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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avoue qu'au départ j'étais plutôt réticente : bit lit, vampires... Mouais bof. Je n'ai pas vraiment changé d'avis pourtant il y a eu de bonnes surprises.

D'abord, je trouve que la préface est une belle entrée en matière pour découvrir la bit lit. Et on voit bien dans la postface cette recherche littéraire et historique.

Pour la forme, ce n'est pas toujours conforme à ce que l'on attend. le point de vue est focalisé sur l'héroïne, une sorcière, qui a bien sur un don paranormal. Il s'avère pourtant plus handicapant qu'autre chose : il attire à elle tous les fantômes du coin. Et cà la rend plus que nerveuse de subir toutes leurs haines et autres émotions violentes.

J'ai aimé que l'histoire d'amour ne soit pas omniprésente.
Sorcières, vampires, loup-garous, fantômes, tout le monde y est, excepté zombies. il y a même une roussalka, vous savez ce sont les créatures sirènes qui noient les jeunes filles juste pour le plaisir.
Le point fort de ce roman c'est son aspect historique si l'on peut dire. Certaines scènes se passent dans le cimetière du Père Lachaise et font référence à la répression qu'il y a eu contre les Communards en 1871.
L'autre point foret ce sont les clins d'oeil évidents à d'autres oeuvres fantastiques : Algernon est un souris blanche, un vampire devient vert de rage en lisant Twilight.

J'ai vraiment beaucoup aimé le parti pris de l'auteur de ne pas se prendre au sérieux et de prendre le contrepieds de ce que l'on attend en lisant du bit lit. Pour ma part, je n'aurai jamais pensé y croiser Karl Marx et Zola et que le combat garous/vampires deviendrait une nouvelle lutte des classes.
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Les romans de fantasy urbaine made in France ne sont pas légion, et la première incursion de Jeanne A. Debats dans le genre est assez prometteuse. « L'héritière » met en scène le personnage d'Agnès, fille de sorcière ayant la capacité de voir et de communiquer avec les fantômes, qui retrouve son oncle après le décès de sa famille. Un oncle d'un genre un peu particulier qui lui offre un emploi dans un cabinet de notariat spécialisé dans les affaires de l'Alter-Monde, autrement dit celui des créatures surnaturelles qui peuplent notre monde. Une nouvelle vie commence alors pour la jeune femme qui va devoir apprendre à maîtriser son don dont on prend vite conscience qu'il est loin de représenter une bénédiction. L'auteur nous offre un récit bien rythmé, ponctué de nombreux rebondissements inattendus, et reprend à son compte tous les clichés de la « bit-lit ». On a donc affaire à une héroïne séduisante mais peu sûre d'elle et possédant des réflexes d'auto-défense impressionnants (surtout avec des escarpins !), et surtout un triangle amoureux impliquant deux amants radicalement différents, l'un loup-garou et l'autre vampire. Autant d'éléments que l'on retrouve presque systématiquement dans les ouvrages appartenant à ce genre à la mode mais avec lesquels l'auteur s'amuse ici avec beaucoup d'humour (vous apprendrez par exemple que les véritables vampires ne sont absolument pas fans de la tétralogie « Twilight »).

Comme dans tout roman d'urban fantasy qui se respecte, celui-ci n'hésite pas à puiser abondamment dans la mythologie et les bestiaires antique et médiéval. Nous avons ainsi un vampire, un loup-garou, une roussalka, une sorcière..., bref, chaque personnage à sa propre spécialité. Rien de particulièrement original de ce côté-là, sauf que l'action se passe pour une fois en France, à Paris pour être précis, et que cela permet à l'auteur de varier un peu l'angle d'approche. On apprend ainsi qu'il existe une répartition des différents quartiers de la capitale entres les différentes meutes de garous, ou encore qu'il existe une distinction non seulement d'ordre physiologique mais aussi sociale entre les vampires, généralement issus de la vieille aristocratie, et les loups-garous dont les rangs sont composés d'hommes et femmes davantage issus du prolétariat. L'auteur nous fait également profiter de petites anecdotes intéressantes sur la ville de Paris et ses lieux les plus emblématiques (le cimetière du Père Lachaise, les catacombes...). Les personnages sont pour leur part plutôt attachants, à commencer par Navarre sur lequel on apprend finalement peu de choses ici mais que les lecteurs l'ayant déjà découvert dans « Métaphysique du vampire » ou d'autres nouvelles (« Eschatologie d'un vampire » ; « Lance ») seront ravis de retrouver. Agnès est quant à elle une héroïne intéressante, malgré sa trop grande tendance à se préoccuper de sa tenue et à éclater en sanglots à mon goût.

Jeanne A. Debats nous offre avec « L'héritière » un bon roman d'urban fantasy dans lequel elle réutilise tous les codes du genre avec son humour et son ironie habituel, le tout dans un cadre un peu plus original que ce qu'on a l'habitude de voir. Un bon divertissement qui appelle une suite.
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