Quand vient l'orage

Durant les vacances, Antoine ne passe pas un séjour comme il le souhaitait, à cause de sa cheville blessée. Alors que ces parents se balladent très régulièrement, il occupe son temps comme il le peut et c'est en croisant la route d'un vieux 'fou' du village qu'il va mener son enquête, aidé de visions des temps anciens.

Entre un petit voyage dans les montagnes américaines et dans le temps, on décolle du canapé sans même le quitter ! Et c'est ce qui m'a le plus marqué dans ce roman.
Imaginez être coincé, comme Antoine, sans connaître personne, avec nos parents qui partent toute la journée, rien de tel pour s'occuper (mis à part les livres) qu'une légende du coin : Une jeune demoiselle, belle comme tout, forcée d'épouser un monstre, mais choisissant la mort. Fou de rage, son père la venge dans un combat sans fin et dans l'orage, on peut entendre les épées s'entrechoquer. Beau, mais triste. Et si ce n'était pas qu'une légende ? Si vous aviez la possibilité de tout changer en remontant dans ce temps si loin pour la sauver ? Comment ne pas être prise dans cette ambiance ! Marie-Hélène Delval m'a très facilement entraînée dans son univers et j'en suis ressortie avec des étoiles dans les yeux. L'enquête que mène Antoine à travers le château où tout se passe, est très bien menée, entre ce qui est écrit et ce qui est raconté, la vérité est peu facile à trouver.

J'ai trouvé le choix de prendre un jeune homme, tout juste sorti de l'âge de l'innocence, très beau, car il a encore cette croyance en la bonté de tous que les adultes oublient facilement avec le temps. Ce qui donne une touche d'émotions à ce roman.
Après quelques recherches, j'ai pu voir que Marie-Hélène Delval à une liste impressionnante de romans à son actif, mais je suis ravie de l'avoir découverte à travers ce roman, à la fois doux par sa plume, mais profond par son histoire et sa moralité !
J'ai mis autant de temps à lire ce roman, qu'à le sortir de ma pile. Autant dire : Pas longtemps du tout. Et je vous conseille de faire autant, un voyage à faire avec les plus jeunes, mais aussi entre ami(e)s. Je remercie les éditions Bayard Jeunesse pour cette découverte !
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Conte onirique et fantastique.
Un garçon en vacances à la montagne avec ses parents. 1er jour, entorse ; il se retrouve isolé au gîte. L'ennui le pousse à se renseigner sur une légende de Dame blanche locale. Il obtient des informations au compte-gouttes mais insiste, s'implique, jusqu'à se laisser complètement submerger par l'obsession de se personnage...

Un récit entre rêve et réalité, bien mené, ou le Prince sauve la Princesse d'une manière inédite.

Mention plus pour l'écriture de l'autrice Marie-Hélène Delval et son récit onirique et intelligent.
Mention moins pour la perception des femmes par le jeune héros (la Salope (allumeuse qui dit non); la Mère (inquiète) et la Vierge (pure et innocente))

On plante le décor : Un village du sud de la France, un été étouffant, un château en ruines, une légende qui devient un peu trop réel. Voilà les ingrédients qu'on pourrait avoir pour écrire une histoire dans un atelier d'écriture. Antoine est fils unique , il passe ses vacances avec ses parents : au programme de la randonnée pour tout le monde. mais le jeune garçon se blesse et doit rester au gîte. Ce qui lui va très bien, car il évite ainsi d'entendre leurs disputes. En flânant au village, il entend parler d'une légende : Blanche de Morteroche une jeune fille aurait choisi de se jeter du haut des murailles du château familial plutôt que d'épouser le seigneur du village voisin. Les nuits d'orages, son fantôme attire les jeunes hommes en mal d'amour en les charmant pour échapper à son triste sort. Antoine pense tenir là les ingrédients pour un roman, mais il est loin d'imaginer que c'est lui qui va être le héros de cette histoire.

J'ai bien aimé cette histoire, pour le coté légende et la partie fantastique qui est vraiment une histoire de revenant pour le coup, pas comme dans les derniers romans que j'ai lu où j'ai été déçue. Après, cela reste un récit classique, les ingrédients de base ne sont pas très originaux. Mais j'ai marché dans l'histoire, et je le conseillerais à mes élèves avec plaisir.

Roman très captivant, j'ai repris l'idée des vitraux pour une disserte ;)

Une quatrième de couv' qui en dit long sur l'aventure du jeune Antoine et qui m'a immédiatement attirée. Récit fantastique dont le point de départ est une vieille légende dont personne au village ne veut parler mais qui a par le passé provoqué quelques drames, notamment la mort d'un jeune garçon. Antoine compte bien découvrir quelle est cette légende mystérieuse, mener une enquête digne de Sherlock Holmes et en parallèle écrire le roman qu'il rêve de créer, une aventure à mener entre deux parents continuellement en train de se disputer.

Dans ce récit le présent, le passé et l'imaginaire se confonde, l'atmosphère est assez sombre par moment et l'intrigue bien menée, l'idée d'une jeune fille en détresse dans un château et morte depuis neuf siècle, qui attire à elle des jeunes garçons, est hyper flippant (ben oui je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'épouvante), les rebondissements et les nombreuses découvertes du héros notamment dans le domaine de l'amour permettent de capter l'attention du lecteur.

Un bon roman jeunesse en somme qui contient tous les ingrédients nécessaire, une intrigue et une ambiance fantastique digne d'un vieux château maudit niché dans la montagne. J'ai apprécié l'emboîtement des écrits d'Antoine dans le récit qui s'insèrent parfaitement dans l'histoire globale.
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Pour Antoine 16 ans les vacances ne sont pas vraiment idylliques. Coincé dans un petit village de montagne avec une cheville foulée, un coeur brisé et des parents au bord du divorce, une phrase énigmatique prononcé par un villageois va éveiller son intérêt, d'abord romanesque puis plus personnel, pour une vieille légende locale...

Une aventure fantastique à l'atmosphère mystérieuse riche en rebondissements.

J'ai rencontré (littérairement parlant) Marie-Hélène Delval lorsque j'étais encore enfant, avec son livre Les Chats, qui m'avait d'ailleurs un peu traumatisé. Je n'aime pas vraiment (et encore moins à l'époque) les histoires qui font peur et je repense encore à ce roman lorsque je vois des chats noirs aux yeux argentés !

Ce nouveau roman m'a d'abord attiré par sa couverture et donc je l'ai emprunté sans remarquer l'auteur. C'est avec plaisir que j'ai alors constaté qu'il s'agissait d'un nom familier !

Antoine a dix-sept ans, il a une semaine de vacances en famille, avec ses parents accros de randonnée. Mais dès le premier jour, il se fait une bonne entorse. Obligé de rester tranquille, il va dans la petite auberge du village et croise alors Marcel, un vieil homme qui murmure des choses étranges, une histoire mystérieuse de chevaliers qui se combattent lorsque l'orage vient et d'une demoiselle en détresse. Interppelé par cette légende, Antoine se renseigne et comprend qu'un mystère plane sur le village… d'ailleurs propice à son imagination puisqu'il décide de s'en inspirer pour écrire un roman. Mais parfois les légendes ont une emprise plus forte qu'on ne le pensait sur le réel !

Dans ce roman, beaucoup de suspens et des histoires de fantômes. Ça ne fait pas peur, en revanche, on a constamment envie de connaître la suite. le style est fluide, même si j'ai toujours un peu du mal avec les romans écrits au présent. À part ce regret, j'ai beaucoup aimé l'histoire à la fois énigmatique et romantique, le village avec ses ruines (j'ai un faible pour les ruines de château, surtout si elles datent du moyen-âge) et les personnages.

Un bon petit roman fantastique qui est vraiment très agréable à lire !
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Antoine (Toinou pour les intimes), jeune homme de presque dix-sept ans, est contraint de passer deux semaines de vacances en montagne avec ses parents, dans un coin particulièrement paumé. Fan des littératures de l'imaginaire, il s'essaye à l'écriture et puise dans le folklore local pour trouver l'inspiration. Mais remuer de vieilles histoires revient à touiller la vase d'une eau saumâtre : au bout du compte, ça sent la merde.

Le mystère est une partie probante du roman : Antoine enfile à l'improviste un costume de détective et essaye de tirer les vers du nez des autochtones, lesquels sont bien réticents à parler de leurs légendes. Un peu TROP réticents. Et Antoine s'y intéresse un peu trop vite, se persuadant presque tout de suite qu'il est la seule personne à pouvoir changer les choses et endossant des responsabilités d'adulte. Mais il faut dire que sa situation familiale n'est pas de tout repos : ses parents ne se supportent plus, son père est sarcastique et distant et sa mère est insupportablement étouffante. Il cherche à y échapper en accordant une note de mystère à son quotidien.
Par ailleurs, je n'ai lu que les épreuves non-corrigées, qui sont plus minces que le livre final. Peut-être les choses avancent-elles un poil plus lentement dans la vraie version ?

Le fond de l'histoire est intéressant : la légende, bien que banale, est assez bien amenée. L'auteure en dit suffisamment et suffisamment peu pour que j'aie envie d'en savoir plus. Il y a d'ailleurs peu de temps morts, on est très vite in medias res et les révélations arrivent tôt.
En bref, c'est un page-turner.

J'ai apprécié les personnages, même si Antoine est un peu stéréotypé. La relation de ses parents est très réaliste et ressemble à celle de beaucoup de couples : Serge, plus âgé, infantilise sa femme, la prend de haut et lui délègue toutes les tâches ménagères tandis qu'elle s'aigrit à force de ruminer sa colère. D'emblée, j'ai pris parti pour Lydia (peut-être parce que je suis une femme. Peut-être parce que j'ai fait le parallèle avec mon propre couple), mais l'auteure s'attache à expliquer les raisons du comportement de Serge : sa vie ne se déroule pas comme il l'entend, il aurait voulu avoir un meilleur poste, être plus important au sein de sa boîte, pouvoir être son propre patron... J'ai apprécié cet effort de ne pas en faire un ennemi. Mais pour moi, ça n'excuse en rien le fait de rabaisser sa femme et d'être sarcastique avec son fils.
Évidemment, comme c'est un livre jeunesse, ils discutent, se retrouvent, se mettent d'accord et comprennent les réactions de l'autre. Tout est bien qui finit bien, chacun reconnaît ses torts et ils forment de nouveau une famille unie et heureuse. Dans la réalité, je suis persuadée que ça se serait fini en divorce tant le monticule de rancœur qu'ils entretenaient était massif. Le péril qu'a couru Antoine n'aurait été qu'un prétexte supplémentaire de dispute et non la raison de leur réconciliation.

Outre ce point négatif, ce livre m'a plutôt plu car il soulève beaucoup de questions sur le désir – non, le BESOIN – humain d'aimer et d'être aimé. Surtout à l'adolescence, où l'on se cherche encore. Antoine ne peut résister à l'appel désespéré de la jeune fille de la légende, même s'il a parfaitement conscience du danger qu'il court. Mieux : le message de l'auteure n'est pas moralisateur, car il affirme que rechercher l'amour est normal, commun à tous les êtres humains. Nous ne pouvons qu'accepter cet état de fait. C'est le meilleur moyen de progresser.
C'est une belle réflexion sur le sujet, et j'ai apprécié sa profondeur inhabituelle.

Voici un roman surprenant, où le paysage ne change guère et tourne autour d'un petit village de montagne et de ses ruines.
C'est un quasi huis-clos que nous sert là l'auteure, balançant entre réalisme et fantastique et je n'en ai pas lu depuis bien longtemps. du coup je l'avoue, ma curiosité s'est rapidement éveillée.
Antoine est un adolescent de presque dix-sept ans, venu en vacances avec ses parents. Malchanceux, il se foule la cheville dès la première ballade et n'a d'autre choix que de rester dans le gîte alors que ses parents vadrouillent.
Ce qui, pour un adolescent au coeur malheureux, désoeuvré, va au départ s'avérer une gageure dans ce village sans internet et coupé de tout.
Pourtant le destin …ou la malédiction … semble s'intéresser à lui et au travers de mots couverts, de secrets et d'une légende locale, c'est son imagination qui va le pousser d'abord à découvrir ce que cachent ces mystères, ces morts, ce château en ruine et surtout cette sensation qu'il doit aider la belle damoiselle en détresse.
Antoine est un garçon attachant ; un de ces protagonistes qui ne s'oublie pas facilement après la lecture. Il est sensible, victime d'un chagrin d'amour qui le rend peut-être plus fragile à la fascination de la dame Blanche. de plus les relations entre ses parents s'étiolent et cela le touche même si eux ne veulent pas le montrer. Il ressent donc plus de choses et l'ambiance générale de ce village avec ses anciens comme Gervaise ou Marcel rajoute à son malaise personnel une chape de mystère tantôt attirante, tantôt effrayante.
Car tout a débuté par les paroles imprudentes prononcées par le vieux Marcel un soir d'orage. Ses souvenirs l'emportant dans un passé tragique, il a parlé de la légende et surtout d'Elle. Et lorsqu'à son départ la porte se refermait, Antoine a cru entendre dans un marmonnement nasillard une phrase qui depuis l'obsède.
Depuis Antoine ne trouve plus sa solitude au gîte gênante, au contraire il la recherche. Car il a décidé de dénouer l'écheveau de cette malédiction.
On le retrouve alors plus vivant qu'il ne l'était à son arrivée mais aussi encore plus secret. Et cela nous le rend d'autant plus attachant car comme lui, au travers de ses écrits aussi, nous cherchons la vérité entre le réel et le fantastique.
Imagination débordante, visions, malédiction ? Bon nombre de questions vont poursuivre le lecteur dans la poursuite de sa lecture. Et ce sont ces questions qui vont nous entraîner toujours plus avant dans ce roman pour ne plus le lâcher.
Car le récit, s'il semble prendre son temps au début, devient de plus en plus addictif jusqu'à son dénouement.
En résumé : une aventure bien menée et bien écrite qui réserve nombre de rebondissements !

Quand vient l'orage…
Quand est venue l'opération Masse Critique Littérature Jeunesse d'octobre, j'ai parcouru la liste comme à l'accoutumée et j'ai été tout de suite attiré vers ce livre dont je ne connaissais rien, bien entendu, mais le résumé et la présentation m'avaient tout de suite accroché. Avec de la chance, le livre m'a été envoyé et le temps de finir mon livre en cours je me suis plongé dans ma sélection.

En quelques mots le résumé : parti en montagne avec ses parents, qui traversent une crise de couple et ont besoin de se retrouver, un jeune garçon se blesse dès la première randonnée et reste bloqué au village pendant que ses ainés arpentent les alpages. Sirotant une boisson au café du village, il entend en partant un ancien marmonner dans sa barbe un étrange message : « il faut la sauver », ou « tu dois la sauver ».
Rentré au chalet il se plonge dans une lecture en songeant que ce doit être un ancien qui a perdu la boule et laisse cette idée de côté. Mais bientôt dans son sommeil va venir le visiter une jeune et belle femme qui lui demande son aide pour survivre. le plus étrange dans ce rêve est qu'il paraît bien réel mais dans un univers parallèle et des siècles auparavant…
Quoi de plus naturel pour un rêve me direz-vous !
Eh bien mes amis, à partir de ce moment vous ne pouvez plus quitter le récit car vous allez tourner les pages sans arrêt, happés que vous êtes par l'histoire dans laquelle se mêlent avec talent le réel et l'imaginaire, sans savoir à la limite duquel vous vous trouvez.
L'auteur(e), Marie-Hélène Delval, que je ne connaissais pas, et pourtant j'avais lu de ses textes en quelque sorte, puisqu'elle a été la traductrice de la saga de “l'Épouvanteur”, l'auteur donc n'en est pas à son coup d'essai. Qualifiée sur Babelio d'auteur prolifique de récit pour la jeunesse, on appréhende mieux son goût pour le fantastique, l'histoire et le mystérieux.
C'est un réel bonheur que de suivre le héros de « Quand vient l'orage », avec un vocabulaire riche et accessible, mais pas enfantin, les descriptions de la nature en colère, le décalage entre le monde tellement terre-à-terre des adultes et celui plus ouvert des adolescents, et pour finir un sens de l'écriture qui monte en puissance, avec du suspense et un final éblouissant qui clôt ce livre sans longueur, sans textes inutiles et sans violences gratuites.
J'ai réellement aimé ce livre sans prétention, à confier à tout lecteur à partir d'une dizaine d'années, et même aux adultes qui ont du plaisir à se plonger dans un beau récit.
Merci donc à Babelio, aux Éditions Bayard Jeunesse, et une fois n'est pas coutume, à l'auteur Marie-Hélène Delval, dont l'écriture m'a emballé par sa fraîcheur et son “savoir-écrire”.