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Citations sur Play boy (51)

Je la regarde comme un voyeur. Je la regarde quand elle dort, quand elle s’habille, quand elle me parle et que je ne l’écoute pas, quand elle fait la bouffe, quand elle lit, quand elle parle aux autres, quand elle se maquille, quand elle se regarde dans la glace. Parfois je vois très bien sa laideur aussi. Je garde bien ces images pour quand on ne s’aimera plus.
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Dans la rue, sans le métro, je regarde les filles. Je devine leurs seins, leur cul, leur chatte, la courbe de leur taille. J’imagine leur odeur, le moment où leur regard change, leurs soupirs, leur visage dans le plaisir. Et ce que je leur ferais si elles étaient à moi. Pas toutes. Pas forcément les plus jolies. Celles qui dégagent ce truc qui n’appartient qu’aux filles. Maintenant j’ai un radar pour ça. Il y a pas mal de filles qui l’ont, ce truc, si on sait voir. Je ne me souviens pas d’avoir regardé les hommes comme ça, avant. Enfin je ne sais plus. Je ne crois pas que ça se regarde de la même manière un homme et une femme, sexuellement parlait. Je les mate et je les vois qui sentent mon regard sur elles. Je les vois sentir mon désir. Et comme c’est facile ce truc. Ce truc qui fait disparaître la peur.
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C’est très étrange une femme. C’est quelque chose de radicalement différent. Je ne sais quand j’ai commencé à me dire ça. Peut-être quand je l’ai vue allongée à côté de moi le premier matin, quand elle dormait et que je ne dormais pas. Je comparais nos corps, nos seins. Je le savais que j’étais plus grande et plus mince que la plupart des filles, mais c’était vague. Je me mettais devant la glace de la piscine pour essayer de comprendre. Peut-être que le crawl avait accentuée aussi le dessin des épaules et l’effacement des hanches. Mon corps était exactement ce que j’étais. C’était tous mes yeux depuis toujours cette histoire. Je me comparais à elle. Je me voyais et je la voyais elle, elle comme toutes ces femmes que je n’étais pas. Les épaules, ce qu’il y a de souple, de rond chez elle et chez elles, ce qui ne l’est pas chez moi. Je la mesurais et je me mesurais. Moralement aussi. Je me disais Une femme c’est quelque chose que je n’imaginais pas. Quelque chose de plus nu, de plus cru que les hommes.
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Un rien les effraie. Un rien m’ennuie. C’est ça la différence entre eux et moi. Une chance pareille, j’en reviens pas.
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On en finit toujours là quand le corps s’efface, à une pesée des âmes.
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Elle est très douée avec la langue. Et avec les doigts aussi. Rien que d’y penser j’ai envie d’elle. Parfois on baise doucement, tranquillement, avec quelque chose comme une égalité parfaite, à la fois totalement sexuelle et presque enfantine tellement c’est pur. Parfois, je la baise un peu plus comme un mec. Je ne sais plus comment ça s’est fait. C’est son cul qui m’a amenée à ça. D’habitude je me contentais d’y plonger le visage ou la main, de le caresser, de le respirer, d’y mettre la langue, un doigt. Ce jour-là, j’étais là, derrière elle, ma chatte contre ses fesses, ma main sur la sienne. J’ai vu qu’elle aimait. J’y suis allée plus carrément. Elle a joui très fort.
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Tout à coup j’ai eu envie d’elle et je me suis penchée sur elle. Je l’embrasse, je glisse ma main sous son tee-shirt, je caresse ses seins, j’y porte ma bouche. Les seins et l’amour. Bien sûr. Je comprends quelque chose que je ne savais pas. Tout se fait tout seul. Je déboutonne son pantalon. Le désir rend tout très simple, il n’y a pas de gêne, rien de bizarre dans mes gestes. Je l’emmène dans sa chambre. Je souris quand je dégrafe son soutien-gorge. Je ne sais plus si c’est elle ou moi qui me déshabille. Je la caresse. C’est moi qui suis sur elle. C’est moi qui embrasse ses seins, qui caresse sa chatte. C’est moi qui la baise. Ses yeux remontent et son visage se lisse quand elle jouit. Elle s’endort.
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Ma mère, c’était autre chose. Ma mère, c’était spectaculaire. Tout le monde la regardait. Les jeunes, les vieux, les enfants, les chiens, les riches, les pauvres, les beaux, les moches. Elle aurait pu leur demander n’importe quoi. Ça marchait toujours. Quand on se faisait arrêter par les flics en voiture, elle disait deux mots et les types nous laissaient repartir en rougissant. C’était fou un truc pareil. Du coup, quand je pense à mon enfance, je pense à moi en train de la regarder. À mon père et moi en train de la regarder. Pour ma sœur, c’est différent. Elle ne s’en souvient pas bien. Elle était trop petite quand ma mère est morte. Et puis c’était les sales années, celles où ils n’avaient plus assez d’argent pour l’héro. Ils s’étaient mis à boire. Ça ma sœur s’en souvient bien. L’héro c’était moins sale. Ça faisait juste qu’ils s’endormaient et qu’ils brûlaient leurs draps avec leurs cigarettes. Les médocs c’est venu après.
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J’ai toujours eu un problème avec le fric. Ça m’angoisse d’en gagner. C’est quand je suis pauvre et que j’ai les huissiers au cul que je me sens à ma place.
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Je suis bourge au cas où y aurait un doute. J’ai même des duchesses du côté de ma mère. C’est pour ça que je parle comme ça. Les aristos parlent comme ça. Ils adorent. Moi aussi j’adore. Ce que vous ne pouvez pas entendre, c’est l’accent snob. Il paraît que je l’ai aussi. Peut-être que c’est parce qu’on se fait chier plus que les autres, nous les grands bourgeois, qu’on parle comme ça. Autant que les pauvres. Les vraiment pauvres. Ceux des banlieues, ceux de partout. Alors on se venge sur le vocabulaire. Ça soulage un peu en attendant qu’il se passe quelque chose.
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