Les larmes d'Aral

J'ai été très agréablement surprise par ce thriller. Déjà parce qu'en temps normal, je n'aime pas les thrillers mais celui-ci n'est pas trop glauque, le suspense n'est pas trop intense et c'est un thriller plus pour la course poursuite menée par les enquêteurs, qui est très intéressante, que pour un cache-cache meurtrier.
La documentation est très intéressante et aborde des sujets aussi différents que l'IRA et la guerre civile à Belfast dans les année 70 - 90, les réseaux de la SAC, de l'OAS, du Gladio… mis en place dans les pays occidentaux pendant la guerre froide, la catastrophe environnementale, sociale et humaine de la mer d'Aral et les expérimentations de l'URSS sur des armes biologiques et biochimiques sur l'île en plein coeur de cette mer. ça donne envie de se documenter de façon plus approfondie sur plein de sujets mais on sent que les sujets sont maîtrisés (même si c'est un roman) et que ce livre est une bonne base de départ.
Petit bémol sur les relations entre les différents protagonistes qui sont toujours très tendues. On a du mal à y croire, comme à la guerre interne entre les différentes sections policières qui donne de sacrés coups de frein à l'enquête.
Malgré ce bémol, je recommande ce thriller divertissant mais surtout intriguant et qui donne envie d'en savoir plus. Je lirai avec grand plaisir le premier roman de Jérôme Delafosse et les suivants s'il y en a.

Thriller très lent à se mettre en place. Limite trop lent.
Ça part ensuite dans tous les sens, avec moultes détails qui montrent, si besoin est, que l'auteur s'est très bien documenté sur les sujets traités dans le livre. Et ils sont (trop) nombreux !!
Car le problème, c'est que moi, je ne suis pas certain que je voulais en savoir autant sur l'IRA ou la DGSE par exemple. Ces détails ne servent pas à 100% l'intrigue pourtant bien menée mais on s'enfonce dans chaque piste jusqu'à ce qu'on puisse définitivement l'écarter.
L'histoire en elle-même est intéressante, mais ne commence réellement qu'à la moitié du livre, et n'est vraiment passionnante qu'à partir du dernier quart.
Et quel dernier quart ! Cette "fin" est extrêmement bonne ! A faire totalement oublier son début ! Un plaisir qui réhausse très largement mon sentiment sur ce premier livre de l'auteur.
La théorie des cordes, des univers parallèles est ici un bon sujet, traité avec une seule envie : ne pas tomber dans le fantastique ou la SF. En cela, c'est une belle réussite.

Je viens tout juste de refermer ce thriller. Bien que démarrant au quart de tour, j'avoue avoir eu un peu de mal à accrocher jusqu'à ce que les personnages principaux se rencontrent. Même si certains rapprochements durant l'enquête m'ont parfois semblé un peu tirés par les cheveux, l'intrigue mêle savamment science et secrets d'État et nous emmène avec un bon rythme vers un dénouement inattendu jusqu'aux toutes dernières pages.

Thriller très bien ficelé avec une intrigue très complexe qui mêle notamment découvertes et théories scientifiques. Pour ma part, l'auteur m'a bien baladé...

Impossible de découvrir le tueur avant les dernières pages!

Ce thriller est à la fois étonnant, intelligent et passionnant. Étonnant car il mélange des thèmes extrêmement divers qui vont de la politique intérieure et internationale à l'Histoire, en passant par la physique. Intelligent, car même si on ne maîtrise pas forcément les sujets abordés, on sent derrière chaque fait, une recherche, une documentation. Et passionnant, car tous ces éléments réunis sont fort instructifs et associés à une enquête policière, ils entraînent le lecteur tambour battant au coeur des investigations et des nombreux rebondissements.
Les Larmes d'Aral est un roman complexe et très bien ficelé, dans lequel les situations s'enchaînent à un rythme assez effréné, accrochant ainsi le lecteur rapidement à l'enquête. Mais pour moi la grande qualité de ce livre reste vraiment le propos et la capacité à rendre cette histoire réelle. Car même si parfois cela peut paraître invraisemblable, l'histoire est placée dans un contexte politico-historique bien ancré dans la réalité. Et les nombreux faits avancés ainsi que les éventualités concernant les expériences menées par de grands scientifiques, apportent à ce roman une véracité qui nous permettent de nous transposer totalement.
Jérôme Delafosse, avec ce thriller, nous prouve une nouvelle fois toute l'étendue de son talent. Qu'il parle de requins ou qu'il nous entraîne dans une enquête entre l'Irlande et la France, on ressent toute la maîtrise de son sujet qui nous permet de nous impliquer, à notre tour, dans tout ce qu'il entreprend. Et ce n'est pas donné à tout le monde!
Lien : http://lalydo.com/2015/12/le..

Je ne lis pas souvent de thriller et ne suis pas familière du genre, mais je dois dire que le résumé de celui-ci m'a inspiré en évoquant les multiples lieux où se déroulent l'affaire. le roman commence avec la mort du mari de l'héroïne, dont le résumé dévoile (un peu trop à mon sens) qu'il s'agit d'un meurtre. Sinead, notre héroïne, décide de partir à la recherche d'une explication concernant les fameuses paupières... Pour cela, elle chemine en Irlande, retrouve les "démons de son passé", passe en France puis encore plus loin... En parallèle durant une petite moitié de l'histoire, nous suivont Raphaël, policier français qui enquête sur un réseau mystérieux, probablement terroriste, lié à des morts assez trash!

Concernant cette première partie où nous suivons les deux personnages de manière séparée, j'ai trouvé cette alternance des deux enquêtes donnait du rythme et entretenait le suspense. Plusieurs éléments apparaissent, emmêlant à chaque fois un peu plus les fil des deux côtés. Sinead est une héroîne au caractère bien trempé, avec une haine profonde de l'autorité liée à son histoire familiale au sein de l'IRA. le caractère fort du flic Raphaël fait écho à celui de Sinead, et la confrontation des deux permet un jeu subtil de rapport de force et de séduction qui ajoute juste ce qu'il faut d'humanité dans cette enquête.

J'ai également apprécié les différents personnages secondaires (notamment Mia et Drago, proches de nos héros), avec des méchants bien méchants, des flics tordus, des luttes de pouvoir... Les dialogues, très réalistes, apportent une belle authenticité au mileiu policier, sans verser dans la caricature. Les noeuds de cette affaire sont bien serrés, et il faut suivre chaque détail de l'action pour ne pas rater des éléments-clés... le profil du tueur se dessine progressivement, et c'est en approchant de la fin que le lien réel entre les "deux" affaires se fait, et que nous découvrons le fin mot de l'histoire, sur un fond de guerre froide, de science de l'univers et de folie humaine... Je ne peux guère en dire plus sans spoiler, mais je vous engage vivement à découvrir cette intrigue originale qui nous replonge, avec force détails, dans l'histoire européenne des années 90. L'auteur maîtrise parfaitement son sujet, et en tant que lecteur, on a envie d'en apprendre plus sur les événements cités, sur les domaines scientifiques abordés et sur les organisations impliquées.
Lien : http://louvrage.canalblog.co..

Après moins de 10 pages me voila déjà plongé au sein de l'histoire et pris par le personnage principal. L'intrigue se construit au fil des pages et nous voila pris dans une tornade internationale avec un suspense qui durera jusqu'à la fin !

Toujours se méfier d'un best-seller.
Parole de lecteur.

Celui-là est excellent !
Ma parole !

Longtemps «Les larmes d'Aral» se sont écoulées sur toutes les vitrines des librairies.
D'ailleurs, il a été étiqueté comme tel : Editions Robert Laffont, collection Best-Sellers.
Une couverture intrigante et engageante pour attirer le chaland avide de sensations fortes.

Allons-y, chers lecteurs, allons-y…
C'est parti !

Nous sommes en 1994, en Irlande, dans le comté de Donegal.
Sinhead et Gari vivent ici dans un cottage.
Gari Weiss est un loup-reporter solitaire. Un sniper de la presse. Il a fui la Pologne antisémite.

Sinhead McKeown, journaliste elle aussi, enceinte de quelques mois, prend l'air. Elle a besoin de marcher un peu le long du vieux mur de pierres.
Gari travaille dans son bureau.

Quand une explosion pulvérise la maison.
Son mari sera brûlé vif. Son enfant perdu.
Sinhead, elle, s'en sortira : cicatrices indélébiles à vie et vengeance tenace collée au corps.

«Ne montre jamais tes sentiments, ne montre jamais quand tu subis.» lui disait son père, le célèbre McKeown.

Au même moment à Paris des cadavres irradiés s'accumulent dans un camp de réfugiés d'Europe de l'Est.
Deux flics, Raphaël Zeck et son compère Drago sont sur l'affaire.

Le lourd passé de Sinhead pèse lourd dans la balance : des parents militants nationalistes irlandais atrocement liquidés par les bouchers loyalistes de l'Ulster Volunteer Force.
Un frère activiste de l'IRA incarcéré pour vingt ans dans une prison britannique.

De là à l'inculper du meurtre de son mari…
Sinhead part en cavale.

Et ça va vite s'emballer. Guère le temps de souffler entre chaque chapitre.

Et nous voilà embringués dans des mondes secrets, souterrains, sanglants, sans foi ni loi de la mafia, de la politique corrompue et leurs satellites nébuleux aux mains sales, très, très sales…
Argent sale, manipulations, trafic d'armes, trafics d'influence, attentats commandités…j'en passe et des biens pires…

Sur notre chemin : une fiole contenant des paupières humaines, des signes kabbalistiques tracés avec du sang dans un souterrain, une étrange photographie de l'Univers retrouvée près de corps en décomposition…
Voilà de quoi nous pousser à lire.

Et quand la guerre des polices s'en mêle : DGST, SAT, SRPJ, DGPN, DST, etc.
Guerre des sigles.

Oui ça fait beaucoup de monde, mais l'auteur tient les rênes : avec maîtrise et talent.

L'auteur, tiens justement, laissons-le lui-même se présenter :
«Je suis un grand reporter, auteur de reportages photographiques et de documentaires d'aventures. J'ai beaucoup voyagé autour du monde, travaillé sur des thèmes très différents des unités de forces spéciales françaises, à la bioluminescence produite par les animaux des grandes profondeurs marines en passant par les vestiges du palais englouti de Cléopâtre en Égypte, les abeilles tueuses au Brésil ou les Pharaons noirs du Soudan.
J'ai également exercé la profession de scaphandrier professionnel qui m'a permis de vivre des expériences très différentes, des travaux sous-marins aux fouilles archéologiques sous-marines.»
Il est grand reporter. Depuis 2006, il est l'un des « Nouveaux Explorateurs », émission diffusée sur Canal Plus et Travel Channel, pour laquelle il parcourt la planète à la rencontre des peuples de l'eau. C'est la confrontation de ces voyages, de son insatiable curiosité et de son imagination qui nourrit ses romans, toujours extrêmement documentés.

Jérôme Delafosse sait tirer les ficelles. Nous mène par le bout des pages jusqu'au dénouement.
Suffit d'être curieux et ça roule, ça court, ça embarque le lecteur jusqu'à la dernière page.
Bien joué Jérôme Delafosse.
La machine à lire, chère aux Boileau-Narcajac, bien huilée, fonctionne à merveille.
Le lecteur, suspendu au suspens, collé aux jupons de Sinhead, aux aguets, à cran, par monts et par vaux, cahoté de Belfast à Paris en passant par Amsterdam et l'Ouzbékistan, vit un moment fort en émotions.

Un très, très bon moment de lecture, dis-je.
Et c'est déjà beaucoup !

Bon je vous laisse dans les mains de ce remarquable polar…
Bonne lecture !

Tout d'abord, Jérôme Delafosse a un style d'écriture que j'aime particulièrement. En effet, son style est fluide. Ses phrases sont simples sans longueur et fioriture. Elles s'enchaînent comme les actions. C'est un pur plaisir car pas de temps morts dans l'histoire. Rien que pour le style de l'auteur c'est un bonheur de lire ce livre.

Du côté de l'histoire, rien à dire. L'auteur nous fait voyager de l'Irlande à Paris. Sans description trop lourde et barbantes il a l'art et la manière de nous mettre les images dans la tête au point que l'on a l'impression d'être au coeur de l'action. On sent bien à la lecture de ce roman que l'auteur est bien documenté sur les éléments qu'il avance, ce qui nous fait parfois douter sur le fait que cela est une fiction.

Ce roman commence en Irlande où un journaliste est mort et sa femme, Sinead, se retrouve soupçonnée de l'avoir tué. Elle même journaliste, elle va se lancer dans la chasse aux indices afin de trouve la vérité.
En même temps à Paris de drôles d'événements se déroulent. Un homme se jette dans la Seine ; quand il est retrouvé, il présente une plaie étrange et tous ceux qui l'ont approché son prix d'un mal aussi surprenant. L'inspecteur Raphaël Zeck se lance dans l'enquête qui va l'amener au beau milieu des réseaux terroristes et à une guerre entre service de police.
On se doute bien que les deux protagonistes vont être réunis à un moment donné, chose qui ne se fait pas trop attendre, ce qui donne un autre tournant à l'intrigue.

Les personnages sont attachants et mystérieux pour certains cotés, mais nullement ennuyeux. On les découvre au fil des pages. J'aime surtout le coté tête de mule de Raphaël qui veut savoir la vérité et qui se fiche royalement de l'autorité.

Politique, guerre entre les différents services de police, histoire de l'Irlande, terrorisme, physique nucléaire …. Vous prenez tout ça bien documenté, vous mélangez et ensuite vous décortiquez pièces par pièces. Comme un puzzle, chaque élément vont s'emboiter les uns aux autres afin d'obtenir cette excellent thriller qui m'a tenue en haleine jusqu'au dernier mot et que je ne peux que vous recommander.
En plus c'est du Made in France …
Lien : http://les-lectures-de-didin..

Présenté comme le thriller de l'été serait faire presque injure à ce roman. Nous avons à faire à un page turner, mais c'est un cru qui a une sacré consistance.
Cette intrigue est fouillée, dense et prend le risque de nous emmener dans un passé proche (les années 90) plutôt que l'habituelle période contemporaine.
C'est l'une des grandes forces de l'histoire, nous plonger dans le contexte géopolitique de l'époque, sans jamais perdre de vue l'intrique et en restant toujours très accessible.
On voyage avec les personnages, géographiquement (et quelle diversité de paysages) et émotionnellement.
C'est bien documenté, on est immergé dans les arcanes de l'État et de ses "soldats" (on passe allégrement du thriller au roman d'espionnage).
En découle une histoire totalement hétéroclite, dans laquelle on ne saura que qu'à la fin vers où l'auteur veut nous mener.
Ça part dans tous les sens, trop parfois, quelques raccourcis auraient pu pu être évités, mais ça n'en enlève pas le plaisir de la lecture.
le bémol me concernant restera la dernière partie, bien trop vite expédiée à mon goût, une telle histoire méritait quelques dizaines de pages supplémentaires.
Delafosse est un auteur à suivre, son style n'a rien de particulier, son écriture est sobre, mais c'est un vrai conteur d'histoire.