Je sais comme l'amour peut faire mal et j'aurai dû te parler. J'ai préféré le silence. Le silence semble souvent une solution convenable parce qu'il est facile. Je comprends une fois de plus qu'il est surtout lâcheté qui nourrit nos obscurités. J'ai été lâche. C'était plus simple pour moi de faire celle qui n'a rien vu et de te laisser te dépatouiller dans ton coin. Pire encore , même si je refusais de me l'avouer , c'était flatteur de te savoir épris de moi et de te laisser espérer. Au nom de notre amitié , j'aurais dû avoir le courage de mettre les choses au clair . Je suis désolé.
- Tu crois ? Mais , mon pauvre idiot , évidemment que tu l'aimes ! Tu penses tout le temps à elle ! Il suffit qu'elle te regarde pour que ton estomac se tire-bouchonne et que ton coeur s'illumine comme un sapin de noël ! Pas une fois tu ne t'es couché sans lui avoir dit au revoir dans ta tête . Tu la kiffes grave , oui !
- [...] les jeunes d'aujourd'hui débordent de faiblesses. Ils n'ont qu'une idée en tête : fournir le moins d'efforts possibles. Ce n'est pas un poil qu'ils ont dans la main , mais toute une palmeraie !
-Ils aiment en effet la facilité , reconnut Phébus. Mais pour quelle raison ? Parce que le monde ne leur propose rien d'autre.
N'avons-nous pas atteint l'âge de penser enfin par nous-mêmes aux conséquences de nos actes ? Combien de temps continuerons-nous , par peur , facilité ou paresse , à suivre des chefs et des règles que nous savons mauvaises ? Je dis , moi , que le temps des leaders , des Recteurs , des élites et des héros universels est révolu . La Conscience ne sera maintenue à flot que si nous devenons chacun chef et héros de notre vie .
Ouvre les yeux et voix le résultat de la discipline déresponsabilisante et de l'élitisme borné que tu sers. Au lieu de croire aux hommes , tu crois aux pierres. Au lieu de t'accoter aux traditions pour envisager l'avenir , tu t'y enchaînes. Au lieu de cultiver les différences , tu imposes la docilité de la ressemblance. Ouvres les yeux et réagis !
Avouer nos imperfections , c'est placer un grain de lumière au coeur de l'obscurité.
- Garde courage , ma chérie. La mort est tragique , mais la vie reste surprenante lorsqu'on choisit malgré tout d'aimer , conclut madame Deluz.
Pour faire des maths ! Tu parles d'un plan romantique. J'imaginais déjà la scène torride : " Ô toi que j'aime à la puissance mille , veux tu être ma racine carrée ? " Réponse de l'interressée : "Mais avec bonheur , factorise-moi , mon polynôme chéri ! "
L'existence lui apparut brusquement comme un grand piège trompeur , un règne des apparences où même la liberté de choisir la route de sa vie est une illusion déguisée.
Le silence semble souvent une solution convenable parce qu’il est facile. Je comprends une fois de plus qu’il est surtout lâcheté qui nourrit nos obscurités