur le paysage, sa firmation, la biodiversité qui le peuple et leurs interactions et les différents peuples humains et leurs interactions.
Darwin commence à faire des rapprochements de familles d'êtres vivants, d'explications géologiques, et critique fortement l'esclavage tout en décrivant des techniques d'autres peuples et des façons de vivre.
C'est un ouvrage très complet, très intéressant mais assez lourd (dans tous les sens du terme). Il vaut mieux le lire en plusieurs fois, étaler sa lecture. Les chapitres sont selon la géographie. À avoir proche aussi, une carte du voyage du Beagle avec les dates et grandes villes et un Google image. En effet, il y a quelques illustrations de Darwin ou moderne mais vu le nombre d'espèces citées et plus ou moins décrites, pouvoir les voir est un vrai plus.
Du coup c'est une lecture très intéressante mais très longue et qui demande de l'attention (et plus d'illustrations).
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
~EXTRAIT~ L'ORIGINE DES ESPÈCES CHARLES DARWIN
Il est intéressant d'observer un rivage à la végétation entremêlée, tapissé de nombreuses plantes de diverses sortes, avec des oiseaux qui chantent dans les fourrés, des insectes qui papillonnent alentour et des vers qui rampent à travers la terre humide, et de penser que ces formes, aux constructions élaborées, si différentes et pourtant dépendantes les unes des autres d'une façon si complexe, ont toutes été produites par des lois agissant autour de nous. Ces lois, prises dans leur sens large, sont celles de la croissance et de la reproduction, de I'héritage, qui est presque sous-jacent de la reproduction, de la variabilité issue des actions directes et indirectes des conditions de vie extérieures, et de leur usage ou non-usage, ainsi que du taux de croissance, si élevé qu'il mène à une lutte pour la vie, et, en conséquence. à la sélection naturelle, entraînant une divergence de caractère et l'extinction des formes les moins évoluées. Ainsi. à partir de cette guerre visible dans la nature, de la famine et de la mort, I'objet le plus exalté que nous soyons capables de concevoir, nommément, la production d'animaux plus évolués, suit directement. Il existe une grandeur à cette vision de la vie, avec ses divers pouvoirs, issue à l'origine de quelques formes de vie ou d'une seule, et qui, alors que cette planète a traversé des cycles selon la loi immuable de la gravité, à partir d'un commencement si simple, des formes infinies, les plus belles et les plus merveilleuses, ont évolué et sont encore en train d'évoluer.
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Après avoir quitté Mandetiba, notre route se continue au milieu d'un véritable enchevêtrement de lacs, dont les uns contiennent des coquillages d'eau douce et les autres des coquillages marins. J'observai une limnée, coquillage d'eau douce, qui habite en nombre considérable « un lac dans lequel, me dirent les habitants, la mer entre une fois par an et quelquefois plus souvent, ce qui rend l'eau absolument salée». Je crois qu'on pourrait observer bien des faits intéressants relatifs aux animaux marins et aux animaux d'eau douce dans cette chaîne de lacs qui bordent la côte du Brésil. M. Gay constate qu'il a trouvé dans le voisinage de Rio des solens et des moules, genres marins, et des ampullaires, coquillages d'eau douce, vivant ensemble dans de l'eau saumâtre. J'ai souvent observé moi-même, dans le lac qui se trouve auprès du jardin botanique, dont l'eau est presque aussi salée que celle de la mer, une espèce d'hydrophile ressemblant beaucoup à un dytique, commun dans les fossés de l'Angleterre ; le seul coquillage habitant ce lac appartient à un genre que l'on trouve ordinairement près de l'embouchure des fleuves.
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8 avril. - Notre troupe se compose de sept personnes. La première étape est fort intéressante. Il fait horriblement chaud ; aussi la tranquillité la plus parfaite règne-t-elle au milieu des bois ; à peine quelques magnifiques papillons volent-ils paresseusement çà et là. Quelle vue admirable, quand on traverse les collines situées derrière Praia Grande ! Quelles couleurs splendides ! Quelle magnifique teinte bleu foncé ! Comme le ciel et les eaux calmes de la baie semblent se disputer à qui éclipsera l'autre en splendeur ! Après avoir traversé un district cultivé, nous pénétrons dans une forêt dont toutes les parties sont admirables, et à midi nous arrivons à lthacaia. Ce petit village est situé dans une plaine : autour d'une habitation centrale se trouvent les huttes des nègres. Ces huttes, par leur forme et par leur position, me rappellent les dessins qui représentent les habitations des Hottentots dans l'Afrique méridionale. La lune se levant de bonne heure, nous nous décidons à partir le même soir pour aller se coucher à Lagoa-Marica. Au moment où la nuit commence à tomber, nous passons auprès d'une de ces collines de granit massives, nues, escarpées, si communes dans ce pays. Cet endroit est assez célèbre ; il a, en effet, servi pendant longtemps de refuge à quelques nègres marrons qui, en cultivant un petit plateau situé au sommet, parvinrent à s'assurer des subsistances. On les découvrit enfin, et on envoya une escouade de soldats pour les déloger ; tous se rendirent, à l'exception d'une vieille femme, qui, plutôt que de reprendre la chaîne de l'esclavage, préféra se précipiter du sommet du rocher et se brisa la tête en tombant. Accompli par une matrone romaine, on aurait célébré cet acte et on aurait dit qu'elle y avait été poussée par le noble amour de la liberté ; accompli par une pauvre négresse, on se contenta de l'attribuer à un brutal entêtement.
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Un violent mal de tête m'oblige à garder le lit pendant deux jours. Une bonne vieille femme qui me soigne me presse d'essayer une quantité de singuliers remèdes. La plupart du temps, on fixe à chaque tempe du malade une feuille d'oranger ou un morceau de taffetas noir ; il est encore plus usuel de couper une fève en deux, d'humecter ces moitiés et d'en placer une sur chaque tempe, où elles adhèrent facilement. On ne croit pas qu'il soit convenable d'enlever les fèves ou le taffetas : on les laisse jusqu'à ce qu'ils tombent naturellement. Quelquefois, si on demande à un homme qui a des morceaux de taffetas sur la tête ce qu'il a bien pu se faire, il vous répond: «J'avais la migraine avant-hier.» Les habitants de ce pays emploient des remèdes fort étranges, mais trop dégoûtants pour qu'on puisse en parler. Un des moins sales consiste à couper en deux de jeunes chiens pour en attacher les morceaux de chaque côté d'un membre brisé. On recherche beaucoup ici une race de petits chiens sans poils pour servir de chaufferettes aux malades.
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9 avril - Nous quitons, avant le lever du soleil, la misérable hutte où nous avons passé la nuit. La route traverse une étroite plaine sablonneuse située entre la mer et les lagunes. Un grand nombre de magnifiques oiseaux pêcheurs, tels que des aigrettes et des grues, de plantes vigoureuses affectant les formes les plus fantastiques, donnent au paysage un intérêt qu'il n'aurait certes pas possédé autrement. Des plantes parasites, au milieu desquelles nous admirons surtout les orchidées pour leur beauté et l'odeur délicieuse qu'elles exhalent, couvrent littéralement les quelques arbres rabougris disséminés çà et là. Dès que le soleil se lève, la chaleur est intense et la réverbération des rayons sur le sable blanc devient bientôt insupportable.
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