Citations sur Hanah Baxter : Dust (131)
Une bonne partie de sa vie, Hannah avait suivi cette route. La route du mal. La route du sang. Celui des victimes et parfois du tueur. Son destin était tracé au rouge. Elle aurait pu ne pas choisir cette voie. Mais avait-elle vraiment eu le choix ? Le libre arbitre n'est il pas un mythe, une invention, pour avoir l'illusion d'échapper à son destin ?
Les sorciers diffusaient ces croyances auprès de la population en promettant longue vie,
New York City, Jay Street, Brooklyn, 3 h 12
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Si elle était restée au fond de sa Bretagne natale et humide, à Saint-Malo, jamais elle n’aurait connu l’expérience existentielle de loger au quarante-deuxième étage d’une de ces tours qui grattent le cul de Dieu
Si elle était restée au fond de se Bretagne natale et humide, à Saint Malo, jamais elle n'aurait connu l'expérience existentielle de loger au quarante-deuxième étage d'une de ces tours qui grattent le cul de Dieu.
En effet, à chacune de ses missions, elle observait, étudiait, disséquait à leur insu les policiers avec qui elle travaillait et consignait précieusement leurs profils dans un dossier à part, ultra-confidentiel. Au cas où elle aurait à s'en servir. Le tueur pouvait se trouver parmi eux. C'était déjà arrivé.
En Afrique, vous allez voir ce que vous ne verrez nulle part ailleurs. Au début, vous croirez que votre esprit vous joue des tours, mais c’est tout simplement parce que, ici, les forces de la nature sont impénétrables.
Chaque être humain serait accompagné d’un animal totem, un guide, un esprit protecteur. Lorsqu’elle entrait en connexion avec les âmes des personnes qu’elle rencontrait, y compris celles des criminels, Hanah cherchait à détecter quel pouvait être leur animal totem. Le sien était l’ours, toujours avide de vérité, en quête permanente des secrets terrestres. Ça lui correspondait bien.
Les habitudes font l'homme. Souvent méprisées par ceux qui sont en quête d'extraordinaire, bousculées, brusquement modifiées, elles sont vite regrettées et l'on n'aspire plus qu'à se réapproprier ces repères sur lesquels repose un équilibre fragile.
Son objectif était pédagogique. Couper le mal à la racine. Faire entendre aux jeunes générations que l’albinisme, une différence génétique, n’altérait en rien l’intelligence et l’humanité des personnes. Et surtout, que les « nègres blancs » n’étaient ni des êtres nuisibles ni des créatures douées de pouvoirs surhumains − comme l’assuraient certains qui avaient tout intérêt à ce que vivent ces croyances populaires − mais des êtres humains comme les autres.
Dans de nombreux pays d'Afrique, dont le Kenya, l'albinos est considéré comme un être aux pouvoirs surnaturels ou, parfois, comme une créature maléfique. Les sorciers diffusaient ces croyances auprès de la population en promettant longue vie, richesse et pouvoir à qui consommerait des poudres et des substrats obtenus à partir des membres, des organes ou des cheveux d'albinos, qui se vendaient à prix d'or. Face à ce marché juteux, la chasse aux albinos se répandit en Afrique avant les années 2000, prenant au fil du temps un essor inquiétant.