Les grandes batailles navales : Chesapeake

On se doit de mettre de côté les commentaires possibles sur les dessins des visages des personnages qui sont affreux, tout comme les dialogues qui sont médiocres. le livre peut alors être critiqué raisonnablement comme excellent, de par les planches représentant les vaisseaux dans leur ensemble, mais aussi par les détails d'aménagement et de structure.
Jean-Yves Delitte est un spécialiste confirmé de l'histoire de la marine qui inclut à la fin de ses albums un contenu historique concis mais instructif. Il devrait par contre s'abstenir de faire les scénarios et encore moins les dialogues. en se focalisant essentiellement sur les vaisseaux et leur représentation, en oubliant aussi de dessiner des personnages. Malgré ces côtés négatifs l'ouvrage est très attrayant.

Pour un album sur les grandes batailles navales, on ne peut être que déçu par une bataille qui se limite à quelques coups de canons français et une flotte anglaise qui abandonne la place.
Cet album sur une bataille sur mer qui doit également emporter le sort de la bataille sur terre à Yorktown est décevant aussi car on n'a pas droit non plus à cette fameuse bataille décisive pour l'indépendance américaine.
Bref, sur le plan du récit historique, je suis extrêmement déçu.
L'histoire elle-même reste sympathique mais sans plus, ce qui sauve l'album ce sont de très beaux dessins des navires de guerre, notamment sur des doubles-pages magnifique ; et un petit dossier final sur la flotte française assez intéressant qui permet de comprendre le contexte historique de l'intervention française.

Lecture d'un nouvel album de la série les grandes batailles navales. L'album souffre des mêmes défauts et qualités que les autres récits de la série. Néanmoins je reste déçu par le scénario qui ne compense pas les toujours excellentes doubles pages de dessins de bateaux.

Lors de la guerre d'indépendance américaine, les troupes "rebelles" sont face à la ville de Yorktown, occupée et fortifiée par les troupes anglaises commandées par le général Charles Cornwallis en personne.

Pour les armées coalisées, emmenées par George Washington, Rochambeau et La Fayette, Yorktown peut tomber et donner un coup fatal aux anglais si ceux-ci, adossés à la baie de Chesapeake, pouvaient également être privés de renforts ou de ravitaillement par voie maritime.

Ils prennent donc contact avec François Joseph Paul de Grasse, à Saint Domingue dans la mer des Caraïbes, d'où il vient de déloger les anglais qui occupaient l'île.

Le plan est simple, l'escadre française fait route vers les côtes de la Virginie, et prend les navires anglais en tenaille dans la baie de Chesapeake pour les forcer à se rendre, ou, à engager le combat.

La ville est défendue par une vingtaine de navires, aux ordres des Amiraux Hood et Graves.

Une attaque surprise et un assaut terrestre combiné des troupes coalisées devraient assurer la victoire.

Le plan est accepté par le Comte de Grasse, et son escadre faut route vers Yorktown.

Mais surprise, à leur arrivée, le 5 septembre 1871, la baie n'est occupée que par deux navires, et visiblement, ni Hood, ni Graves ne sont présents.

Les deux navires anglais abaissent directement leur pavillon sous peine d'être envoyés par le fond, et alors que la partie semble gagnée très facilement, l'escadre anglaise fait soudain son apparition au large.

Louis-Antoine de Bougainville se lance alors à la rencontre de la flotte de la Royal Navy avec son navire, l'Auguste, et inflige directement de lourds dégâts aux premiers navires anglais qui après une brève canonade décident de rompre le combat, donnant aux français une étincelante victoire et, par la même occasion, scellent le sort des troupes de Lord Cornwallis, et de Yorktown.

Une victoire très importante également pour les coalisés dans la guerre d'indépendance américaine...

Les BD de Delitte me font toujours le même effet : je trouve les dessins de personnages moyens, ils ont tous la même tête. Par contre les représentations des navires sont majestueuses, que ce soit sur des plans panoramique avec une vue d'ensemble de la flotte ou sur des plans plus serrés pour une scène particulière à bord… mais cela semble assez normal pour un peintre de marine.
Quant à l'histoire en elle même, je dois avouer que je n'ai pas très bien compris le déroulement…. déjà pour un tome de la série "Les grands batailles navales", je suis un peu étonnée de ne pas voir de bataille navale justement… tel que c'est présenté, cela ressemble plus à une petite rencontre avec un ennemi qui prend vite la fuite.
Heureusement, il y a le dossier de fin de tome pour mieux comprendre toute cette histoire.

En achetant ce tome de la série "Les grandes batailles navales", je pensais découvrir une bataille navale avec des bateaux, des tactiques, des marins et des capitaines, des sabres d'abordage, des canons fumants des sabords etc...
Pas du tout...
Une bonne partie de la BD nous montre des parlottes de soldats, plus ou moins occupés, le plus souvent sur la terre ferme...
Je n'ai pas trouvé ça palpitant...
J'ai quand même trouvé deux pages de combat naval !
L'histoire n'est pas très intéressante, beaucoup de dialogues
qui ne font pas comprendre les enjeux de cette bataille (que je ne connaissais pas).
Delitte est un spécialiste du dessin de marine, de voiliers. Cette BD ne déroge pas à la beauté habituelle de ses planches. Mais que les visages dessinés sont moches, tous sur le même modèle. Et quand on voit le nombre de cases
dévolues au dialogue avec, pour seuls dessins, des visages, on frise l'indigestion...

Critique qui fera probablement écho à celles que j'ai déjà publiées sur d'autres volumes de cette série... ouvrage toujours extrêmement bien présenté, avec un dessin magnifique des vaisseaux de l'époque, un dossier historique toujours très intéressant mais un scenario qui fait la part trop belle aux petites histoires périphériques et fait finalement une quasi impasse sur le déroulement de la bataille elle-même... ce qui est tout de même dommage pour une série qui s'intitule "Les Grandes Batailles navales".