Après chaque gorgée, ma tasse est immédiatement remplie. Au début c’est assez obnubilant, après on s’habitue en faisant abstraction de leurs présences.
Ça doit commencer comme ça l’embourgeoisement.
Le lendemain, je visite une chaîne de télé, avec nous le PDG et quelques directeurs. A un moment la conversation dérive sur les salaires... Je leur explique que chez nous, les techniciens comme ceux que nous venons de croiser, sont payés le double les dimanches. Rigolade générale. Durant mon séjour en Chine, je ne pas qu'une de mes blagues ait fait autant rire.
Je me rends compte que ma mémoire n'avait retenu que les beaux côtés... l'exotisme... car avec le temps qui se charge d'effacer les mauvais moments, la mémoire garde à jamais son côté naïf et stupidement positif.
C'est rare de prendre conscience de toute l'étendue de sa liberté.
Sur le chemin du travail, il y a de curieuses boutiques. Il y en a plusieurs où on trouve des coffres-forts et des soupes déshydratées. Ce qui nous en dit long sur les préoccupations du chaland moyen.
Depuis un temps, j'allais et venais au boulot en vélo.
Circuler même lentement c'est assez sportif.
Pour y arriver, il faut tout d'abord mettre de côté nos très culturels réflexes de politesse.
Ensuite, quelques principes s'imposent....
Premier principe: un espace libre peut être occupé...en tous temps.
Deuxième principe: l'autre n'existe pas...ou du moins pas dans un rayon dépassant un mètre cinquante.
Il n'y a pas de limites à la pratique et au développement, à l'émancipation de l'esprit du peuple, ni à la réforme et à l'ouverture.
Sur l'île de Hong Kong, le concept de Ying et Yang est une réalité géographiquement palpable...
D'un côté c'est l'urbanisme à outrance avec ses gratte-ciel et de l'autre, à dix minutes d'autobus, c'est la plage avec ses grains de sable entre les orteils.
Selon la presse officielle, il y a eu en moyenne plus de cinq condamnés par jour [exécutés] en 1997. Les chiffres réels sont probablement bien plus élevés. Le nombre exact de peines capitales est un secret d'Etat en Chine.
On raconte que les autorités poussent le cynisme jusqu'à réclamer à la famille du condamné, le prix de la balle utilisée pour l'exécution.
J’irais bien voir le Taj Mahal un de ces quatre…
Quand je pense que j’ai qu’à acheter un billet et j’y vais…
Je peux aller où je veux…
C’est d’autant plus agréable que c’est rare de prendre conscience de toute l’étendue de sa liberté.