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Citations sur Ailleurs (6)

L'aventure, c'est aller plus loin.
Et avant tout en soi-même.
C'est un chemin à l'envers.il faut passer un sas en soi. Pour être plus libre encore.
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Le pire de tous les chemins, c'est pour ceux qui n'ont pas été aimés, mais seulement éduqués.
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Il n'y a rien de plus essentiel qu'apprendre à désapprendre.
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Je n'ai jamais rien appris : j'ai vécu.
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Je suis parfois un innocent, parfois un monstre. Tout ce qui est entre les deux ne m'intéresse pas. Tout ce qui est entre les deux est corrompu. Seuls, l'innocent et le monstre sont libres. Ils sont ailleurs.

La vie peut être terrifiante. Elle n'est belle que quand on l'utilise.

Envers et contre tout. Sans cesse partir en quête d'une autre joie ailleurs, pour que ma joie demeure.

C'est en essayant de survivre que j'ai appris à vivre. Dès le ventre de ma mère. Quand elle essayait de se débarrasser de moi à l'aiguille à tricoter. J'ai lutté contre ces pointes, je m'en suis sorti. Et je suis sorti de son ventre, heureux d'être vivant. Déjà. Heureux d'avoir survécu.

Quand tu n'est pas désiré par tes parents, quand la bonne société te met de côté, tu peux vite t'enfermer dans la haine, dans la violence, dans le malheur. C'est presque un réflexe. J'aurais pu en vouloir à la terre entière, mais non. J'ai toujours senti que se replier sur soi, faire la gueule ou faire peur n'était pas une solution. Que ce n'était pas comme ça qu'on se faisait accepter. Jamais je ne me suis fermé, je suis resté ouvert, toujours souriant.

Seul le pouvoir est ridicule. Et haineux. Je n'aime pas le pouvoir car je n'aime ni commander ni obéir. La merde de l'humain commence toujours par un appétit de pouvoir. Il n'y a aucune solution à trouver de ce côté-là.

Seul l'imprévu m'attire. L'imprévu, c'est la vie, c'est ce qui nous emmène ailleurs. Vers tout ce que l'on ignore de soi. On est trop souvent sourd à l'imprévu. Il nous dérange, il nous déstabilise, il nous fait peur, on ne lui fait pas confiance. On préfère prévoir, organiser, savoir. Se cacher derrière ses certitudes, son quotidien et ses routines. Tous nos jours finissent par marcher du même pas. Mais la vie n'est jamais en sens unique. Elle est là, quelque part dans nos souterrains, et elle jaillit d'un coup dans chacune de nos émotions. Il faut juste la laisser libre.

Quand on naît, on sait tout. Puis on oublie tout. On s'encombre d'une éducation, d'un savoir, qui ne font que brouiller les choses, mettre des obstacles entre la vie et nous. On devient hésitant, on ne sait plus, on se recroqueville, on réduit ses capacités et son territoire. Il n'y a rien de plus essentiel qu'apprendre à désapprendre.

Être dans le passé, dans la nostalgie, dans ce que l'on a déjà vécu, c'est tout sauf un moyen de vivre ou de mourir heureux. C'est terrible, tous ces gens qui te racontent leur vie, qui vivent dans leurs souvenirs, leurs petites anecdotes. C'est un peu comme tous ces acteurs qui essaient de se souvenir de leur texte. Ce qu'il faut, c'est l'oublier, ton texte, abruti ! L'oublier pour être. L'essentiel, ce n'est pas de savoir, mais d'être. Et être, c'est au présent. Moi, le souvenir m'emmerde. Il n'y a rien de pire que de vivre dans ses souvenirs. Au milieu de ces peaux mortes depuis longtemps. La vie, ce n'est pas ce qui nous est arrivé, c'est ce qui est là. C'est l'instant.

Quand je suis ailleurs, dans une culture qui m'est étrangère, tout m'intéresse. La terre, ses produits, son histoire, sa géographie, son climat, les odeurs, les coutumes, les sons, les bruits, les silences, les chants, les croyances, la spiritualité, la lumière. Je regarde les gens dans la rue quand ils marchent, quand ils vont. Leur visage, leur démarche, leur respiration. Tout se mêle, c'est à la fois une musique et un tableau, bien plus encore. Une façon de vivre l'instant dans toute sa richesse.

Si tu commences à croire qu'il y a des terroristes partout, tu finis par devenir ton propre terroriste.

La peur c'est vraiment la saloperie. C'est ce qui fait tuer. Les nazis, ils sont devenus nazis pour fuir la peur. Ils avaient l'impression d'être protégés, mais la peur à fait d'eux des monstres.

Le nazisme n'a rien à voir avec l'Allemagne. Le nazisme, c'est l'homme avec son ignorance et ses violences.

Et quand j'entends le mot politique, la première chose à laquelle je pense maintenant, c'est à une mer que l'on vide de toutes ses richesses.

C'est difficile d'aimer. Parce qu'il faut accepter tout ce que ça engendre, dans le meilleur comme dans le pire. Et pour ça il faut une honnêteté pas toujours facile à tenir.

Ton corps c'est absolument pas lié à l'endroit d'où tu viens. Ça, c'est de l'idéologie nazie. Si tu commences à croire à ça, on finit par te mesurer le nez. Le sol français, ça n'existe pas, c'est le sol du monde. L'humain, ça va bien au-delà de toutes les nationalités. Au-delà de toutes leurs putains de races. L'humain, on ne doit pas le réduire, l'assigner à une résidence. Sinon, il a vite fait d'en crever. Ce qui le soigne, c'est toujours d'aller voir ailleurs.

Parce qu'un politique ne peut faire par nature qu'un acte politique, jamais un acte d'amour. C'est la raison pour laquelle en retour ils n'auront jamais d'amour.

Ça fait peur, oui, quand tu n'es que français, mais c'est magnifique quand tu comprends que tu fais partie, avant tout, de cette grande aventure humaine, qui n'a rien à foutre des races ni des frontières.

Nous sommes marqué par cinq mecs, Zuckerberg, Bezos et les autres, qui gagnent chaque jour du terrain, qui déjà nous prennent notre temps, bientôt notre corps, et qui nous lavent le cerveau. Toutes ces foules derrière leurs écrans sont comme ces foules dans les stades éthiopiens, hypnotisées par les prêches qui leur enlèvent tout.

Avec cet Internet, ces nouvelles façons de vivre, ou plutôt de ne pas vivre, et tout ce que nous vendent ces apprentis sorciers, le monde occidental est en train de devenir un vaste centre commercial, un marché du tout. Du rien, surtout. Nous sommes, un peu malgré nous devenus des consommateurs. Des consommateurs hébétés.

Aujourd'hui, ils ont la tête baissée. Leur seul horizon, c'est leur écran. La tête baissée devant l'envahisseur.

Au fur et à mesure que les machines avancent, les gens sont de moins en moins dans le monde réel. Ils passent l'essentiel de leur temps dans cette chose qui peu à peu remplace le monde. Ils sont mais ils n'existent plus vraiment. Aveugles et sourds aux choses. Les sens anesthésiés. Muets.

Avec le monde, c'est aussi le temps qui disparaît. À commencer par le présent. Je le vois bien avec tous ces gens qui, plutôt que de vivre une chose, préfèrent la prendre en photo. C'est comme si, avec ces appareils, ils voulaient doubler leur présent. Mais en le doublant, ils l'annulent. L'instant n'est pas fait pour être capturé, mais pour être vécu. C'est notre seule éternité, et on n'atteint pas l'éternité avec un clic. À partir du moment où il passe à travers un écran, le regard est perdu.

Cette chose qui t'informe de tous les malheurs du monde est comme une greffe malsaine que ton corps n'arrive plus à rejeter, le monde était sûrement pire encore dans les siècles précédents. Des massacres, du malheur, il y en avait partout, et bien plus qu'aujourd'hui. Mais c'étaient des atrocités humaines. Aucune technique ne venait te bousiller le système nerveux toute la journée avec ça. Aujourd'hui, une horreur chasse l'autre. Notre esprit vit dans la tragédie perpétuelle. On nous formate à la tragédie. À la fin, on n'ose plus bouger. C'est la peur et la stupeur.

Bien souvent, on trouve que j'ai une façon de parler un peu confuse. C'est parce que j'ai le langage des émotions que je reçois, que mon corps m'envoie. De leur vérité. Et il n'y a rien d'organisé là-dedans. Ce qui est très bien, car je déteste penser, j'aime ne pas savoir ce que je dis. Parce que fondamentalement, ça n'a pas vraiment d'importance.

Dieu, pour moi. C'est l'aventure cosmique. C'est une connaissance primordiale qui a à voir avec le soleil, les étoiles, la lune, l'air, le ciel, le cosmos, la nature. Le spirituel, c'est ce qui nous entoure. C'est le bruit du vent dans les feuilles, le passage d'un souffle dans un corps, la façon dont il est libre ou entravé, c'est l'arbre, la nature, la matière humaine, tout ça, c'est la même chose. C'est la vie. La seule chose qui me passionne.

On peut sans arrêt renaître. Il faut juste oser. Oser à nouveau l'innocence. Et avoir la sagesse d'être toujours déraisonnable.

Moi, je me fous bien de savoir où je vais être enterré. Là où je vais crever, ce sera très bien. N'importe où sur la terre, n'importe où dans la terre.
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Quand tu as été aimé, tu as la force de t'éduquer tout seul.
D'aller ailleurs.
L'enfant est naturellement un poète.
Le mal, c'est tout ce qui va contre nos sensibilités d'enfant.
Tout ce qui décourage notre poésie.
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