... Guillaume tenta de s'associer avec eux, mais ils s'engourdissaient dans leur métier ; ils courbaient l'échine. Aux premières difficultés de la draperie traditionnelle, Morin s'était installé à son compte dans la seyetterie, fabrique d'étoffes en pure laine sèche. Défense était d'y mélanger des fils de chanvre, ou autres. Mathias, lui, avait rejoint la bourgeterie, qui utilisait pour ses tissus des fils de laine, mêlés de lin, de soie, de fils d'argent et d'or. Ces deux corps de métier, les plus vivants du tissage de Flandre, se faisaient une âpre concurrence et se chamaillaient fréquemment sur leurs insaisissables limites.
C'était une période de pures réjouissances. Depuis le jeudi 29 septembre 1729, Lille commémorait la naissance du dauphin avec un magnificence non égalée jusqu'alors dans l'élégante capitale des Flandres. C'était aussi le début d'une année tumultueuse pour Guillaume, mais le riche marchand drapier l'ignorait encore. Il promenait ses trente-huit ans, sa solitude,son renom et sa belle figure au milieu de la fête.
Hardies derrière leur loup de satin perlé et leur voilette de gaze légère, heureuses de s'accorder cette licence inhabituelle pendant ce court intermède de fêtes, elles osaient observer un homme sans pudeur ni tempérance.
Le lendemain, il leur faudrait revenir à plus de modestie.
C'était une période de pures réjouissances. Depuis le jeudi 29 septembre 1729, Lille commémorait la naissance du Dauphin avec une magnificence non égalée jusqu'alors dans l'élégante capitale des Flandres. C'était aussi le début d'une année tumultueuse pour Guillaume, mais le riche marchand drapier l'ignorait encore. Il promenait ses trente-huit ans, sa solitude, son renom et sa belle figure au milieu de la fête.