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Citations sur Assassins ! (62)

Alexandre Justin Marie de Gallifet, dont le fils gagnerait, durant la Semaine sanglante de la Commune, les surnoms de Marquis aux talons rouges et de Massacreur en raison des trois mille communards qu'il ferait fusiller dans les fossés des fortifications
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Dans un petit vent coulis glacial, à mille lieues de son enfance bercée par le soleil de Provence, Emile Zola lâcha enfin le fil qui le retenait à son monde. Il n'emporta avec lui, bien au chaud dans sa main, qu'un brin de genêt. Une tâche d'or, d'enfance et d'amour.
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Ce collège Bourbon fut pour lui l'apprentissage de la vie. Une suite de douleurs et de brimades que sa mère ne soupçonna sans doute jamais. Dans la grande cour carrée sordide, il avait espéré passer sans faire de vague. Les autres ne l'avait pas entendu de cette oreille. Il avait dû se battre. Ou, plutôt, recevoir des coups. Des volées de coups, sous l'œil suffisant et dédaigneux des pions. C'était un pauvre garçon qui ne passait jamais plus de quelques mois dans le même appartement parce que la mère, disait-on volontiers, ne payait pas les termes. Alors, les pions tournaient le dos. Avec tous ces étrangers qui envahissaient la France, il fallait bien que chacun restât à sa place.
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« Sévère, la voix d’Henri Galli venait de claquer dans la salle à manger. Á demi dressé sur sa chaise, l’index martelant chacune de ses phrases sur la poitrine de Buronfosse, il gronda : « Le plus beau jour de votre vie, ce sera lorsque tous les juifs seront chassés de France. Ce sera lorsque nous aurons nettoyé l’armée et toutes les institutions de cette engeance maudite. Ce sera lorsque nous pourrons ouvrir à nouveau le dossier Dreyfus. Ce sera lorsque nous pourrons réhabiliter nos amis injustement frappés d’infamie par la République. Ce sera lorsque nous serons au pouvoir. Et pas avant. »
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- Cet homme finira par nous faire du tort.
- Méniane ? Il ne ferait pas de mal à une mouche.
- À une mouche, c’est possible. Mais à une réputation, je suis sûre qu’il n’y irait pas avec le dos d’une cuillère.
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"Dans un costume noir, lune maigre mèche raide battant sur son front bombé, Maurice Barrès se récria aussitôt: « Le discours que vous attendez de moi nécessite un minimum d’application et de méthode, je vous l’ai déjà dit. Vous, vous vous réservez les aboiements et la vindicte. Et moi… moi… – Vous, quoi? – Comment voulez-vous que j’explique à un public de déguenillés, de crève-la-faim, qu’il est à sa place et qu’il ne doit rien espérer de mieux dans l’avenir? Tout de même! – C’est pourtant bien ce que vous avez déjà écrit, non? –

Entre écrire et dire, la différence est de taille, ne vous en déplaise. Il faut que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance, car c’est la condition première de la paix sociale. Mais le clamer à une tribune est une autre paire de manches. Et si j’étais mal compris? Et si l’on me huait? »
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L'énormité d'un propos disparaît sous la conviction que l'orateur peut mettre à la proférer.
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« Notre pays vient de vivre des temps troubles. L'annonce d'un assassinat possible de Zola aurait, sur les populations, un effet désastreux. Et, ni vous ni moi, nous ne désirons pareille chose, n'est-ce-pas ? Nous avons suffisamment de travail avec ces nouveaux voyous de la Roquette que les journalistes appellent, je crois, les Apaches. Et je ne dis rien des métèques, des maris trompés, des meurtres crapuleux et autres règlements de comptes. Le décès de ce Zola ne doit absolument pas devenir le prétexte à une nouvelle flambée de violence.
- Vous me demandez donc de... »
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Pas de petite fenêtre ouverte sur la crudité, le vice, la haine, l'alcool, les tourments. Au contraire. Il avait bâti vingt grandes et lumineuses baies donnant au lecteur son comptant de stupre, de misères et d'horreurs. D'amour aussi. Tous les foutriquets du romantisme pouvaient bien aller se rhabiller. Ses livres à lui se vendaient par centaines de milliers. Par millions même. Après lui, en matière de littérature, rien ne serait plus jamais comme avant. Il avait créé. Il avait apporté sa pierre.
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Comment voulez-vous que j'explique à un public de déguenillés, de crève-la-faim, qu'il est à sa place et qu'il ne doit rien espérer de mieux dans l'avenir ? (Maurice Barrès)
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