Deborah, la femme adultère

Le lendemain, Marie et Marie-Madeleine remarquèrent les traits altérés de Jésus.
-" Qu'as-tu, mon fils?
- Tu parais souffrant. Veux-tu que je demande à Luc un remède?
- Non. Venez tous auprès de moi et prions.

Le jour allait bientôt se lever. Un vent chaud, venu du désert, chassait les brumes de l'aube. Assise sur la balustrade de la chambre haute, Deborah contemplait les premières lueurs du soleil qui blanchissaient l'horizon. Au loin, les murailles de Jérusalem surgissaient de l'ombre et se découpaient dans le ciel. Elle soupira en serrant autour de ses épaules la couverture dans laquelle elle s'était enveloppée pour échapper eu froid nocturne. Sur ses joues brillait encore la trace des larmes qu'elle avait versées en quittant la chambre conjugale. Son mari avait tenté de lui faire l'amour et, n'y parvenant pas, voulu lui imposer des caresses humiliantes. Exaspéré par son refus et ses cris, il l'avait chassée de la chambre. Depuis son mariage, cela se renouvelait presque chaque nuit.