je disais qu'on ne mourait pas ici, c'est vrai. Mais certaines choses peuvent te faire très mal, tu t'en apercevras. La faim, par exemple. Tu ne peux pas savoir ce que c'est douloureux d'avoir faim au bout d'un certain temps. Tout dans ce programme est étudié pour être au plus près des conditions réelles.
Comme si les femmes ne pouvaient être garces les unes envers les autres ni aider à perpétuer un système qui les infériorise en général, si ça les arrange en particulier !
Tu es né parce que j'aimais ton père et que je voulais lui plaire. Je t'ai aimé aussi, crois-moi. Mais je n'ai JAMAIS voulu d'enfant. Il n'a JAMAIS été question que je « joue mon rôle de mère » et c'était le marché que j'avais passé à l'époque avec Philippe : il devait s'occuper de toi. J'avais assez perdu de temps et d’énergie en étant enceinte. Je ne voulais pas de ce rôle, ça m'aurait empêchée de travailler et c'était mon droit le plus strict. […] Ce qui m'intéresse, c'est de construire et d'inventer. C'est là que je me sens vivante et utile. Tu penses que je suis monstrueuse parce que je suis une femme. Si ton père avait été à ma place, vous auriez tous souri de ses manies, j'en suis sûre ...