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3,65

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
3.75/5 – Avertissement de contenu : harcèlement sexuel. Radar à diversité : perso secondaire autiste


Intriguée par le résumé et surtout par le fait que j'avais déjà lu un roman de l'auteur et beaucoup accroché, j'avais hâte de découvrir celui-ci qui mêle la science fiction au thriller. le moins que l'on puisse dire, c'est que j'en ai vu des vertes et des pas mûres.


Le gros point fort de la femme parfaite, c'est son originalité. Aucun doute là-dessus. J'ai dévoré les thrillers à une époque, mais aucun ne s'est approché du style de celui-ci et le mélange des genres donne un résultat frais, surprenant voire déroutant mais toujours pertinent. J'aimerais t'en dire plus mais spoiler n'est pas mon truc donc je préfère que tu te jettes dans cette histoire les yeux fermés… ça en vaut le détour. du moment où je l'ai commencé (samedi matin) au moment où je l'ai terminé (samedi en fin d'après-midi), j'étais dedans. Malgré quelques longueurs ici et là et deux trois trucs que j'avais vus venir, je n'ai pas bougé mes fesses de mon lit parce que j'en voulais toujours plus et la fin est du même acabit que tout le reste : surprenante. Et même, pour une fois, totalement inattendue (oui je l'ai pas prévue celle-ci).
Je pense que le côté unique du roman réside aussi dans le fait que l'auteur traite de beaucoup de thèmes importants dans le même ouvrage : l'intelligence artificielle certes, mais aussi l'autisme, l'empathie et les émotions. L'ensemble est plutôt crédible côté scientifique même si certains points manquent d'explications, mais il ne faut pas oublier qu'on est dans un thriller. Pas une étude scientifique sur l'avenir des robots.
Un autre point que j'ai adoré et qu'il faut soulever, c'est la narration à la deuxième personne du singulier. En général, je n'aime pas : ça me met clairement mal à l'aise mais c'est passé comme une lettre à la poste ici puisque c'est le but, d'être mal à l'aise.

Alors pourquoi cette lecture n'est-elle pas un 5/5 ? A cause des personnages, qui m'ont surtout désarçonnée parce que j'étais incapable de ressentir quoi que ce soit à leur sujet. Nada. le néant. Et même maintenant, je ne les trouve pas particulièrement intéressants. L'auteur leur attribue des étiquettes dès le début et les persos ne parviennent pas à s'en détacher : Abbie est l'épouse sexy (c'est répété tellement de fois que j'ai arrêté de compter, c'est gênant), Tim le con de service et le PDG tyrannique, et le reste des persos est utile à ces deux premiers d'une manière ou d'une autre. Leur psychologie n'est pas assez poussée à mes yeux alors qu'elle est très clairement amorcée, leurs motivations sont claires mais même avec ça je les ai trouvés aussi lisses que du papier. Et c'est dommage quand tout le reste autour, l'intrigue et l'écriture, suit.


Bref, un bon thriller que je t'invite à découvrir !

Merci aux éditions Mazarine pour l'envoi !
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Abbie se réveille à l'hôpital, et ne se souvient de rien : page blanche, elle ne sait plus qui elle est, ni ce qui a bien pu lui arriver et cerise sur le gâteau, Tim, son mari, lui apprend qu'elle a été « téléchargée » : elle est devenue un « cobot », un bijou d'intelligence artificielle. Tim lui a donné un « corps » entièrement artificiel, mais splendide, bien-sûr, il suffit de descendre une fermeture éclair pour voir ce dont elle est constituée et il lui a donné des « émotions », en fonction de ce qu'elle était dans sa vie d'avant.

« le mot cobot est la contraction de « compagnon » et de « robot ». Des études menées avec des prototypes suggèrent qu'un robot peut soulager la douleur due à la disparition d'un être cher en apportant un réconfort, une présence, un soutien émotionnel durant la période de deuil. »

En fait, Abbie a disparu il y a quelques années et son mari fou de chagrin ne parvenant pas à faire son deuil l'a « reconstituée ». A priori, il a agi par amour et pour effacer son chagrin. Il lui « télécharge » régulièrement des « souvenirs ». Tim est un de ces géants de l'informatique et de la robotique avec son entreprise « Scott Robotics »

De retour à la maison, Abbie retrouve son fils Danny, victime d'un syndrome de Heller, un trouble désintégratif de l'enfance : tout allait bien jusqu'à l'âge de deux ans et brusquement il y a une régression, et les parents se retrouvent devant un enfant qu'ils ne reconnaissent plus. Danny semble la reconnaître mais il est chaperonné par Zian, son éducatrice très spéciale…

A priori, c'était un couple idyllique, Tim le passionné de robotique, et Abbie, l'artiste, un mariage en grande pompe digne d' Hollywood… En fait, les choses sont beaucoup moins romantiques que prévues, et on découvre peu à peu, la véritable personnalité de Tim, ses relations avec les membres de son équipe, et sa conception de la « femme » fait frémir. Certaines des formules qu'il emploie sont des perles….

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman, thriller psychologique bien construit, que je n'ai plus lâché au bout d'une vingtaine de pages et devinez quoi ? J'avais de plus en plus envie de Abbie, donc l'IA gagne mais ne divulgâchons point !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver l'univers de J. P. Delaney dont il faut absolument que je procure « La fille d'avant »!

#Lafemmeparfaite #NetGalleyFrance
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La femme parfaite de J.P. Delaney est un thriller psychologique autour de l'Intelligence Artificielle dont l'intrigue se déroule en Californie au coeur d'une start-up où le responsable a une personnalité pour le moins particulière.
Abbie à l'apparence d'une créature en latex en tout point semblable à la femme de Tim. Elle, l'artiste spontanée et créative, est désormais prisonnière d'un cadre électronique dans lequel elle est statufiée.
En retournant dans sa maison située à Dolory Street au centre de San Francisco, une fresque écrite de Street-Art attire l'attention de cette nouvelle Abbie: » L'idéalisme n'est que du réalisme à long terme ». Cette phrase, elle s'en souvient, c'était il y a au moins cinq ans…
Pour Tim, le A de l'IA ne signifie pas artificielle mais autonome. Dans la Sillicom Valley, il y a dix ans, Mike a prêté son garage à Tim pour monter la société Scott Robotics qui a fait depuis beaucoup d'argent en proposant des shopsbots, des mannequins intelligents.
Tim est le génie informatique. Même s'il décide toujours tout seul et qu'il invective ses collaborateurs en les rabaissant tout en contrôlant tout, il devrait devenir le Bil Gates de l'I.A. Mais, Tim aimerait en devenir le commandant en chef pour façonner la nouvelle humanité. Et, pour finir cette présentation de ce personnage singulier, lorsqu'il se déguise c'est en Roi soleil. Ancien de chez Google, sa devise est « on ne change pas l'avenir sans changer les règles ».
Dans cet univers, il y a leur enfant, Danny, qui souffre du syndrome de Heller. Danny a grandi tout à fait normalement et puis, vers quatre ans, son développement s'est arrêté et même régressé. Sorte de trouble envahissant du développement, sa construction est de plus en plus différente.
La confrontation se crée entre la femme robot, parfaite, asexuée et l'enfant robot au trouble autistique éduqué à la méthode ABA. le tout géré par un esprit fou qui tire les ficelles .
J. L. Delaunay, pseudonyme de Anthony Capella, aborde la notion d'emprise sous ces différentes formes. le schéma de Tim conçoit deux types de femme, celle de la mère et la femme parfaites et celle de la femme libre assimilée à « la salope ». Ce fou développe le sosie de sa femme, premier robot de compagnie doté d'une intelligence émotionnelle.
Dans La femme parfaite, J. L. Delaunay explore les relations entre la femme robot qui regorge d'émotions et celui de l'enfant qui en est envahi sans vraiment les gérer. Ce thriller propose de réfléchir aux questions ethniques que représentent l'arrivée de cette nouvelle technologie. L'entourage de Tim ne s'interpose pas devant de telles nouveautés. Comme le lecteur, d'ailleurs aussi ! Nous en avons déjà accepté leur réalité, mais jusqu'où leur participation ?
Le trouble autistique est, lui aussi, abordé de façon magistrale. L'évocation d'un enfant hyper-intelligent aux capacités phénoménales diagnostiqué Autiste Asperger n'a pas sa place ici. La femme parfaite décrit un enfant emmuré dans sa souffrance, essayant de ne pas se laisser submerger par l'inquiétante nouveauté, terriblement corseté dans ses angoisses, loin de l'idéalisme habituel. Différentes pistes de soin sont présentées qui vont influer sur les réactions du couple. J. L. Delaunay semble avoir choisi la sienne.
Dans « La femme parfaite », J. L. Delaunay interroge la représentation de la femme, l'évolution de l'intelligence artificielle qui va devenir de plus en plus présent dans notre quotidien et le trouble autistique. Thriller, certainement ! Psychologique, sans aucun doute ! Réussi, ça c'est particulièrement vrai !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/10/13/j-p-delaney/

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ce thriller psychologique est original par son histoire mais aussi sa narration. En effet, les chapitres alternent le passé et le présent, présent décrit par une personne que l'on n'arrive pas à identifier car c'est écrit à la deuxième personne du singulier : "tu rentres déprimée de chez l'avocat. Même si tu possèdes ta propre personnalité et tes propres pensées, aux yeux de la loi tu n'es rien d'autre qu'une machine qu'on peut débrancher ou remettre à un autre propriétaire à tout moment".
Même si Abbie est une machine, elle n'est pas dépourvue de sentiments et on s'y attache. Ce livre nous plonge donc au coeur des intelligences artificielles et va même plus loin. Il dénonce aussi le sexisme, le comportement de certains hommes. C'est très paradoxal car on s'interroge alors sur ce qui détermine l'humanité. Une IA n'est pas un humain mais un humain est-il pour autant pourvu d'humanité ? Il soulève aussi le problème de la prise en charge des enfants autistes dans notre société. C'est une lecture que j'ai beaucoup appréciée. Merci à @netgalleyfrance et @mazarine_editions
pour m'avoir permis de découvrir ce thriller 2.0
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Abbie se réveille dans un hôpital. L'homme qui se tient près d'elle dit être son mari.« Tim Scott était, ou serait bientôt, à l'intelligence artificielle ce que Bill Gates était aux ordinateurs, Steve Jobs aux smartphones et Elon Musk aux voitures électriques. » Ce petit génie de la « tech » avait une femme parfaite, artiste talentueuse, mère dévouée d'un petit garçon atteint d'une forme particulière d'autisme. Sauf que… Abbie est morte dans un accident de voiture 5 ans auparavant. Or, c'est bien elle qui se réveille dans ce lit d'hôpital. Comment est-ce possible ? Que s'est-il passé ? Qui est cette autre forme d'elle-même si fidèle à « l'originale » ?

« La femme parfaite » est le troisième roman de JP Delaney. Après « La fille d'avant » dans lequel l'héroïne emménageait dans une maison ultra moderne et connectée, et « Mensonge » que j'avais cordialement détesté, l'auteur revient à ses premiers amours : l'avenir imaginé grâce à ou à cause de ces nouvelles technologies. Clairement, l'auteur a trouvé son style avec ce nouvel opus en abandonnant le roman psychologique pour se replonger dans une thématique qui lui sied parfaitement : une photographie très réaliste de notre futur proche. Je vous le dis d'emblée : je n'ai pas pu le lâcher tellement l'intrigue et les problématiques qu'elle soulève sont captivantes.

Ouvrez vos chakras et laissez-vous porter par une vision plus que réaliste de ce que les petits génies de la Silicon Valley sont taxés de nous concocter : on pourra ressusciter l'esprit de la personne aimée décédée et la doter d'un logiciel d'apprentissage aux émotions pour lui permettre d'évoluer. Après le chatbot, voici le shopbot, un robot qui a une apparence humaine et un cerveau tout ce qu'il y a de plus réel. Passionnant ! Dans ce roman, « Le A de IA ne veut plus dire “artificielle”. Il signifie “autonome. » de quoi vous faire trembler en imaginant qu'il sera possible de recréer un double de vous-même par un simple téléchargement, possible d'orchestrer une mise à jour de votre programme pour que vous puissiez progresser comme dans la vraie vie, ou d'insérer de nouvelles données telles que vos souvenirs. Ça vous effraie ? Dites-vous bien qu' « On ne change pas l'avenir sans changer les règles. » Et ici JP Delaney s'en donne à coeur joie.

La construction du roman oscille entre passé et présent. Abbie, telle qu'elle était lorsqu'elle est entrée dans la vie de Tim, leur histoire ensemble, leur mariage, la naissance de leur fils et le présent relaté par un « tu », qui n'est pas Abbie, mais lui ressemble comme deux gouttes d'eau. « Tu t'aperçois que ton corps a été conçu aussi minutieusement qu'une voiture de sport. À toi d'apprendre à le piloter. » Ce choix du « tu » très ingénieux met de la distance entre l'Abbie décédée et l'Abbie recréée sous les mains d'un savant un peu fou, incapable d'accepter sa mort. Cette thématique est diablement intéressante : a-t-on le droit de recréer quelqu'un simplement parce qu'il nous est impossible de vivre sans lui ? Même si le lecteur sait qu'Abbie n'est plus un être de chair et de sang, l'attachement est immédiat, l'empathie instantanée… la haine envers Tim colossale… de quel droit ? En ce sens, et pour ces raisons précises, le scénario fonctionne immédiatement. Il se noue une intimité singulière entre l'auteur et le lecteur, auteur qui prend son lecteur à partie, comme un témoin.

JP Delaney ne s'arrête pas là, l'occasion est trop belle d'aborder d'autres thématiques : Les enjeux d'une start-up, la place de la femme dans ces entreprises et leurs statuts, l'intelligence artificielle bien évidemment, mais aussi, et c'est plus surprenant, une forme très particulière d'autisme appelée « syndrome de Heller » qui se manifeste par une détérioration des interactions sociales et de la communication chez les enfants de plus de 2 ans. En la personne de Danny, le fils d'Abbie et de Tom, l'auteur offre un supplément d'âme fort à propos dans cet univers axé sur les nouvelles technologies. Futur et présent, technologie avancée et maladie bien réelle, un équilibre parfait pour faire d'« une femme parfaite », un excellent roman certes divertissant, mais aussi bien plus profond que je l'avais escompté.

En résumé, j'ai pris un plaisir énorme à lire ce roman. Je l'ai trouvé passionnant, dépaysant, questionnant et vraiment prenant, détenteur d'une quête obsessionnelle : recréer ce qui n'est plus.

Je remercie Anaïs serial lectrice pour son flair et les éditions Mazarine d'avoir accepté ma demande sur Netgalley.

#Lafemmeparfaite #NetGalleyFrance

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Beaucoup de choses dans ce thriller psychologique. Même si, l'auteur le dit lui-même, c'est avant tout un thriller psychologique.
     Car nous suivons la nouvelle Abbie dans son enquête sur l'ancienne Abbie. Elle cherche à comprendre qui elle était et ce qui lui est arrivé. Elle observe Tim, surtout lorsqu'elle trouve des téléphones ou tablettes que l'autre Abbie a laissé derrière elle. Pourquoi ?

Il y a donc cette tension. Tim est-il l'homme amoureux qui a créé ce robot pour ne plus vivre sans sa femme ? Ou cache-t-il un sombre secret ?

     Nous voyageons dans le temps entre le présent à la deuxième personne du singulier : qui parle ? Et le passé qui nous raconte la rencontre entre Abbie, l'artiste, et Tim, le geek.

     Il y a aussi Danny, leur fils. Un personnage qui - à travers sa propre histoire familiale - doit être important pour l'auteur. Car Danny est autiste. Il est atteint d'une maladie rare qui installe l'autisme chez l'enfant au bout de quelques années. Abbie et Tim ont essayé différentes méthodes, dont la méthode ABA. Grâce à ce livre j'en ai appris beaucoup sur tout ça.

     Je n'ai pas pu m'empêcher de voir la question de l'humanité derrière ce thriller, ce qui fait que vous êtes humains ou non. Abbie se pose la question. Car si c'est l'empathie, Danny n'est pas humain, elle si. Pourtant, la réaction du monde face à son existence est violente. On la rejette comme étant une machine, et non quelqu'un. Sauf que le moins humain dans cette histoire est sans doute un autre personnage... mais je ne dis rien.

En bref, un thriller psychologique réussit. Car ce n'est pas parce qu'Abbie est une "machine" qu'elle ne nous touche pas, que nous ne la sentons pas en danger, que nous n'avons pas d'empathie pour elle. A découvrir.
(le lien vers le blog sera actif à compte du 8 octobre)
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