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Citations sur Autumn (26)

Il s'était éloigné de sa maison, de sa mère, de christina. Mais on en quitte pas l'enfance. On en garde la blessure, l'exigence, et des visages restent là, inflexibles témoins de ce qu'il faut donner pour essayer de se mériter soi-même.
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L'automne est descendu sur le parc de Cheyne Walk. Les arbres ne sont plus des arbres. Infinis dégradés de tous les ors, de tous les roux, de tous les flamboiements secrets gagnés par l'ombre et le poids du passé. Comme la toile peinte d'un décor de théâtre, ils se confrontent avec la fin du jour. Octobre, le mot est doux à boire et triste comme un vin de mort, si riche encore du parfum de la vie. Feuilles d'ambre de Cheyne Walk, rousseur de chevelure immense déployée sur le pavois du souvenir. Femme le parc, femmes les feuilles de papier, femme la terre et l'odeur douce amère après la pluie, femme la mémoire. Dans la pénombre, un paon au bleu soyeux de Moyen Age s'éloigne au long de l'allée silencieuse.
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Octobre, le mot est doux à boire et triste comme le vin de mort, si riche encore du parfum de la vie.
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Oui, mon cher Millais, vous découvrez aujourd'hui le couple des Ruskin sous son vrai jour, je le crains. Ne vous récriez pas. Les maisons ont leur langage : objets épars, désordre, indices de vie chaude. Ici, tout est clair et rangé ; ici on ne vit pas vraiment.
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Fanny s'approcha,éffleurant de ses tempes les lèvres de Gabriel et d'une main lui ôtant patiemment ses vêtements. D'abord surpris,puis emporté par une vague étrange, un plaisir différent, Dante Gabriel se laissa faire.Le langage des corps ne peut mentir dans le silence.Fanny Cornforth lui fit l'amour longtemps sur une terre douce,loin de Brunswick Street. Il croyait au duel que se livrent l'âme et le corps. Il connaissait l'amour combat.Fanny lui apprit ce soir -là l'amour langage. D'abord infiniment docile, il se fit conquérant mais la conquête fut comme un plongeon dans l'eau profonde .Fanny abandonnée menait l'abandon à sa guise et Dante l'acceptait.Il croyait revenir en enfance,et tout se confondait. Les caresses les plus audacieuses ne semblaient plus un chemin vers l'enfer,mais la révélation d'une confiance tendre et chaude.Quel bonheur ,et quel trouble,dans son âme stupéfaite !Car c'était bien de l'âme qu'il s'agissait ,d'une clarté nouvelle---la forêt du désir ouvrait un cercle de lumière ,au bout de cette allée que Fanny inventait.La générosité même du corps de Fanny disait cet épanouissement, tandis qu'au delà du plaisir leurs gestes peu à peu s'alentissaient.
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Lizzie, notre route est bien différente. Nous avons choisi d’autres voies, d’autres saisons de vie, où la beauté a gardé son mystère. L’hiver ne nous est rien qu’une abstraction tout juste supportable. Nous détestons ce qui commence, la vulgarité des bourgeons gluants, les cris suraigus des enfants inutiles. L’été nous plaît, parfois, mais il y a trop de plaisir méridien absurdement offert, sans l’ombre d’un secret. Quand de l’ambre et de l’or viennent cristalliser dans les sous-bois le début de ce qui finit, notre religion commence. Le végétal devient l’église solitaire où nous prions le vent de souffler vers un ailleurs, enfin, une autre rive, un rêve différent. L’automne est la seule saison. Qu’il nous revienne, et se prolonge.
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L'automne est descendu sur le parc de Cheyne Walk. Les arbres ne sont plus des arbres. Infinis dégradés de tous les ors, de tous les roux, de tous les flamboiements secrets gagnés par l'ombre et le poids du passé. Comme la toile peinte d'un décor de théâtre, ils se confondent avec la fin du jour. Octobre, le mot est doux à boire et triste comme un vin de mort, si riche encore du parfum de la vie. Feuilles d'ambre de Cheyne Walk, rousseur de chevelure immense déployée sur le pavois du souvenir. Femme le parc, femmes les feuilles de papier, femme la terre et l'odeur douce-amère après la pluie, femme la mémoire. Dans la demi-pénombre, un paon au bleu soyeux de Moyen-Age s'éloigne au long de l'allée silencieuse.
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Les hommes auront toujours besoin d'automne, et du plaisir mélancolique de finir...
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La neige tombait dans Cranbourne Street, étrangement légère et duveteuse. De longs flocons comme des feuilles ou des pétales à peine froids et presque bleus dans le début du soir - une caresse bleue de neige pour saluer l'or des échoppes, l'effervescence chaude des boutiques, la fièvre douce de cet avant-Noël qui rappelait à Walter Deverell d'autres Noëls, d'autres attentes, et le bonheur inquiet de son enfance.
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Pourquoi un forgeron ne pourrait-il apprendre la musique ? Et pourquoi un docker n'aurait-il le droit d'aimer la peinture, et de peindre lui-même ?
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