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3,53

sur 968 notes
Bel exercice de style, très tendance par le sujet comme par l'écriture. Cela suffit il à en faire un chez d'oeuvre ? Peut-être... Pas pour moi. Je comprends que cela puisse plaire, mais me méfie des coups de coeur de la presse (je l'ai lu bien après sa sortie, comme je le fais souvent),
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Personne ne sortira indemne de ce tango passionnel!
C'est l'histoire d'amour entre deux femmes, l'Histoire qui prend tout et qui ne laisse des débris comme une tempête, comment l'amour fait perdre pied.

Les phrases sont courtes et fortes comme des pulsations cardiaques. J'ai dévoré ce livre virtuose, la seconde partie lu en apnée.

« Je voudrais me souvenir toujours de ces moments juste avant que je comprenne que tu existes, et ce qui allait nous arriver. Je suis veuve. Sans toi. Aimer c'est trahir » page 79
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D'apparence autobiographique, le récit met en scène un personnage qui ressemble beaucoup à Pauline Delabroy-Allard : jeune mère élevant seule sa fille, professeure dans un établissement parisien. Au début du récit, cette narratrice vit avec un homme un quotidien qui va très vite lui sembler morne et policé par rapport aux moments vécus avec Sarah, dont le comportement la plonge dans un mélange d'admiration et de honte en public. Il faut dire que la jeune femme semble n'avoir aucunement peur du regard des autres, décrite le plus souvent comme mal fagotée, pas coiffée, peu apprêtée, ce qui contraste avec les tenues de gala qu'elle porte lors des concerts de sa formation musicale.

Le texte est le récit relativement classique d'une passion amoureuse, si ce n'est que celle-ci est pour les deux femmes la première expérience lesbienne, qui à la fois leur ouvre un nouveau champ des possibles, y compris sexuel, et en même temps risque de les mettre en porte-à-faux vis-à-vis de leur entourage, pas forcément à même de comprendre ou d'accepter. le roman se construit par succession de scènes de vie qui deviennent des souvenirs impérissables pour la narratrice, et par la reprise de motifs récurrents qui petit à petit constituent une forme de rengaine, comme le refrain d'une comptine, et d'ailleurs Sarah est régulièrement comparée à une enfant pour son comportement impulsif et insouciant du regard social.

La deuxième partie du texte se concentre sur la tentative de la narratrice de survivre à une rupture annoncée dès la première page et liée à la maladie qui a frappé Sarah. Récit d'un voyage comme une fuite, d'une tentative de se retrouver soi-même ailleurs que dans les lieux chargés de mémoire des moments à deux, il retrouve la construction par expressions répétitives, cette fois moins liées à la description de Sarah, de son physique et de son caractère, qu'à la séparation évoquée de manière trouble, sans que l'on comprenne vraiment si Sarah est morte ou vivante. le nouveau quotidien de la narratrice fonctionne lui-même comme un cycle, chaque jour la conduisant au même endroit, à manger la même chose, à boire des spritz dans le même café. le texte reproduit l'enlisement de sa protagoniste dans un chagrin poisseux qui confine à perdre la raison. Autant le texte débordait de vie dans sa première moitié, autant sa fin est extrêmement lugubre, funèbre même, ce à quoi on ne pouvait pas nécessairement s'attendre. Déroutante et prenante, cette mélopée a en tout cas de quoi ne pas laisser indifférent(e), qu'elle séduise ou qu'elle rebute par ses singularités.

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J'ai hélas eu du mal à aller jusqu'au bout. Là où j'ai beaucoup apprécié la première partie, que ce soit le récit ou le style de l'autrice, j'ai (comme beaucoup), peiné à vraiment accrocher avec la seconde. Je me suis ennuyée au bout d'un moment et j'ai commencé à attendre impatiemment la fin. Ce ne sont pas les événements qui m'ont gênée, bien qu'il y ait pas mal de choses prévisibles, ni même les décisions du personnage ou ce qu'elle traversait. Ce qui m'a posé problème, c'est que contrairement à la première moitié du livre, où j'ai trouvé que l'autrice transmettait les émotions et sentiments de cette passion avec justesse, elle n'a pas réussi à me faire ressentir quoi que ce soit dans la seconde. Je ne suis pas du tout arrivé à me sentir touchée ou même concernée, ce qui en plus d'être vraiment décevant a été très déstabilisant. du coup, je suis très mitigée.
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Ça raconte SarahPauline Delabroy-Allard (Française, 1988) – 2020 – Editions de Minuit
Désolé (pour une fois) cette critique sera super courte !! èé …
Déjà parce que c'est un « Taiseux » (Pour ceux et celles qui me connaissent pas Trop, j'appelle Taiseux les Livres qui n'ont pas ou presque pas de dialogue.)
J'ai déjà expliqué quelles étaient mes raisons, je vais pas le faire à chaque fois, mais en gros, c'est surtout une préférence personnelle « non négociable »
Les mots et les phrases sont beaux mais … J'ai l'impression de Lire de la Poésie (En plus la poésie j'aime pas ça ! A part peut-être un peu Cécile Coulon)… L'auteure s'est amusée à faire de jolies phrases mais au final on est dans un récit contemplatif ;
Vraiment bof …
Phoenix
++
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Ça raconte Sarah est une histoire d'amour. Oui mais pas seulement. Il s'agit ici d'un amour non seulement exaltant, déstabilisant, éprouvant mais bien au-delà de ça encore. Jusque là c'est le principe même d'un amour fort, véritable.

Or dans son livre, Pauline Delabroy-Allard décrit une passion dévorante, obsessionnelle, usante. Asphyxiante, destructrice. Mortelle…

Quand les peaux tâtonnent et se cherchent en permanence. Quand les souffles se mêlent. Quand les bouches se croquent et les corps s'embrasent. Quand ils se repaissent à peine de cet amour gigantesque. Quand la simple présence de l'autre est jouissive.

Mais aussi, quand l'absence de l'être aimé est envahissante. Quand elle devient nécessaire et en même temps invivable. Quand les amoureuses se trouvent sur la crête en déséquilibre, prêtes à basculer, à chuter dans l'irrationnel. A sombrer. Ça raconte Sarah. Cette jeune femme irradiante, envoûtante, présente même dans le vide qu'elle laisse derrière elle.

Jusqu'où l'amour et la passion peuvent-ils mener ? Une question universelle qui traverse les époques et continuera à habiter et à tenailler les esprits longtemps encore.

Que dire de plus sans apporter d'ombre à ce roman charnel et fiévreux ? Rien…

Pauline Delabroy-Allard use d'un style vif, énergique dans des phrases courtes et saccadées, qui ne sont pas sans laisser penser aux battements d'un coeur.

Elle possède une écriture impétueuse pour gratter, décortiquer et révéler la puissance d'un amour rare. Impérieux.
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Ça raconte Sarah, c'est un bijou de stylistique. C'est l'histoire d'une passion à la fois violente, brulante et démente. le roman est en deux parties et ce qui m'a le plus attiré, ce n'est pas tant le récit, simple, efficace, mais bien l'écriture, un talent dans le phrasé, un rythme choisi dans la structure du récit qui, à la manière d'une montée des hauts, m'ont envahis. C'est un roman pour lequel l'écriture se délecte et où les mots se réunissent pour nous faire vivre une rencontre, un instant dans ce qu'il y a de plus naturel et d'universel que l'amour. Un coup de maître pour un premier roman.
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Pauline Delabroy-Allard nous livre ici un récit semi-autobiographique. Fortement inspiré de sa propre histoire avec sa compagne, Sarah ; Pauline écrit sur la passion amoureuse qui les a consumées.

Divisé en deux partie, la première est passionnelle et la seconde est destructrice — douleur, deuil, dépression au programme pour cette deuxième moitié du récit. C'est celle-ci qui m'a le moins plu, pourtant très bien écrite, j'ai senti la fiction prendre le pas sur la réalité et c'est ce qui m'a fait perdre de l'intérêt.

Toutefois, un très joli roman qui a tout à fait sa place dans ma bibliothèque lesbienne !
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Que dire ?...

Ce n'est pas un livre pour moi. Voilà ! Pas un livre pour moi.
Je peux comprendre la première partie, l'exaltation, la passion. La narratrice est prise dans le tourbillon de la vie, de l'amour jusqu'en s'en consumer. Beaucoup de rythme je me suis habituée au style qui est tout de même très particulier.

Mais la deuxième partie...! La fuite, la rengaine, l'obsession. Non seulement ça ne m'a pas plu mais la narratrice m'a perdue en route.
J'ai gagné ce petit livre. Je suis contente de l'avoir lu, il m'a sortie de mes lectures habituelles mais je ne le conseillerai pas.
Tant mieux s'il plaît à un grand nombre.
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Je n'ai pas réussi à le terminer. Pourtant ça partait bien, le style, la passion comme thème, me plaisaient mais je me suis lassée de l'écriture au bout de la moitié du livre. J'essaierai peut-être à nouveau parce que j'ai aimé la poésie du texte et l'autrice a un vrai potentiel.
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