AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 173 notes
5
42 avis
4
41 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme dans la chanson d'Aznavour, Victor habite seul avec Maman, mais, lui, dans une vieille maison délabrée. Il a 33 ans et sa mère bientôt 68. Ils forment un couple improbable : la mère, infirme et obèse, est étouffante, elle ne laisse aucun espace à son fils qui doit entièrement lui consacrer sa vie ; il ne travaille pas, n'a pas de vie privée, pas de compagne, aucune relation à part sa mère à qui il se dévoue corps et âme, à la limite de l'inceste, et un psy qu'il va voir avec beaucoup de réticence. Mais le jour anniversaire de ses 68 ans, sa mère disparaît… ● C'est un magnifique roman sur l'emprise d'une mère sur son fils et les formidables dégâts qu'elle peut faire. ● le récit est mené de main de maître, car sur une trame assez mince il n'y a aucun temps mort, et les pages se tournent toutes seules. C'est que la tension psychologique est subtilement construite et subjugue le lecteur. ● le style est sobre, efficace et élégant. Il permet de comprendre les affres que vit Victor Sommer, sa difficulté extrême à exister, pris qu'il est dans les rets de cette femme épouvantable, qui fait bien sûr penser à la mère dans Psychose, comme le suggère le bandeau signé Amélie Nothomb (le roman de Vincent Delareux est bien meilleur que les siens, soit dit en passant !). ● Il est compréhensible que Victor éprouve un dégoût de la vie : « Je n'avais pas demandé à naître, loin de là. À la vérité, je m'en serais bien passé. […] Souvent, je me demande pourquoi je vis. — Tout simplement parce qu'on t'y a forcé. Combien d'entre nous seraient nés si on leur avait laissé le choix ? Très peu, je crois. […] On n'a des enfants que pour soi et non pour eux. Si on voulait leur bonheur, on ne les mettrait pas au monde, un point c'est tout. […] Mais en ce qui me concerne, j'ai décidé de ne pas avoir d'enfants, parce qu'ils ne seraient que le fruit d'une frustration. Ce choix, je le fais par amour pour eux : c'est parce que je les aime que je leur épargne la vie. » ● Il est incroyable qu'un tel roman ait été publié d'abord sur Librinova, ce qui signifie sans doute qu'aucun éditeur n'a accepté de le publier, avant Archipel qui fort judicieusement l'a repéré et édité à compte d'éditeur. ● Je recommande sans réserve ce superbe roman. Comme le dit Victor : « Les livres, à mon avis, sont bien plus intéressants que les gens. »
Commenter  J’apprécie          662
Cela vous est-il déjà arrivé d'être subjugué par un talent précoce qui s'affirme dans l'évidence ? C'est ce qui m'est arrivé en lisant le cas Victor Sommer : écrit avant 25 ans, et pourtant d'une maturité impressionnante. Un genre de Joël Dicker du roman psychologique, si vous voulez !⠀⠀

Un petit bout de pitch ? La mère de Victor Sommer (33 ans) a disparu. Son fils ne sait pas comment vivre sans elle : « "Victor, aimes-tu réellement ta mère ?" Cette question directe ne me plaisait pas beaucoup. Je l'ai donc contournée. "Maman m'aime beaucoup", ai-je dit. » 👉Cette disparition est-elle sa chance, ou son drame ?

👉Si Victor Sommer était un personnage de la mythologie, ce ne serait pas Oedipe (il n'épouse pas sa mère). 👉Si c'était un mythe fondateur de la psychanalyse, ce ne serait pas le petit Hans (il ne connaît pas son père). 👉Si c'était un personnage de roman, ce ne serait pas Emma Bovary (« prisonnier d'une vie qui ne lui convenait pas » ? Allons, c'est plus compliqué que ça…). 👉Vous commencez sans doute à comprendre pourquoi Victor Sommer est un cas, n'est-ce pas ? Il en évoque beaucoup d'autres, mais il est un nouvel archétype de tout cela réuni.

Comme tous les grands romans, il revisite plusieurs mythes et déroule une histoire intemporelle, mais il le fait avec un regard qu'on ne connaissait pas encore. Croyez-moi : c'est une plume, et c'est une vision du monde, que nous voyons naître sous nos yeux. Vous voilà prévenu.e.s !
Lien : https://www.20minutes.fr/art..
Commenter  J’apprécie          332
Je remercie Vincent Delareux qui a eu la gentillesse de m'envoyer, en service presse, son roman : le cas VictorSommer.
À 33 ans, VictorSommer mène une vie discrète et monotone qui lui pèse. Il aimerait devenir « quelqu'un » aux yeux du monde mais cette ambition est toutefois entravée par sa mère, une vieille infirme autoritaire et possessive qui l'empêche de proprement exister.
Mais voilà qu'un jour, cette dernière disparaît sans laisser de traces.
Livré à lui-même, son fils va devoir faire face à ce monde qu'il n'a jamais appris à connaître... à ses risques et périls.
Car sa mère, sans doute, n'est pas aussi loin qu'il le pense…
Le cas VictorSommer est un très bon roman noir.
J'avais compris certains éléments assez rapidement mais cela n'a pas dérangé ma lecture car j'ai pris plaisir à découvrir le personnage de Victor. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que je me suis attachée à lui toutefois il est intrigant cet homme.
Et oui, il est très étrange ce trentenaire qui vit avec sa mère depuis toujours. Il ne travaille pas, elle l'entretient. Cette femme est possessive, ne veut pas que son enfant trouve un emploi, elle le nomme mon enfant, l'infantilise.. Elle boude quand il trouve un travail, s'intéresse à une jeune fille. Victor est docile en apparence mais parfois, il se rebiffe et en a un peu marre de passer toute sa vie en compagnie de sa maman. Il aimerait vivre, être quelqu'un..
Quand sa mère disparaît, Victor le prend mal, il souffre.. Avant de vivre les choses beaucoup mieux...
J'ai aimé découvrir la vie de cet homme, la relation très particulière avec sa mère, ses confessions à son psy, sa relation naissante avec une jeune femme..
Il y a de très bonnes choses dans ce roman noir, qui est glaçant.
Vincent Delareux a une plume acérée, qui fait mouche. J'ai aimé l'histoire, les personnages même si Victor est un peu... déroutant, dirais-je.
Le dénouement quand à lui est très réussi.
Vous l'aurez compris, je trouve que le cas VictorSommer est une réussite.
Je vous invite à le découvrir ; ma note : 4,5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          290
Victor Sommer a trente-trois ans, l'âge du christ. Sa mère, soixante-six ans, elle est son seul univers, sa vie, son horizon. Après lui avoir permis de faire des études, cette femme a réussi le prodige, ou plutôt le maléfice de soumettre son fils à sa seule volonté. C'est l'archétype de la mère possessive et autoritaire. Infirme, elle exige sa présence au quotidien, heure par heure et en échange lui offre le gîte, le couvert, et des émoluments qui suffisent à combler ce semblant de vie qu'elle lui autorise.

Elle prend soin de ce fils qu'elle couve, embrasse, enlace, au delà du raisonnable. Elle lui a même trouvé un psy chez qui il peut aller exposer ses états d'âme. Mais en dehors du psy et du marchand de journaux chez qui il va docilement chaque matin acheter le journal pour sa mère, sa vie est solitaire et soumise.
Une seule fois elle lui a montré une vieille photo de celui qui devait être son père. Mais n'a jamais plus évoqué ce géniteur inconnu.

À chacun de ses anniversaires elle ne souhaite qu'un seul cadeau, une photo encadrée de son fils, qu'ils accrochent quasi religieusement au mur de la chambre maternelle.
Ce dernier anniversaire ne fait pas exception à cette règle immuable. Mais Victor montre des velléités de vouloir travailler à l'extérieur, de voir le monde, de rencontrer une femme, de s'émanciper de cette mère possessive. C'est le jour qu'il choisit pour braver l'interdit. Dès lors, le monde de sa mère s'écroule et elle disparaît. Punition, disparition inquiétante, cette solitude est difficile à supporter...

Je me suis laissée totalement embarquer dans ce roman à côtoyer un Victor aussi étrange que paumé, à comprendre sans vouloir le découvrir trop vite ce qu'il a bien pu se passer, mais en ayant envie de voir où cette relation toxique entre une mère et son fils pouvait les mener. J'ai aimé l'écriture et le style de Vincent Delareux. Mais aussi le caractère particulier de ce personnage ni vraiment attachant, ni vraiment détestable que l'on a envie de sauver de cette prison affective.

chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/08/28/le-cas-victor-sommer-vincent-delareux/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          240
Victor est un jeune homme qui vit avec sa mère. Tout tourne autour d'elle et Victor n'arrive pas à s'épanouir. Il vit sous son emprise constante. Pourtant, un jour, sa mère va mystérieusement disparaître. Dès lors, comment Victor réussira-t-il à s'adapter à cette nouvelle situation ?

En voilà un excellent roman auto-édité. Quelle écriture ! C'est un roman de qualité que nous offre Vincent. Il m'a totalement bluffée de par sa maturité dans sa plume et par son intrigue profonde et très psychologique.

Dès les premières pages, j'ai senti une tension sous-jacente. Vincent a su créer une intrigue prenante. En très peu de pages, il a réussi à installer une véritable atmosphère et à brosser des personnages qui vont porter un récit qui va devenir de plus en plus pesant au fil des pages.

Ici, ce n'est pas l'action qui primera mais plutôt l'aspect psychologique. Vincent a su retranscrire à la perfection cette relation entre la mère et le fils. Peu à peu, la tension montera, jusqu'au dénouement totalement inattendu.

La plume de l'auteur est bluffante. Avec un style très mature, Vincent m'a totalement bluffée. J'ai été conquise par cette écriture toute en précision et très soignée. Aucune faute, aucune coquille ne subsiste.

Un roman psychologique, servi par une plume étonnante. La tension est présente à chaque page. Une véritable pépite de noirceur et un roman à découvrir sans hésitation.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          152
C'est inévitablement le bandeau éditorial avec la critique d'Amélie Nothomb qui m'attirée, car j'apprécie l'écriture particulière de cette dernière (ainsi que ses goûts singuliers). Je ne regrette en aucun cas d'avoir suivi mon instinct, car je me suis délectée à la lecture de ce roman de Vincent Delareux (dont je n'avais pas entendu parler). Victor atteint l'âge de 33 ans (comme Dante dans sa "Divine Comédie" qui arrive au milieu de sa vie). Abandonné par son père qu'il n'a jamais connu, il vit avec sa mère infirme. le jour où sa mère disparaît, sa vie est chamboulée, comment va-t-il assumer seul le quotidien ? le déroulé du quotidien de Victor est entrecoupé de séances chez le psychiatre. le roman est composé de deux parties (avant et après la disparition) elles-mêmes articulées par des chapitres suivant les jours de la semaine. Il y a un côté mystique dans la forme adoptée et un côté thriller psychologique sur le fond. La tension est palpable, on n'en sort pas indemne ! Dans la biographie de l'auteur, il est précisé que ce livre est le premier opus d'une série consacrée aux névroses familiales, vivement les autres alors.
Commenter  J’apprécie          112
A trente-trois ans, Victor Sommer vit toujours avec sa mère. « Maman » est une femme autoritaire et manipulatrice, qui refuse que son fils prenne son envol. Grâce à un héritage, elle a pris sa retraite bien avant l'âge ; quant à son fils, il n'a jamais travaillé. Mensuellement, elle lui verse une somme d'argent non négligeable et lui est chargé de veiller sur elle. Sa santé n'est-elle pas déclinante ? Il n'a aucune relation sociale. Ses seuls échanges se résument à ceux avec le marchand de journaux qui s'obstine à l'appeler simplement « monsieur ». Il ne semble pas connaître son patronyme, malgré ses achats quotidiens, depuis des années.


Lorsque Victor décide de postuler à un emploi, le choc est violent pour « maman ». Elle s'y oppose et, pour la première fois, elle se heurte à une désobéissance. Puis, le jeune homme poursuit la révolution : il fréquente une fille. L'affront est tellement grand pour sa mère qu'elle disparaît mystérieusement. Comme un symbole, elle choisit le matin de son propre anniversaire. Pour la première fois de sa vie, le grand garçon se retrouve livré à lui-même. Au départ, il se mure dans l'immobilisme, perdu dans un monde trop vaste pour lui, dont il ne connaît pas les codes. Cela fait si longtemps qu'il vit en autarcie avec sa mère. Les premiers jours, il prend la décision de ne plus jamais contrarier cette dernière. Mais lorsque l'absence s'éternise, il découvre les possibilités qui s'offrent à lui.


Le récit est divisé en trois parties. La première décrit le mode de fonctionnement de cette famille monoparentale. La deuxième concerne la disparition de la mère de Victor et son désarroi. La troisième est le récit de son émancipation et de son envie d'exister. Dans chacune, le tableau de la relation mère-fils s'étoffe de détails au sujet de la toxicité maternelle.


Le personnage de Victor interpelle. En raison de son vécu, de l'absence et du manque de repère paternel, ses réactions sont, souvent, inappropriées. Certaines de ses attitudes sont même, parfois, choquantes. Nous comprenons qu'elles sont imputables au repli dans lequel il a vécu, aussi, notre jugement se teinte de compassion et d'indulgence. Cependant, le climat devient de plus en plus oppressant, à mesure que Victor écarte les barreaux de sa prison psychologique. Les non-dits s'entendent dans son humour involontaire et dans la brusquerie des mots qu'il emploie. L'auteur distille des indices sur les apparences trompeuses et laisse entrevoir une réalité encore plus noire qu'elle ne le paraît. L'écriture est ciselée, très imagée et certaines formules sont exquises.


Le Cas Victor Sommer est un roman psychologique magnétisant. J'ai adoré.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          102
Victor est un grand garçon, il a trente trois ans et pourtant, ce n'est pas vraiment un homme. C'est encore le fifils à sa maman. Il ne travaille pas, il vit avec elle et passe ses journées à l'aider, lui obéir, à être soumis… Elle lui donne un peu d'argent qu'il gère et dont il se contente et sur les conseils de sa mère, il va chez le psy. Son père ? Il a vu, il y a longtemps une photo jaunie mais tout ça reste flou. Il ne sait rien faire seul. Elle, cynique, le domine et l'écrase, utilise le chantage affectif pour le garder sous sa coupe. Il est incapable de prendre une initiative mais en a-t-il seulement envie ?
Est-ce que c'est une vie ? C'est celle de Victor et il se pose peu de questions. Quand on n'a pas connu un fonctionnement différent, on est content de ce qu'on a puisqu'on ne peut pas imaginer autre chose. C'est son cas. Victor se raconte dans ce roman, écrit à la première personne. Parfois il semble réaliser que sa mère abuse, qu'elle n'a pas la bonne attitude avec lui, qu'elle l'aime mal, mais ça ne dure pas vraiment. L'équilibre se maintient vaille que vaille.
Est-ce grâce au psy ? Les rencontres avec le Docteur Adam, apporte un autre éclairage sur Victor. Il entretient une relation particulière avec son psy, ne sachant pas se situer, se comporter. Victor vit un peu à l'ancienne et sa façon de s'exprimer, d'entrer en lien avec les autres s'en ressent. L'auteur a parfaitement su se glisser dans la peau de ce vieux garçon, coaché par sa maman, pas indépendant, et plutôt « paumé ».
Les mois pourraient s'écouler comme ça, sans révolte de la part de Victor, sans heurt avec « Maman » pour rester le fils idéal, obéissant et gentil avec elle qui a tant besoin de lui mais…. Voilà qu'elle disparaît et que Victor fait une rencontre qui le déstabilise. Comment va-t-il réagir, retrouver la sérénité dont il a besoin ? Ne risque-t-il pas de rester bloqué par sa peur de l'inconnu ? Va-t-il perdre pied ou faire face ? Je me demandais bien comment il allait évoluer et s'il allait garder ou pas une certaine cohérence…
C'est avec une écriture et un style très adaptés au personnage de Victor que l'auteur nous embarque dans son récit. Les phrases courtes résonnent pour planter une atmosphère angoissante parfois teintée d'humour lorsque le narrateur aborde certains sujets (le sexe, les fruits de mer etc.) le phrasé est un régal, un tantinet décalé (comme le « héros ») mais il vaut le détour. Il fait la part belle à tout ce qui est inconscient. Il y a un je ne sais quoi qui fait penser à Kafka par ce côté inracontable d'un récit court, concis qui se suffit largement à lui-même bien qu'il y ait peu de protagonistes. C'est presque un huis clos. Mais comparer Vincent Delareux à d'autres serait restrictif. Il est lui. Et il a parfaitement réussi un roman original, sans temps mort, captivant par son côté sombre et décalé, sans être gore.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          92
Victor Sommer à 33 ans, il vit encore chez sa mère qui a besoin de lui pour l'aider dans de petites tâches qu'elle ne peux plus faire. Victor a été élevé par sa mère possessive et despote qui régente sa vie. Il ne sait quasiment rien de son père, le sujet étant tabou. Victor est le narrateur et l'on sait qu'il consulte régulièrement un psychiatre pour pallier à ses angoisses existentielles. le jour où sa mère disparaît, il se trouve à la fois heureux et vulnérable devant l'immensité du monde qui s'ouvre à lui. Lui qui n'a toujours vécu qu'une vie faite d'habitudes et de routines, n'a aucun ami et encore moins de petite amie, n'aspire qu'à s'émanciper. J'ai adoré suivre Victor dans cette atmosphère surréaliste où règne un fort potentiel de dérèglement psychologique. La montée en tension se met en place graduellement au fur et à mesure des événements qui arrive à Victor. On sent qu'il y aura un point culminant mais jamais je n'aurai imaginé celui que l'auteur a pensé pour nous. le personnage de Victor est complexe et attachant, on ne peut qu'éprouvé de la sympathie pour ce jeune homme un peu perdu face aux bouleversements qui l'attendent. Et puis rien que d'imaginer une mère comme la sienne m'a fait frissonner. Trouver un sens à sa vie est le sort commun de toute l'humanité mais pour Victor il semble que cela doive se faire dans la douleur. Un roman noir bien pensé qui utilise tous les codes de la psychologie humaine mais aussi un chemin philosophique où l'inconscient joue un rôle important. En cela l'auteur fait montre d'intuition et sait captiver le lecteur de bout en bout. J'ai aimé le style désuet de l'auteur qui m'a fait imaginer un temps que l'action se situait au début du siècle mais il n'en n'est rien. Un premier roman réussi qui est un coup de coeur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          91
Victor Sommer, 33 ans, en a assez de mener une vie monotone et étouffante auprès d'une mère possessive et aigrie. Il tente de s'émanciper un peu mais sa mère ne le prend pas très bien. Un jour, elle disparaît, laissant Victor avec ses doutes et ses aspirations.

-> Un livre cohérent
Titre, couverture, résumé, tout est cohérent. Je m'attendais à un roman noir psychologique et je n'ai pas été déçue, tout m'a semblé à sa place.

-> Des personnages noirs et glaçants
Tous les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, participent à cette ambiance angoissante. Chacun d'entre eux m'a donné le frisson, à sa manière, même celui qu'on ne voit que quelques instants.

La relation entre Victor et sa mère est tellement bien décrite que ça en fait froid dans le dos. Bizarrement j'ai plutôt bien réussi à cerner Victor avec ses fragilités et sa sensibilité. Parfois plein de doutes, parfois plein d'aplomb, j'ai aimé le suivre.
Et en même temps, j'ai ressenti un certain mal-être pendant ma lecture et… j'ai adoré ça ! (Hum… peut-être que Victor peut me trouver une place chez son psychiatre 🤪?)

-> Ce n'est pas la destination qui compte mais bien le trajet
Il faut être honnête, j'avais deviné un élément important rapidement mais cela ne m'a pas gênée car j'ai passé le roman angoissée à l'idée de tourner les pages et d'y trouver ce que j'avais pu supposer… et même de ne pas l'y trouver ! Au final j'ai quand même eu quelques surprises mais le but, pour moi, n'était pour moi pas la fin mais bien toute l'intrigue et sa construction.

-> Un aspect très psychologique
On y retrouve une réelle réflexion sur la vie qui m'a beaucoup plu et m'a beaucoup parlé. Mais parfois les discours de Victor m'ont semblé un peu trop longs, presque comme des cours même si je le reconnais cela fait partie du personnage.

-> Roman noir et rire jaune
L'intrigue est réellement sombre mais parsemée d'humour. J'ai ri (jaune) à plusieurs reprises et certains passages me resteront en mémoire 🐀. Victor m'a aussi fait rire malgré lui…

-> Jeune auteur, vraiment ?
Dans le genre roman noir j'attends de l'écriture qu'elle soit grinçante et percutante. L'auteur a 25 ans et pourtant son écriture est travaillée et correspond tout à fait à ce que j'attendais. C'est écrit à la première personne dans un style assez soutenu et mature. Grâce à ce style j'avais l'impression que Victor était en dehors des réalités et du monde actuel ce qui cadrait très bien avec son personnage.

-> Et la suite ?
La quatrième de couverture précise « premier roman d'une série où les tourments de l'âme côtoient les secrets de famille ». J'attends donc avec impatience la suite, surtout si c'est dans la même veine !

#Massecritique #Babelio
Commenter  J’apprécie          93




Lecteurs (297) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}