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Trois adolescents, les yeux rivés vers un horizon infini d'espoirs démesurés, Pour Luky, d'Aurélien Delsaux.

Ils ont 15 ans tous les trois, «  aux Renards, à Saint-Roch, dans le 38  », une cité comme une autre à la périphérie d'une petite ville, nichée dans les montagnes de l'Isère. Quatre immeubles de quatre étages posés comme ça, au bord de la route départementale. Construits au départ pour loger la classe moyenne. Ils attendent une réhabilitation qui ne vient jamais. Aujourd'hui occupés par «  les cas sociaux, les hors-jeu, les pas de chance et les déglingués  », les pauvres quoi. Peu de transport, pas de vélo et une piscine qui coûte trop cher, «  cernés par le malheur  » avec, aux alentours, un centre de détention pour mineurs et un refuge pour orphelins. On s'occupe comme on peut. On va à l'animalerie, c'est gratuit. On regarde les contrôles d'identité, pour Luky, ou on les subit, pour Abdoul et Diego. Ça occupe tout le monde, les gendarmes aussi.
Alors, on peut toujours rêver. le collège terminé, le lycée va bientôt commencer. Tous les trois sont dans un entre-deux. Entre l'enfance et l'âge adulte, l'adolescence, l'âge des injonctions, des obligations à se trouver un avenir, même quand il n'y en a pas. On pense à ces doux moments insouciants que l'on doit oublier. Luky entend des voix depuis longtemps déjà, celles de son grand-père paysan, mort il y a cinq ans : «  ça remonte tout seul, ça raconte en lui  ». On parle, on se réchauffe auprès d'une amitié que l'on voudrait éternelle et d'un passé qui ne meurt jamais.
Aujourd'hui, les commerces ferment, des banques ouvrent, mais on ne sait pas pour qui. L'ennui envahit la ville et la vie aussi. de toute façon, personne ne vient jamais ici. Les gens s'imaginent beaucoup de choses : «  la drogue, c'est nous – les embrouilles, c'est nous – les voleurs, c'est nous  ». Reste encore qu'on peut rêver, entre deux montagnes escarpées, entre deux horizons bouchés, lever la tête, regarder le ciel et passer encore «  une année parmi les étoiles  ».
Pour Luky est un roman tendre et touchant, par l'auteur de Madame Diogène et Sangliers, qui redonne du sens aux espérances de l'adolescence.
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Luky est un des trois ados que j'ai suivis en lisant ce roman hors normes d'Aurélien Delsaux. Hors normes par son style et son écriture qui collent à la façon de parler de Luky, Abdoul et Diego qui vivent aux Renarts, quelques immeubles au bout d'une route où il n'y a rien à faire.
Tout se passe en Isère, près des Chambaran, pas très loin de Voiron.
Je pense qu'il faudrait lire la plupart des pages à voix haute mais en dévorant ce livre découvert grâce à Babelio (Masse critique) et aux éditions Noir sur Blanc, j'entendais parler ces jeunes, ces trois amis aux prises avec les difficultés de la vie et de ce qui les attend. Leurs tics de parole et leurs formules toutes faites sont bien rendues.
Si Luky est le personnage central, Abdoul réussit en classe, s'en donne la peine, alors que Diego n'en fiche pas une, cherchant surtout à séduire les filles.
Enfin, voilà Luky qui apparaît à la mort de pépé dont il aurait bien aimé toucher le cadavre, caresser la joue mais Mother – oui, c'est comme ça qu'il nomme sa mère, une femme qui l'élève seule – le lui a interdit. Depuis ce décès, Luky entend des voix mais personne ne le prend au sérieux sauf, au début, ses deux copains. Luky est gentil, ne fait de mal à personne mais déclare qu'il ne veut rien. À ceux qui veulent à tout prix qu'il formule un projet, il annonce qu'il veut être le dernier. En famille, il avait sidéré tout le monde en annonçant son intention de devenir éboueur.
J'ai aimé lire ce roman qui se passe dans une région proche de la mienne, un roman qui permet de comprendre ce que vivent et ressentent nos ados au quotidien. Leurs études se déroulent cahin-caha et j'ai bien apprécié les débats du conseil éducatif où Luky réussit à dominer celles et ceux qui veulent à tout prix le forcer à décider de son avenir.
Aurélien Delsaux, ici, fait preuve d'un talent étonnant pour faire parler ados et adultes, jouant avec les temps de ses verbes et avec les mots, mais aussi pour délivrer de superbes passages pleins d'une poésie bienvenue pour respirer dans les moments difficiles.
L'auteur m'a plongé dans un de ces quartiers dits périphériques, nombreux en France, pas seulement dans la région parisienne. Pour Luky est un livre à lire pour comprendre ce que vivent ces jeunes et, pourquoi pas, tenter d'inventer d'autres issues, d'autres voies pour sortir de la médiocrité quotidienne.
Au travers de la mort de son pépé, je me rends compte de la rupture trop brusque, trop dommageable entre une vie rurale envoyée brutalement aux oubliettes et ce que nous offrons à des jeunes complètement coupés de leurs racines.
Cette belle paire de jumelles qui orne la couverture du livre, m'a permis de voir de plus près une réalité pas très réjouissante mais dont il faut parler. En lisant le petit mot de remerciements de l'auteur, je découvre que Luky, Diego et Abdoul existent, tout comme M. Lesélieux, le prof de français qui a su donner envie de lire, d'écrire et d'apprendre à Abdoul. Un grand moment d'espoir comme cette scène pleine de tendresse qui conclut l'histoire…

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Ayé, j'ai passé ma première fois à la roulette russe de Masse Critique privilège (ou un truc comme ça). Sans connaitre le sujet (ni le nombre de pages^^), j'ai accepté l'offre de Babel que je remercie, en même temps que les éditions Noir sur Blanc, pour l'envoi de « Pour Luky ». J'aurais pu refuser ou au moins aller voir de quoi il en retournait mais si l'opération se représente j'accepterai encore de plonger dans l'inconnu.

C'est vrai que si je m'étais un peu renseigné avant d'accepter, j'aurais probablement décliné l'offre.
L'histoire de trois ados désoeuvrés dans une cité d'un bout du monde de province, ben… ça risque de me gaver rapidement si la manière dont le thème est abordé est tout comme j'aime pas.
Coup de bol, Aurélien Delsaux a pris des chemins que j'ai eu envie de suivre bien loin des autoroutes bien tracées qui caricaturent les boutonneux cherchant leur « voix ».
Ici, bien sur, Luky, Abdoul et Diego cherchent leur voie qui, si elle leur semble sans issue, reste malgré tout un but. Un but qui prend le chemin des écoliers pour se révéler mais qui en se révélant ouvre toutes les portes, celles du rêve et de la liberté.
« Pour Luky » c'est trois ados tout au long d'une année scolaire avec leurs peines, leurs joies, leurs doutes, leurs « dés-espoirs ». La rébellion parcourt les pages sans révolte anti sociale, sans violence, elle est presque désabusée, résignée. Ce renoncement entretenu par le monde « moralisateur » des adultes ne demande qu'à s'assoupir au moindre encouragement, à la moindre marque de confiance donnée par l'autre, l'adulte, le pote.
N'étant pas adepte du sujet je ne saurai dire s'il est bien traité ou pas. Je peux juste dire que ma lecture a été agréable et que si je ne lirai pas « ça » tous les jours, j'ai néanmoins apprécié le moment passé avec Luky et ses potes.
Une chose m'a particulièrement surpris, le style. A tous les profs (pour qui j'ai une pensée tant le quotidien doit parfois être compliqué avec les ados) ou tous les « barbus de la syntaxe et de la concordance des temps… comment vous dire… ça risque de vous piquer les noeils. le ton du roman c'est le parlé d'ados de 15 ans avec tout ce qui peut nous amuser comme nous désespérer. Ca surprend. Au début je me suis dit que ça allait nuire à la fluidité de la lecture et puis après quelques pages, j'anticipais presque la tournure de phrase improbable. En fait l'écriture est fluide, on sent que rien n'est forcé, qu'on n'est pas dans la caricature, ça coule et c'est bon.
C'est à mon avis le point fort du bouquin, ce qui m'a fait entrer tout de suite dans la bande de Luky et m'a donné l'envie de partager leurs tranches de vie.
Des tranches de vie qui doivent être des souvenirs de l'auteur car le roman est dédié à Luky R, Abdoul L, Diego A et un prof de lettres les ayant croisé au fil des pages.
Quatre étoiles pour ce bouquin qui m'a sorti de l'univers que je cherche à travers mes lectures, qui m'a sorti de mes zones de confort ou de « bousculade ». Quatre étoiles parce que j'ai lu ce qu'on m'a vendu (enfin offert par babel et les éditions Noir sur Blanc) ce qui n'arrive malheureusement pas toujours. Tendre, touchant, si ces deux mots vous parlent alors tentez le livre.
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Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour l'envoi, via une masse critique privilégiée, du roman : Pour Lucky d'Aurélien Delsaux.
Nous suivons une année dans la vie de Luky, Abdoul et Diego, trois ados d'un quartier HLM de province isolé du centre-ville.
Ils aiment la vie, se posent pas mal de questions, imaginent mal l'avenir...
Nous suivons une année de trois jeunes un peu paumés dans un endroit comme il en existe dans de nombreux coins en France...
Pour Lucky est un roman que j'ai bien aimé.
Au début, j'ai été surprise par l'écriture car on a vraiment l'impression que c'est écrit par un ado. J'ai eu un peu de mal avec l'écriture au début puis je me suis laissée prendre par cette façon d'écrire et j'ai pris plaisir à découvrir la vie de ses trois jeunes gens.
Nous suivons surtout Lucky toutefois ses deux amis sont assez présents tout au long du récit.
Nous les rencontrons un peu paumés et rien n'a vraiment changé au final. C'est une année comme une autre, pas forcément l'année qui va changer leur vie.
J'ai trouvé ça original car souvent nous suivons des jeunes gens pendant une année symbolique pour eux. Ici ce n'est pas vraiment le cas, c'est une année parmi les autres avec ses joies, ses peines, ses inquiétudes...
Une tranche de vie parmi tant d'autres...
Pas d'épilogue, on ignore ce qu'il vont devenir. A nous de l'imaginer.
Je ne suis pas une grande amatrice des fins ouvertes mais là, je trouve que ça colle parfaitement avec ce roman. Je n'ai pas été déçue du tout.
Pas de coup de coeur mais un bon moment de lecture qui mérite 4 étoiles.
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Pour Luky, est un roman sur l'amitié de trois adolescents, Luky, Abdoul et Diego. Ben voilà… Rien à dire.

Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces trois jeunes. Pourtant, j'ai bien essayé, mais rien à faire, je m'endormais dès la première page lu. Donc, je ne vais pas m'étendre.

Je remercie Babelio et les éditions Noir sur Blanc pour m'avoir envoyé ce livre lors d'une masse critique privilégiée.

Et je suis d'autant plus décue de ne pas avoir accroché car j'ai vraiment apprécié la très grande qualité de cet ouvrage. Les pages sont agréables à toucher, ce qui devient rare de nos jours où la qualité des livres tend à se dégrader même chez les grands éditeurs ayant pignon sur rue comme Gallimard. Je dis ça, je ne dis rien… Mais ce n'est que mon avis.
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Luky cherche sa voie, et il entend des voix- à le rendre fou. C'est un adolescent en plein questionnement (pléonasme). Aurélien Delsaux nous propose de suivre la trajectoire de Luky et de ses deux meilleurs amis, Abdoul et Diego. Tout y passe, l'appréhension de l'altérité, la compréhension des adultes, la découverte de la sexualité, les dérèglements psychologiques, l'insouciance, l'échec scolaire, le sens de la vie et du monde. le thème de l'adolescence n'est certes pas nouveau mais le ton de l'auteur est très personnel, avec parfois de jolies formules (« les légendes, c'est d‘la vérité qui se déguise ») et des scènes criantes de vérité (ex : le professeur en larmes pendant le cours suite à l'assassinat des enfants juifs de Toulouse). Et puis, pour une fois, voilà un écrivain qui prend la peine de comprendre et d'écrire ce qu'un jeune arabe de culture musulmane peut ressentir dans une société qui le regarde avec plus de suspicion que de curiosité. On sort enfin des clichés et des préjudices habituels. Cela suffit-il à en faire un livre inoubliable ? Malheureusement non. Il manque à cette histoire de jeunes une force, un souffle que j'ai pu retrouver récemment chez Sofia Aouine ou Maria Pourchet. Là, j'ai eu l'impression de lire une leçon bien apprise, un carnet intime minutieusement rédigé. C'est difficile de traiter l'adolescence après toutes les oeuvres, notamment cinématographiques, qui l'ont brillamment racontée. Il suffit de penser à Truffaut, Dolan, Kéchiche, Sattouf, Gus van Sant, Reitman ou Larry Clark. Et on dira ce qu'on voudra, le manque de culture des protagonistes rend leurs errements moins intéressants. Pour Luky, c'est le Cercle des poètes disparus, mais sans l'érudition.
Bilan : 🌹
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Pour luky, signé Aurélien Delsaux chez Noir sur Blanc (2020), est une réussite. Incontestablement, l'auteur connait le public des jeunes qu'il met en scène. Luky, Abdoul et Diego, trois adolescents d'une petite ville de province, ne savent pas encore construire leurs avenirs alors que déjà se détricotent les certitudes et les rêves d'une enfance de banlieue qui se meurent, aussi bien l'enfance que la banlieue.

Ce sujet, maintes fois traité dans la littérature, sort du lot par le style inventif de l'auteur qui a su parler et écrire comme ces ados, sans jamais tomber dans la caricature et le dénigrement. A côté de ces jeunes qui se mêlent volontiers les pinceaux dans les règles grammaticales et la concordance des temps, Aurélien Delsaux place sur leur route quelques adultes, enseignants, qui par amour du métier et empathie avec ces jeunes, promesses d'avenir, portent un regard positif sur eux et cherchent à les aider à se sortir de la nasse où ils se sentent pris.
Le lecteur, amoureux du respect de la langue et de ses règles, oubli très vite ces écarts de langage, ces pieds dans le tapis des règles grammaticales ou les outrages à la concordance des temps. Très vite, ce phrasé n'appelle plus en lui la sanction immédiate d'un stylo à bille rouge stigmatisant toutes faiblesses.

Très vite aussi, le lecteur souhaite que ces jeunes s'en sortent, qu'ils quittent enfin leur adolescence d'albatros cloué au sol et qu'ils prennent, enfin, leur envol vers une vraie vie, la leur, celle de demain. Mais un des drames de ce récit est là. Dans notre monde bien-pensant, un jeune doit – vous avez lu DOIT ! – avoir un projet d'avenir ! Et nos conseillers en orientation ne se privent pas, parfois d'exiger ce dû sans même se rendre compte qu'il faut des moyens, un espace, une piste d'envol qui puisse se dessiner pour envisager un envol vers demain. Luky est de ceux qui n'ont pas encore eu accès à la piste, ou ne l'ont pas encore compris. Abdoul est déjà plus loin dans son écolage au décollage. Quant à Diego, il semble perdu et donc il frime davantage que les autres... "Pour Luky" est aussi ce cruel rappel que, même sous un regard bienveillant, il n'est facile pour personne de se construire et du sortir d'un milieu apparemment sans avenir.

Mais ce roman, loin d'être noir, morbide, sinistre est aussi un livre de tendresse. Celle de Luky pour son Pépé mort qu'il n'a pu toucher. Celle pour sa capacité à rêver, à se téléporter dans un monde plus accueillant.
Et puis, il y a cette tendresse, sans mièvrerie, de l'enseignant, M. Lesélieux qui pousse Abdoul à poursuivre des études littéraires. C'est lui qui écrit ce livre. Lui, Abdoul qui a longuement hésité à quitter ses copains pour les Lettres… mais qui sait qu'il doit le dire à ses copains, à Luky, au moins.

Un livre curieux, un livre qui touche. Un livre qui pose de vraies questions et qui expose tous les Luky, Abdoul ou Diego à nos regards qui pourraient être davantage bienveillants. Un livre qui parle beaucoup à l'enseignant que j'ai essayé d'être… Merci aux Editions Noir sur blanc et à Babelio pour la belle découverte de ce titre « Pour luky ».

Lien : https://frconstant.com
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C'est l'histoire de trois amis. Il y a Luky, Abdoul et Diego. Ces trois adolescents, résidant dans une petite ville de province, vont partager avec le lecteur une année scolaire. Au fil des pages, ils vont faire l'apprentissage parfois douloureux de grandir.

Ce roman a été un véritable coup de coeur pour ma part. C'est un vrai bonbon littéraire, sucré mais acidulé par moments. Ces trois jeunes m'ont profondément touchée, et dès les premières pages, l'auteur a su me happer dans le tourbillon de ses mots, qui formeront une histoire émouvante et touchante.

Quel roman magnifique. Pourtant, le postulat de départ est des plus simples. Suivre trois adolescents pendant toute une année scolaire, cela ne révolutionne pas le genre, me direz-vous. Et pourtant, Aurélie Delsaux a su, par la sensibilité de son récit, sortir du lot. Ce texte est lumineux, empli d'amitié, mais il a aussi sa part de noirceur. L'auteur ne va rien nous épargner, jusqu'aux petits détails.

J'ai trouvé le ton de ce roman juste, et cela de la première à la dernière page. Les trois amis sont parfaitement dépeints, avec un caractère qui leur est propre. J'ai été en immersion totale et j'en aurais bien lu beaucoup plus, tant je me suis attachée à Luky, Abdoul et Diego.

La plume de l'auteur est très particulière. J'aime autant vous prévenir, c'est à mon avis un style qui n'accepte pas la demi-mesure. Soit vous réussissez à adhérer dès la première page, soit cette lecture sera synonyme pour vous d'agacement. En effet, l'auteur fait le choix d'un narrateur qui conte toutes les aventures en adoptant le langage propre des adolescents. La concordance des temps n'est pas vraiment toujours respectée, le langage est très familier. Il faut savoir faire cela avec talent, sous peine de lasser le lecteur. Pour ma part, je peux affirmer qu'Aurélien Delsaux a réussi cela avec brio. Je me suis laissée entraîner et les pages ont défilé.

Une histoire d'amitié d'une grande tendresse, vue sous le regard de trois adolescents. Ce roman est un petit bonbon littéraire, sucré et acidulé à la fois. C'est une lecture qui m'a totalement conquise. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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La tendresse qui émane de ce magnifique roman, et la richesse de son écriture, à la fois contemporaine, poétique, font passer aux lecteurs des moments touchants et intenses. On suit l'année scolaire de trois adolescents liés par une amitié multi-culturelle. Abdoul, Diego, et Luky vivent dans le quartier populaire, excentré d'une petite ville de province, les Renarts. Ils se retrouvent dans ce qu'ils appellent le trou, une cave sous un immeuble. Ils s'y racontent leurs vies respectives, ce qu'ils vivent dans leur famille, à l'école, leurs premiers émois amoureux, leurs interrogations sur leurs conditions, et sur leurs avenirs. On est plongé dans la dureté de leurs vies, la force de leur amitié, leurs ressentis lorsqu'un vieux monsieur vient témoigner de la guerre, le trouble de Luky qui entend des voix, puis lorsque Mother, sa mère, lui présente son nouveau compagnon, où bien, encore, le moment le plus fort, lorsque Abdoul décrit un événement qui s'est déroulé dans sa classe, et tant d'autres, car c'est une succession d'émotions. Mais il faut revenir sur l'écriture qui fait vraiment la beauté du roman. Elle est multiforme, c'est à la fois la langue des jeunes, faite d'anglicismes, de verlans, ainsi qu'une langue de poète pour la description des sentiments, voire par certains côtés une langue classique, tant elle est travaillée, sans mots de trop. Les dialogues sont affûtés, rythmés. Les chapitres sont courts, pour bien rendre compte de la vitesse à laquelle les jeunes changent de centres d'intérêts. Aurélien Delsaux les a fait parler avec beaucoup de bienveillance, avec le souci de les mettre en valeur. C'est réussi!
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Je ne peux pas dire que ce fût une bonne lecture ,mais pas une mauvaise non plus. C'est un roman dont je ne me rappellerais pas probablement d'ici quelques mois mais qui reste agréable à lire.
L'auteur raconte une année de la vie d'Abdoul ,Luky et Diego, 3 amis ,3 adolescents qui habitent à la périphérie d'une petite ville de province.
C'est un des ces livres qui nous parle de la vie réelle ,de la vie des tous les jours, celle de ces jeunes qui "se cherchent" car ils ne sont plus tout a fait des enfants et pas encore des adultes.
Drôle et tendre à la fois, un peu bizarre,un peu brouillon aussi ,c'est pas toujours facile de comprendre ce qui se passe dans la tête de ces ados ,qui passent leurs jours entre l'école ,la maison ,les balades au but inconnu... ils racontent des choses, on sait pas trop si c'est vrai ou pas, car comme tous les ados ,eux aussi aiment se vanter,et parfois exagérer leurs récits.
Ce que j'ai retenu surtout ,c'est que malgré leur carapace en apparence dure, ces garçons débordent de sensibilité et ne cherchent qu'a s'exprimer librement et se faire une place dans la société, une place qui n'est pas toujours facile à trouver.
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