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Mise à part ‘Les Misérables' de Victor Hugo ou ‘Résurrection' de Tolstoy, je n'avais jamais lu un livre qui capture avec autant de précision les dilemmes et les paradoxes humains, les puissants et insurmontables conflits entre le bon et le mauvais. Mahabharat a été écrit il y a très longtemps, c'est une preuve évidente que la nature du genre humain n'a pas changée, et qu'elle restera probablement la même jusqu'à ce que l'homme existe.

La partie la plus tourmentée est lorsque le guerrier Arjuna doit choisir entre deux causes qui sont bonnes toutes les deux : d'une part, il doit se battre pour sa terre, d'autre part, il veut éviter de faire du mal à ses cousins. Sous ce conflit insurmontable, qui se complique au fur et à mesure, il va souffrir d'une confusion très profonde, et finir par oublier son devoir. C'est finalement Krishna, qui va le remettre sur ses pieds grâce à une sévère réprimande.

J'ai pu immédiatement m'identifier à ce guerrier, car avec mon travail, je suis souvent prise entre des causes qui rentrent en conflit et qui sont aussi fortes et valides l'une que l'autre. Alors je suis totalement perdue, jusqu'à ce que quelqu'un me pince avec la logique.

J'ai beaucoup appris de ce livre, mais la vraie sagesse que je retiens de ce livre : nous sommes juste des moyens, et non la finalité. Lorsque je réfléchis à cette perspective, la vie semble moins lourde, et beaucoup plus expansive.

Un récit magnifique, avec des actions puissantes, sous haute tension, associées à une sagesse et une perspicacité époustouflantes.
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Le monde des dieux et des héros indiens, les aventures guerrières d'une famille qui se déchire, les armes magiques, les prédictions qui se réalisent toujours, les naissances extraordinaires, tout ce fatras d'aventures palpitantes donne à ce livre religieux ce qui manque à la Bible et, encore plus, au Coran : de la vie. Bien sûr, on ne se pose jamais la question de la réalité de ce qu'on nous raconte. Il s'agit de légendes, de récits destinés à divertir, et à convaincre les hommes de faire le bien, comme le font les Pandava, ces rois injustement privés de leur royaume par la jalousie d'un cousin maléfique et de ses nonante-neuf frères. L'éternelle lutte du bien et du mal n'est pas la carricature qui défile sur les écrans aujourd'hui. Ceux qui se battent sont tous des héros, quel que soit leur camp. Tous trichent aussi un peu, sauf les plus grands, qui retournent à Vishnu, la divinité première, dont ils sont, à l'instar de Krishna, les manifestations terrestres. le système est, avouons-le, bien compliqué, mais il permet aux aventures sacrées de mettre en haleine le lecteur moderne et étranger, qui se plonge dans ce vieux bouquin comme dans un roman.
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Le Mahâbhârata est un essentiel de la culture hindou. Un vaste et dense poème épique , le plus long de l'Histoire, enseigné depuis des générations parmi les hindous et ce depuis plusieurs siècles avant J.C.

Comme tout odyssée, le Mahâbhârata nous plonge en plein coeur d'une mythologie dans laquelle les hommes, les surhommes, les démons et les dieux interviennent , s'allient, ou se détruisent dans une vaste envolée épique tantôt violente, tantôt sage. Les hommes deviennent l'instrument des dieux, les vassaux de leurs sagesses, c'est le cas, ici, de Krishna, avatar de Vishnu, le Seigneur Suprême... Krishna, l'un des personnages centrales du Mahâbhârata qui va aider les Pandava à se battre contre leurs cousins , les Kaurava.

Comparable à l'Illiade, le Mahâbhârata nous raconte en effet l'histoire d'une guerre civile entre les descendants de l'empereur Bharata. Mais en filigrane de ces conflits puis de ces guerres découle toute l'âme de l'Inde portée par ses croyances.

Ainsi, même nous, lecteurs et lectrices n'étant pas forcément de confession hindou, on demeure impressionnant par cette exceptionnelle odyssée indienne qui est à la fois épique, doté d'une certaine bonté, dépaysant par ces écrits immortels qu'incarne la poésie, on est fasciné par ces personnages de surhomme qui sont beaucoup plus tourmentés qu'on ne le pense comme le dévoile Arjuna peu avant la bataille ou le brutal Bhimasena dont le désir de vengeance le rend parfois déshonorable. Personnellement, j'ai surtout la figure de Karna, le fils de Kunti et du Soleil élevé par un charretier, haïssant les Pandava et élevé par le clan des Kaurava. Un antihéros mémorable.

Nous pouvons remercier Serge Demetrian pour cette version accessible et inédite du Mahâbhârata , de cette odyssée puissante qui continue à nous être conté par delà les temps et les âges. le Mahâbhârata par son histoire et par le souffle éternel de sa prose continue d'être l'un plus envoutants chants de la croyance hindou, si ce n'est l'un des plus importants poème divins de l'histoire de l'humanité.
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Une mythologie foisonnante quasi magique !
A découvrir
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Formidable plongée dans les mythes indiens que l'on connaît peu. Fabuleux
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Le Mahâbhârata est la grande épopée de la littérature indienne, l'autre monument de la littérature indienne classique au côté du Râmâyana. Rédigé au Vè siècle avant notre ère, le Mahâbhârata est supposé relater des événements beaucoup plus anciens, qui se seraient déroulés il y a maintenant plus de 2500 ans.

le Mahâbhârata raconte la lutte pour le trône entre deux clans, les Kaurava et les Pandava. Tout comme dans l'Iliade, les dieux - mais également les démons - prennent partie dans ce combat. Soutenant les cinq frères Pandava, Krishna - incarnation de Vishnou - est ainsi le cocher du char du héros Arjuna.

Cette édition du Mahâbhârata conté selon la tradition orale (tout comme le Râmâyana dans la même collection) permet d'aborder ce monument de la littérature indienne dans une langue simple, où la dynamique du récit ne se perd pas dans des lourdeurs littéraires. Il est également parcouru d'illustrations dues à la plume d'un dessinateur indien, ce qui nous aide à visualiser les représentations des personnages.

Enfin, il faut noter que c'est du Mahâbhârata qu'est tirée la Bhagavad Gîta, le texte majeur de la spiritualité hindoue.
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Difficile de faire une critique différente pour le Ramayana et pour le Mahabharata, dont j'ai lu l'édition de Serge Demetrian, qui permet au profane que je suis en histoire hindoue d'entrer dans cette culture/religion pour la comprendre de l'intérieur. Voici néanmoins quelques éléments spécifiques au Mahabharata, en complément de ma critique du Ramayana.

Dans ce tome l'histoire tourne autour de l'aversion extraordinaire que porte Duryodana (ainé des Kaurava) pour ses cousins, les 5 frères Pandava. La jalousie, qui atteint rapidement tout le clan des Kaurava (sauf leurs parents : le roi Dhritarashtra et sa femme), est née du fait que les Pandava accomplissent des exploits et sont vertueux à tout point de vue, pourtant sans s'en glorifier.
Tous ces cousins sont pourtant issus de la lignée de Bharata, mais malgré la sagesse et la vertu dont font preuve les Pandava, cette situation conduit à une guerre entre les Kaurava et les Pandava. Leurs alliés communs, y compris parmi leurs proches, devront faire un choix dans ce conflit, forcés par la nécessité de participer à cette guerre.
Menés par Arjuna, l'un des frères Pandava, et aidés par Krishna, incarnation de l'être suprême Vishnu, les Pandava gagnent cette guerre qui aura éliminé une grande partie des membres de la famille.

On rapproche souvent l'oeuvre d'Homère (l'Illiade et l'Odyssée) de ces 2 oeuvres. En effet le Ramayana oppose les hommes et les démons dans une quête des hommes pour récupérer la femme de Rama, tout comme l'Illiade qui met en scène une guerre liée à l'enlèvement de Hélène, la femme d'Agamemnon. le Mahabharata est le récit d'une grande guerre entre 2 clans d'hommes, tout comme l'Illiade qui oppose Troyens et Grecs. Dans les 4 épopées, les héros (parfois des demi-dieux, enfants de dieux et de mortels), sont aidés par les dieux, durant la guerre. Ces épopées sont à l'origine des mythes fondateurs de la culture latine d'un côté et indienne de l'autre.

Mais le rapprochement s'arrête là. Tout comme dans le Ramayana, il est question dans le Mahabharata de la recherche de la vertu, de la sagesse dénuée de toute passion. Il s'agit de libérer son âme de toute pulsion comme la vengeance (alors que c'est au coeur de l'oeuvre d'Homère) pour que l'âme puisse réintégrer le Vishnu (symbole du Brahman ≈ l'Absolu) et arrêter son cycle de réincarnation sur terre (il n'en ait pas du tout question dans les oeuvres d'Homère).

La morale du Mahabharata est profondément ancrée dans l'hindouisme et le bouddhisme. Les plus vertueux rejoindront les dieux, dans les cieux, voire atteindront l'Absolu, quand les âmes des moins vertueux se retrouveront à errer en enfer et/ou être réincarnées à l'infini sur terre. Cette sentence est illustrée à la fin du récit, on pourrait même parler d'épilogue, quand Yudisthira (l'ainé des 5 frères Pandava et le plus sage) se retrouve à monter aux cieux, et à rendre une petite visite aux âmes errantes dans les enfers (ce passage m'a d'ailleurs rappelé « La divine comédie » de Dante Alighieri).
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C'est en fait un résumé en plus d'une traduction de l'oeuvre originale. C'est un voyage dans l'une des grandes épopées de la mythologie indoue, celle qui inspire les danses indiennes, les récits et même la filmographie.

De cette lecture il y a quelques années, je me souviens notamment de rapprochements avec nos mythes judéo-chrétiens, comme l'histoire de cet enfant abandonné dans un panier d'osiers qui flotte à la dérive.

Sans doute les frontières et classifications que nous connaissons aujourd'hui sont une invention relativement récente... (?)
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Entamé le livre, je n'ai pas terminé. Très attirée par l'aspect désuet de toutes ces histoires abracadabrantes qui se succèdent, je n'en suis pas venu à bout. Tant de personnages avec des noms dont la consonance nous est un peu difficile à retenir... pfff, j'ai lâché prise... mais conquise.
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