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EAN : 978B004E1XQ1G
Famot (30/11/-1)
5/5   2 notes
Résumé :
Anthologie de la poésie française, du Moyen Age à nos jours

Tome I : Moyen age, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette anthologie est magnifique, c'est un véritable voyage dans le temps et les styles à travers les deux tomes. La lecture est agréable (papier, encre de bonne qualité, je recommande le contenu mais également le contenant: les éditions sont belles même si la taille des livres restreint la maniabilité et la transportabilité). Il y a dû avoir un changement de papier entre les deux volumes: le tome I (478 pages) est plus volumineux que le II (808 pages).
Le tome I est du Moyen Age, XVI, XVII, XVIIIème siècles.
Le tome II les XIX et XXèmes siècles
L'ensemble court donc du Moyen Age à nos jours.

Un magnifique cadeau pour la jeune adolescente que j'étais et un cadeau que j'ai précieusement conservé pour pouvoir m'y replonger souvent avec plaisir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Antithèse du somme et de la mort

Rien n'est plus différent que le somme et la mort,
Combien qu'ils soient issus de même parentage ;
L'un profite beaucoup, l'autre fait grand dommage,
De l'un on veut l'effet, de l'autre on craint l'effort.

Une morte froideur qui descend du cerveau
Nous cause le sommeil, une fièvre brûlante,
Qui éteint les esprits par son ardeur nuisante,
Nous cause le trépas et nous met au tombeau.

Le somme va semant de roses et de lis
Les beaux traits délicats d'une plaisante face,
Et l'effroyable mort, dans l'horrible crevasse.
D'un sépulcre odieux les tient ensevelis.

Le soleil respirant mille petits zéphirs
Caresse doucement le dormant en sa couche,
Et la mort ternissant une vermeille bouche,
Étouffe pour jamais ses gracieux soupirs.

Après un long sommeil l'homme se sent dispos,
Pour aller au Palais, à la cour, à la guerre ;
La mort ronge au suaire, en la bière, en la terre,
Et, meurtrière, corrompt les nerfs, la chair, les os !

Le soleil et sommeil ont presque mêmes noms,
Mêmes effets; aussi l'un vous donne la vie,
L'autre empêche que tôt elle ne soit ravie,
La couvrant, curieux, dessous ses ailerons.

Ô gracieux sommeil, riche présent des Dieux !
Tu ne pouvais loger en une part plus digne
Que celle que tu tiens, puisque l'âme divine
A sa demeure au chef et sa fenêtre aux yeux.

Ne m'abandonne point, ô bienheureux sommeil,
Mais viens toutes les nuits abaisser la paupière,
De ma mère et de moi ; fais que la nuit dernière
Ne puisse de longtemps nous fermer le soleil !

Ainsi soit pour jamais le silence sacré
Fidèle avant-coureur de ta douce présence ;
Ainsi l'ombreuse nuit révère ta puissance,
Ainsi les beaux pavots fleurissent à ton gré.

Catherine DES ROCHES, XVIème
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