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3,6

sur 174 notes
Audrey Grimaud ,journaliste , arrive pour couvrir un fait divers macabre pour son journal.On a retrouvé 7 corps dans l'incendie du Hameau,lieu habité depuis longtemps par les membres d'une secte .Audrey connait bien ce hameau .Ses grands parents appartenaient à la communauté des Purs.La vie était difficile, rude austère ,;pas de relations avec le monde extérieur sous peine d'^etre exclu du hameau.Vous imaginez les conséquences inéluctables de ce mode de vie.
A cet incendie s'ajoute la traque faite à l'Empailleur ,meurtrier en série , qui sévit dans la même zone,laissant des cadavres empaillés .Il s'attaque aux hommes et aux femmes seuls les enfants sont épargnés.
Sonia Delzongle nous décrit admirablement cette ambiance noire inquiétante, les pages se tournent très vite mais jamais de scènes "gore",merci à l'auteur de laisser notre imaginaire travaillé tout seul.
Quant à la chute de l'histoire , elle m'a laissée perplexe .Les rebondissements foisonnent : trop c'est trop .Dommage , j'ai laché....
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Ce roman est paru initialement en 2011 et c'est le premier roman de Sonja. J'avais vraiment hâte de le découvrir. La couverture est absolument sublime, elle attire l'oeil et est parfaite par rapport au contenu de l'histoire.

Au hameau des Purs vit une communauté recluse et totalement isolée du monde, sans modernité ni contact avec l'extérieur. Lorsque le hameau est le théâtre d'un incendie criminel, Audrey Grimaud, journaliste au « Quotidien », est dépêchée sur place pour couvrir l'événement. Audrey connaît bien le hameau, pour y avoir vécu toutes les vacances de son enfance, auprès de ses grands-parents. En effet, son père était un Pur, il a quitté la communauté pour se marier avec la mère d'Audrey, qui n'était pas du hameau.

Cette enquête sera l'occasion pour Audrey de se replonger dans ses souvenirs. Elle n'a jamais été totalement acceptée par les Purs, trop souvent considérée comme une étrangère. Elle passait ses journées avec Léman, jeune garçon de sept ans son aîné, enfant des bois, vivant non loin du hameau avec La Crochue. Audrey va découvrir la vie, la nature et se lier d'amitié avec Léman malgré son comportement étrange et effrayant. Au fil de son enquête, Audrey va déterrer des secrets bien enfouis concernant certains habitants du hameau. Qui est l'Empailleur, mystérieux tueur, transformant ses victimes en épouvantail ? Que sont devenus les enfants juifs cachés au hameau pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Audrey, j'étais vraiment avide de découvrir sa vie, son passé parmi les Purs. J'ai été subjuguée par Léman, sa force de caractère, ce qu'il a vécu. Deux personnages tourmentés qui se découvrent des atomes crochus et qui passent du temps ensemble, loin des Purs qui ne les comprennent pas.

Sonja nous propose un thriller incroyable, avec son style si particulier et nerveux, sa plume si nette et sensible, elle nous embarque avec elle dans une histoire sombre et anxiogène. L'ambiance est oppressante, l'angoisse devient de plus en plus palpable au fil des pages. Ce roman est juste inlachable, je n'ai pas pu le poser, j'avais trop envie de dénouer le fin mot de cette histoire. La construction est implacable, on navigue entre le présent et l'enquête d'Audrey, en 1989, et le passé et les souvenirs d'enfance de la jeune femme. Pas de téléphone portable, Audrey utilise les cabines téléphoniques, cela m'a fait bizarre de me retrouver à cette époque ! le dépaysement est vraiment total.

Les morts pleuvent, mais tout est dans la suggestion, Sonja ne déverse pas des litres d'hémoglobines, ne s'appesantit pas dans des descriptions qui vous soulèveront le coeur. Ce roman peut donc être dévoré par les plus frileux.

Mon seul bémol se porte sur la fin. Elle est absolument étonnante et surprenante, mais j'avoue que j'ai été trop déstabilisée pour l'apprécier à sa juste valeur. Mais cela n'est que mon ressenti personnel.

« Lui, il voulait autre chose. Les gens comme lui et moi veulent toujours autre chose. C'est aussi ce qui nous rapproche. le manque. Un manque indéfinissable, qui ne semble pas avoir d'origine tangible. Un manque qui fait de nous les naufragés d'un vaisseau fantôme. »

Un thriller nerveux, anxiogène, qui ravira les amateurs du genre. Et l'occasion de découvrir le premier roman d'une plume incontournable dans le monde du thriller français. Je vous le conseille !!

#lehameaudesPurs #SonjaDelzongle
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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J'ai lu tous les livres de Sonja Delzongle, celui-ci, une réédition, m'a coupé le souffle. J'ai aimé ce récit de vie dans une communauté basée sur des faits réels, le sujet m'intéresse. L'héroïne est journaliste comme l'auteur qui connaît bien le fonctionnement du métier de reporter "sur le terrain".
Du début à la fin, j'ai tourné les pages volontiers mais ne m'attendais pas à cette fin, le suspense a toujours été présent, je me demandais où on voulait en venir et je n'ai pas été déçue.
Original et excellent.
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Il est toujours périlleux de se lancer dans l'oeuvre d'un auteur que l'on ne connait pas encore. Promesse d'une rencontre qui en appellera d'autres, ou rendez vous sans lendemain, c'est un pas dans l'inconnu que l'on fait quand notre regard glisse sur les premiers mots de son roman.

Quand en plus celui-ci aborde des thèmes comme celui, éculé, du tueur en série, qu'il approche de près ou de loin celui des sectes, une certaine réticence, voire une appréhension gagne le lecteur qui redoute de relire ce qu'il a déjà lu cent fois.

Pourtant, en faisant le choix délibéré de ne décrire aucune scène de meurtre (alors que le tueur est d'une extrême violence, mais seules les conséquences de ses actes sont rapportées.) Sonia DELZONGLE évite de tomber dans le piège de la facilité et du voyeurisme gratuit, dont le roman aurait immanquablement pâti.

Ce parti pris n'enlève rien à la force de celui-ci, bien au contraire. Ce qui est suggéré est souvent beaucoup plus percutant pour l'imaginaire du lecteur que la description crue d'une mise à mort.

Et de fait, il donne du coup une toute autre dimension au roman, en axant celui-ci autour des personnages, leurs interactions, les liens établis ou souterrains qui les unissent ou les opposent.

Et les portraits que brosse Sonia DELZONGLE sont taillés au burin dans un bois dur et sombre. Des personnages rudes, comme le sont les habitants de ce village du Vivarais-Lignon, qui côtoient chaque jour la rigueur d'une région inhospitalière où les hommes s'accrochent et se soumettent à elle sans maudire leur terre.

Car dans ce roman, l'environnement est un personnage à part entière, un acteur majeur qui fige dans la pierre l'histoire des hommes, nourrit leur force, et où la Burle, un vent sec et froid qui souffle violemment une partie de l'année, façonne l'esprit de ses habitants. Paysage idyllique en été, qui l'hiver devient plus inquiétant et renforce ce sentiment qui gagnera progressivement le lecteur, que cette chape de neige ne recouvre pas seulement le panorama environnant, mais aussi des secrets lourds et immondes qui se terrent dans le coeur des habitants de ce village isolé. Des secrets qu'il n'aurait peut- être mieux valu ne pas faire remonter à la surface.

C'est donc, ici dans ce décors sauvage et ce village perdu dans le Vivarais-Lignon que va se dérouler le drame.

Quand elle revient dans celui-ci pour enquêter sur un incendie qui a ravagé une bonne partie du hameau, Audrey Grimaud, devenue journaliste, retrouve les souvenirs de son enfance, lorsqu'elle venait ici passer ses vacances auprès de ses grands parents. le temps a bien passé, mais la communauté de Purs qui vit dans le hameau est toujours là. Une communauté avec ses règles strictes, qui vit en autarcie, et qui n'avait à l'époque toléré la présence d'Audrey que parce que son père avocat, défendait les intérêts de la communauté.

Une enquête qui va se télescoper avec des questionnements remontant à ses visites au village quand elle avait une douzaine d'année, et restés jusqu'ici sans réponses. Car très vite, Audrey est intimement convaincue que les meurtres de « l'empailleur » et les causes de cet incendie plongent leurs racines dans un passé qui refuse d'être enterré. Un passé, qui est aussi le sien.

L'originalité de Sonia DELZONGLE est de rendre le tueur en série omniprésent tout en le laissant constamment à la périphérie de l'histoire, comme un rôdeur dont on sent la présence sans jamais l'apercevoir. Une ombre qui reste tapi dans les esprits.

Journaliste de profession, elle met toute sa connaissance du métier au service de son personnage principal, et avec une plume alerte et concise, nous offre une description somptueuse de cette région sauvage qu'elle semble bien connaître. Tout aussi efficace, le tableau qu'elle dresse de cette vieillesse à l'oeuvre sur ces habitants figés dans leurs souvenirs, et qui semblent aussi anciens que les bâtisses qu'ils occupent.

Bâti en deux parties, la première qui court sur 300 pages, celle de l'investigation, du questionnement, de cette quête de vérité est à mes yeux la plus passionnante. Elle nous ramène dans l'enfance d' Audrey, nous fait prendre la mesure de ce lieu si particulier et nous fait découvrir la complexité des personnages. le lecteur comprends bien qu'il ne s'agit pas d'un monde manichéen, où les bons s'affrontent aux mauvais, mais où chacun porte une part de vérité, comme un puzzle qu'il suffit d'assembler pour découvrir l'innommable.

La seconde, celle du basculement de l'histoire (que je n'évoquerai pas ici de peur d'effeuiller le final du roman) m'a un peu moins convaincu car j'ai trouvé le passage de l'une à l'autre un peu brutal. Si le dénouement est particulièrement surprenant, dans cette dernière partie, les rebondissements interviennent à un rythme peut être un peu trop rapide.

Malgré tout, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu de lire ce roman où se mêlent rancoeur, vengeance et sang mauvais, où l'immonde côtoie la beauté. Un roman qui n'est pas sans m'évoquer une des oeuvres de Denis Lehanne

« L'horreur est humaine » disait Coluche, ce roman est là pour nous le rappeler .

Quant à moi, pour reprendre mon propos du début,cette rencontre avec l'auteur ne sera pas sans lendemain.
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Un thriller qui démarre au bon air pur de la campagne, une plongée au coeur de souvenirs d'enfance loin de la civilisation.
Audrey remonte le fil de son histoire, cherchant un lien avec le crime sur lequel elle doit écrire son article.

Sonja souffle le chaud et le froid. le début du roman nous porte comme une belle histoire au parfum d'enfance, puis s'obscurcit au fil des pages pour nous embrouiller l'esprit jusqu'au dénouement final.

Un très bon thriller, plutôt psychologique, où les scènes de crime ne sont pas détaillées de façon trop gores. Un très bon moment de lecture.
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Si j'ai découvert la plume de Sonja Delzongle avec “Dust“, premier roman dans lequel on rencontre Hanah Baxter, je lui connaissais de précédents titres dans sa bibliographie, plus difficiles à trouver désormais. Après avoir eu la chance de pouvoir de dénicher “A titre posthume” au hasard d'un passage en médiathèque, c'est donc avec plaisir que j'ai appris la réédition de ce livre que je me suis volontiers procurée à l'occasion du formidable salon “Iris Noir” organisé à Bruxelles pour rejoindre “Le Hameau des Purs” sans délai !

Retrouvant sans difficulté cet habile talent de thrilleuse qu'on lui connaît, Sonja Delzongle nous entraîne cette fois-ci dans les ruines encore fumantes d'un étrange village isolé du reste du monde pour y dérouler une intrigue bien plus sombre et retorse qu'on ne peut l'imaginer, dans laquelle on se laisse volontiers embarquer sans même voir le piège se refermer : Parce que l'auteure a bien plus d'un rebondissement dans sa plume et ne manquera pas de vous déstabiliser jusqu'à la dernière ligne.
Dès lors incapable de lâcher ce livre avant de l'avoir terminé, c'est avec curiosité et intérêt qu'on découvre les souvenirs et suit les investigations de notre héroïne pour connaître la vérité… A nos risques et périls, il fallait s'en douter…
Servi par une plume fluide, dynamique et prenante, un style nerveux et attrayant, ce thriller est d'autant plus palpitant qu'il est nimbé d'une atmosphère inquiétante et nous tient ainsi en haleine de la première à la dernière page sans nous épargner.

En bref, un excellent thriller qu'il ne fallait pas manquer : Merci aux éditions Folio de l'avoir réédité !
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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La Kronik d'Eppy
Audrey Grimaud, journaliste, est envoyée pour couvrir un incendie criminel.
Un hameau abritant une communauté de Purs a flambé faisant 7 victimes.
Audrey connaissait bien cette communauté, cette secte. Ses grands-parents en faisaient partie, et enfant elle passait ses vacances chez eux. Ce retour sur les lieux ravive ses souvenirs et la replongent dans son passé.
Ses grands-parents protecteurs, mais respectueux des règles de la communauté. Sa présence qui dérange, une figure forte et autoritaire. Elle se souvient encore des mots énoncés lors de cette réunion secrète à laquelle ses aînés n'ont pas été conviés. de cet ancien, bienveillant, qui a pris sa défense. C'est qu'elle n'est pas comme eux. Ses parents ne font pas partie de la communauté. Elle doit rester à sa place. Il lui est interdit de fréquenter les autres enfants lors de ses séjours. Une fois ils lui ont permis de passer du temps avec Isobel, une fillette sourde et muette. Hélas il n'y eut jamais d'autres invitations. Elle en garde le souvenir d'une tristesse et d'une grande injustice. Puis elle devait s'habiller comme eux. Grosses chaussures et robe longue hors du temps.
Alors l'amitié elle va la trouver auprès de ce garçon bizarre et parfois effrayant qui vit avec sa grand-mère, la Crochue, en marge de la communauté. Il s'appelle Léman, comme le lac. Il est le seul survivant d'un accident de voiture dans lequel sa petite soeur et ses parents ont perdu la vie. Une amitié mal vue par la communauté. C'est que des rumeurs malsaines bruissent autour du gars et de sa grand-mère. Léman qui pêche et chasse. Et qui semble prendre plaisir à tuer les animaux. Son regard parfois aussi sombre que les eaux profondes du lac dont il porte le nom.
Extrait P. 145 : « le gars. Son goût du sang, de la mort. Il portait ça en lui, se délectait de la chair encore chaude de sa proie. Attendre, flairer, traquer, tuer. La Crochue avait raison. Jamais il ne cesserait. J'en eu d'abord la sensation confuse, puis, plus tard, la conviction. Il y aurait encore d'autres proies. Tout ce qui serait à sa portée, ce qu'il pourrait suivre, chasser, puis achever. Tout, sans exception. »
L'enquête est confiée à Franck Tiberge. le commissaire est originaire de la région. Ses parents avaient une ferme à proximité du hameau qui a brûlé. C'est là qu'il a grandi. Franck et Audrey se sont rapprochés. Un seul hôtel, la même enquête. du sexe entre adultes. Rien de plus.
Puis il y a ce tueur en série, « l'Empailleur », qui vide les corps de ses victimes pour les garnir de terre, de pierres, de mousse… et recoud la peau sanguinolente avec du fil de pêche. Un assassin jamais identifié. Jamais arrêté. Mais Audrey a constaté que les crimes ont lieu chaque année à la même date. Celle de l'accident où la famille de Léman a été tuée.
Et si…
La mémoire d'Audrey va raviver des secrets, de famille, de la communauté. Quid de ces enfants juifs cachés pendant la guerre dans le hameau dont elle a vu les visages sur cette vieille photo ? Lui rappeler ses visions qui tout à coup la saisissaient et la laissaient vide et terrifiée.
Ses recherches sur les meurtres de « l'Empailleur » vont lui faire découvrir que la famille du commissaire Tiberge est concernée au plus près. Et voilà que Franck est lui aussi victime du meurtrier. Il a été assassiné là, dans la chambre en face de la sienne.
Audrey va poursuivre ses recherches, remonter des pistes. Et la vérité se fera enfin jour. Aussi sombre et froide que les eaux d'un lac.
Sonja nous offre un roman passionnant, avec déjà une légère pointe de paranormal. Elle nous entraîne, implacable, pour notre plus grand plaisir de lecteur. Nous conduit de fausses pistes en fausses pistes pour une fin très forte où tous les secrets seront enfin révélés.
Vous l'aurez compris j'ai adoré ce roman et je ne peux que vous encourager à le découvrir.

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Sept personnes sont mortes dans un incendie et un tueur en série surnommé "l'Empailleur" sévit dans un petit hameau tranquille depuis douze ans.

Il n'en faut pas plus pour que le rédacteur en chef dépêche Audrey Grimaud, journaliste, sur les lieux de son enfance.

" La jeune journaliste sombra sur ses notes, enveloppée par la brume des souvenirs qui l'entraînait doucement vers ce petit hameau de son enfance, « tranquille et sans histoire ». le hameau des Purs. " ( citation du livre )

Audrey se replonge donc dans ses souvenirs. Au temps où ses parents la déposaient pour les vacances au hameau chez ses grands-parents.
Le hameau des purs, une secte... ou Audrey n'est acceptée que si elle suit les règles de la communauté qui vit à l'ancienne.
Pas de tourne-disque, de radio, de télévision. Pas d'électricité. On s'éclaire ici avec des bougies et des lampes à pétrole.
La petite est obligée de s'habiller d'une robe longue en gros tissu d'un autre temps.

Alors pour se divertir elle suit les pas du Gars, comme l'appellent les gens du village. Léman a six ans de plus qu'elle, il chasse, pêche, braconne et lui apprend tout sur la nature environnante.

Des personnages atypiques auxquels on s'attache. Audrey, même Léman le marginal et son corbeau apprivoisé, Abel, le Papé qui fabrique des pipes en écume de mer dans son atelier et Isobel la jeune fille sourde et muette.

L'enquête policière commence avec Audrey qui collabore et échange ses informations avec Frank Tiberge, officier de police.
Qui a pu provoquer l'incendie ? Des gens en dehors de la communauté sectaire ou des Purs ? Et qui peut commettre des crimes aussi abominables en éventrant ses victimes ? Est-ce un des Purs ou quelqu'un d'extérieur à la secte ?

J'ai dévoré presque tout le roman, avide de connaître la suite. J'ai adoré le début de l'histoire avec l'enfance d'Audrey au sein de la communauté, ses jeux avec Léman au coeur de la nature, les secrets des habitants, les “visions” de la petite, le mystère entourant les accidents de voiture dans le virage de la Femme Morte.

Une belle écriture de l'auteure au niveau des descriptions, des paysages hivernaux ; de la burle, un vent du Nord glacial des plateaux du Velay ou d'Ardèche. Et Audrey bien au chaud dans la maison calfeutrée de ses grands-parents, enfouie sous la couette en compagnie de Dickens, le chat.

Voilà, une intrigue captivante pendant presque tout le livre. Je me suis même dit, c'est un des meilleurs que j'ai pu lire depuis très longtemps... jusqu'à ce qu'il ne me reste qu'environ 70 pages à lire.
Ces 70 dernières maudites pages que j'ai eu envie d'arracher, qui ont tout cassé, tout fichu en l'air et anéanti mon plaisir.
J'en aurais presque pleuré de déception et de rage de voir l'auteure saccager ainsi un ouvrage qui aurait été quasiment parfait sans un final de ce genre, plus du tout en adéquation avec le reste.

De but en blanc, on se retrouve transbahutés dans un autre lieu, avec une ambiance à la
" Shutter Island " où toutes nos certitudes sont bousculées. Un monde de folie où on ne sait plus quoi croire, qui croire. Et l'auteure en profite pour rajouter des scènes inutilement cruelles.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Là, en voulant corser son intrigue elle est complètement passée à côté et n'a réussi qu'une chose : tout bâcler.

Sonja Delzongle mériterait juste le sort réservé à Paul Sheldon dans " Misery ", qu'on la séquestre pour qu'elle réécrive la fin. Oui, je sais, je suis dure voire sadique. Surtout très en colère et dégoûtée. Quel gâchis !











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L'histoire du hameau est intéressante, raconté par Audrey à son amant. Et puis qui sont ses enfants juifs cachés pendant l'Occupation ? Qui est ce tueur fou qui rode dans le village ?

Puis tout se complique dans la seconde partie du roman dans laquelle apparaissent de nouveaux personnages qui n'éclairciront pas pour autant les mystères qui planent dans ce coin reculé de France.

Ca se gâte dans la dernière partie : si vous avez lu Shutter Island, vous serez comme moi désolée que l'auteure reprenne la même ficelle. Et pire, qu'elle fasse rebondir cette fin rocambolesque encore une fois, finissant de m'embrouiller sur qui est qui. Quel dommage…..

L'image que je retiendrai :

Celle d'Audrey en vacances chez sa Grand-Mère, une Pure, en plein hiver, avec tempête de neige et burle.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1770
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Je suis très agréablement surprise par ce livre : le résumé me tentait beaucoup mais je ne voyais pas trop où toute cette histoire pouvait nous emmener... Pour le coup, elle nous entraine vraiment très loin, très très loin même.



La réponse finale, on ne l'a qu'à la toute fin. Cela dit, commencer par le dernier chapitre (comme l'a fait mon père) n'aide pas plus : l'intrigue est plus que compliquée mais ce n'est pas pour autant que la lecture en est désagréable, au contraire !

Bien que j'ai su deviner le meurtrier assez rapidement - je ne suis pas mauvaise à ce jeu - l'histoire ne s'arrête pas là. Elle est totalement tordue, inconcevable mais pourtant je n'ai jamais douté un seul instant qu'elle puisse être vraie. J'aime bien le fait qu'à chaque instant, toute l'histoire est susceptible de s'écrouler pour nous dévoiler une nouvelle vérité...



Le personnage d'Audrey est vraiment très attachant. On la découvre enfant, puis jeune femme... Je ne dirais pas que je me suis identifiée à elle, mais je crois qu'elle a des valeurs communes à pas mal de monde. Elle est différente de nous, par sa personnalité et son histoire, mais elle reste assez proche de ce que nous sommes.

J'aime beaucoup sa curiosité et sa façon de foncer au devant au lieu de faire demi-tour : elle va toujours de l'avant. Bon dans les thrillers, c'est toujours la qualité principale des personnages, mais cela dit, si ce n'était pas le cas on s'ennuierait... Bref, j'aime.



J'ai apprécié la façon qu'à Sonia Delzongle de nous raconter cette histoire : avec simplicité et naturel. J'aime le fait que les petits défauts dans l'écriture deviennent un atout à l'histoire, en plus du charme qu'ils donnent à l'histoire ils nous donnent une impression de vérité. Après tout, les livres, c'est fait pour nous faire croire à des choses irréellement, non ?

Le Hameau des Purs est un livre très sympathique à découvrir !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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