Dès 1668, il avait entrepris son grand ouvrage De la Recherche de la Vérité qu’il composa dans ce double esprit d’attachement aux conceptions de Descartes et au platonisme de Saint Augustin que nous avons vu se former en lui. Les trois premiers livres, après avoir été un moment désapprouvés et empêchés de paraître par la censure à cause de leur cartésianisme, purent enfin être donnés au public au mois de mai 1674. Le succès en fut très grand.
Une circonstance fortuite allait lui révéler sa vocation de philosophe. En cette même année 1664, où il avait reçu la prêtrise, un ouvrage de Descartes, jusque-là inédit, était publié par Clerselier. Cet ouvrage, purement scientifique d’ailleurs, lui tomba sous la main. Le fait, insignifiant en lui-même, devait être gros de conséquences.