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EAN : 9782749153148
176 pages
Le Cherche midi (26/10/2017)
3.83/5   90 notes
Résumé :
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent."
J'ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : "Je fais ça parce qu'il faut que ça sorte ! J'en ai plein comme ça à l'intérieur de moi !"

Il avait raison.

Il faut laisser sortir ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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N'en déplaise à ses détracteurs, ses frasques et ses opinions ne regardent que lui.
Gérard Depardieu est un diamant brut, rhombododécaèdre, comme lui, il faut savoir le regarder, l'écouter pour en extraire l'unique.
C'est un artiste hors norme, d'une humanité rare, son interprétation des chansons de Barbara est juste sublime et d'une émotion totale.
Son livre Monstre, est un hymne à la vie, la vraie : "Ces jours où l'âme se fait lourde, ces soirs où l'on est fatigué de vivre et effrayé de mourir.
On en oublierait presque qu'on a un coeur qui bat, du sang chaud dans les veines, qu'on est fait pour être et désirer.
C'est dans ces moments-là qu'il faut savoir faire le vide, le propre."
De chaque rencontre, des plus grands aux plus humbles, il tire la quintessence, pas de jugement, juste le ressenti de deux âmes, c'est une éponge, car ce qu'il aime c'est « ressentir », pas la superficialité d'un monde qui va trop vite et laisse beaucoup d'hommes en chemin.
« Quand on aime, on n'a pas besoin de mettre un mot sur chaque sensation.
Le désir suffit.
Il faut le faire résonner.
Si l'on bombarde de mots cette délicatesse, on finit par ne plus l'éprouver. »
« A mesure que s'accroît l'intolérable du monde, l'amour s'éloigne. »
En courts portraits, il dresse ceux des hommes qu'il a rencontré et ceux des mots et maux, de leur signification.
Une magnifique déclaration d'amour est faite à Stefan Zweig.
Rien n'est écrit au hasard, une balade au pays où Gérard Depardieu, comme Jean de Florette cultive l'authentique.
Des textes empreints de douceur, d'intelligence, d'humanité qui font de lui un voyageur éveillé.
Il a tellement raison de rester lui-même !
La définition de « monstre » n'est pas toujours péjorative, cela signifie aussi « ce qui se montre » comme une puissance admirative, c'est ce sens qui me convient quand on parle de Gérard Depardieu, une émotion vive qu'il transmet à ceux qui sont réceptifs. Et cela tombe bien j'ai besoin de recevoir cette humanité, ces mots-là, ce sens-là de la vie.
Toujours rester en phase avec la terre, les autres, s'enrichir d'échanges et de rencontres.
« Un grand trouble devant toutes ces crevasses, partout sur notre chemin, qui paralysent notre progression et nous empêchent de vivre nos vraies émotions, nos émotions personnelles.
Il faut une énergie folle.
Les corps finissent par se fatiguer.
Et le corps ne ment jamais. »
A l'aube de cette nouvelle année, je vous souhaite d'avoir cette énergie folle de vivre, et que la lecture soit un vecteur d'ouverture, de culture, de ressenti. Un livre s'ouvre sur de belles émotions et se referme sur les émotions qu'il a laissé en vous, comme une empreinte.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 27 décembre 2017.
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Réflexions du monstre sacré du ciénma français sur la vie, l'humanité, la société, la politique, le cinéma : Entre philosophie, mysticisme et bon sens, notre Gérard Depardieu national nous offre ses vérités et principes de vie..
Une vision d'homme libre et authentique, pas tendre avec les autres, ni avec lui même..Plus apaisé, plus spirituel, moins révolté qu'à l'accoutumée, on voit que Gégé a réussit ( temporairement?à dompter certains de ses démons, mais il continue à assumer son coté anticonformisme et le personnage Depardieu reste résolument à part...
Depardieu clame son aversion pour les " intellos" à qui il reproche de ne jamais savourer l'instant présent, villipende cette société actuelle trop normative, trop corsetée, prone son amour pour les gens de peu, les artisans, se lance dans une ode aux cinéastes italiens qu'il a pu cotoyer ( Marco Ferreri, Bernardo Bertolucci...) , ce livre est le cri de coeur d'un homme et un artiste définitivement à part..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Excellent ! du Depardieu philosophe sans excès emprunt de vérités les siennes. Un livre simple et authentique. Un livre sans fioriture d'un homme tout simplement qui a su naviguer, qui a fait des erreurs et qui les a reconnues sans en faire des tonnes... un homme qui aime la vie et par essence les autres hommes... une belle lecture que je recommande...
J'aimais beaucoup l'acteur j'aime aussi l'homme qu'il est devenu... ainsi que le philosophe des humbles.
Un homme qui a cheminé qui a traversé la vie avec l’enthousiasme monstrueux qu’on lui connaît avec une jouisssance rare et surtout avec une liberté extraordinaire qui me fait penser à cet homme dans son tonneau qui osait dire au Grand Alexandre qui venait à sa rencontre : « hôte-toi de mon soleil ! » si Depardieu ne vit pas dans un tonneau... il connaît cependant les plaisirs de la vendange...
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Quelle belle surprise que ce livre qui m'est tombé sous la main de façon indirecte, que je n'aurais pas cherché à lire spontanément car j'ai un a priori négatif pour les livres de stars ( a priori idiot si j'en juge cette expérience). Depardieu s'exprime tel qu'il ressent les choses, sans faire de théorie, sans prétendre avoir raison et en affichant ses faiblesses. Il s'agit d'une personne qui s'exprime avec spontanéité et fougue, avec une subjectivité revendiquée et vivante. Cette lecture a été pour moi une rencontre dans la mesure où il m'a semblé percevoir une vision du monde très libre et très différente de la mienne. A la lecture de ce livre, on se pose l'éternelle question de la poule et de l'oeuf : une telle liberté est-elle possible parce qu'on est Depardieu ou devient-on Depardieu parce qu'on a cette liberté. J'opte pour la 2ème option.
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Après « Ça c'est fait comme ça » il y a 5 ans, Gérard accuse (comme nous les soixantenaires) le poids des ans et s'exprime sans filtre avec tous les sentiments que l'on peut ressentir, de la tendresse, de l'amour, du dégoût, de la haine à des degrés variables et très clairs surtout.
Celui qui ne comprendrait pas le ferait exprès ou aurait le cerveau à marée basse (pour rester poli).
Il fait un aparté concernant la France fort intéressant mais dont je ne dirai rien bien sur.
Si comme moi, vous aimez le personnage, la lecture de ce petit livre (150 pages) devrait vous plaire.
Si vous n'aimez pas ce « Monstre » évitez ce chemin qui serait une voie sans issue !
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
29 janvier 2018
Après s’être livré dans un premier ouvrage, où il nous racontait son enfance de petit voyou, Depardieu nous livre aujourd’hui ses réflexions et ses confidences de monstre, tout en revenant sur son passé.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaLibreBelgique
12 décembre 2017
On aurait aimé avoir autant d’enthousiasme pour "Monstre", le livre que Gérard Depardieu vient de publier, que pour l’album sorti en février où il reprend 14 chansons de Barbara. S’il a parfois les mots justes, Depardieu n’échappe pas aux jugements à l’emporte-pièce
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
28 novembre 2017
«Monstre», c'est le titre du livre de Gérard Depardieu. En tératologue accompli, l'éternel Cyrano y fait l'apologie de l'énorme, de l'immodéré, de l'outrancier, de l'abondant, de l'inconvenant. Et du déconcertant.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
26 octobre 2017
"Monstre" est à l'image de sa couverture, un livre sombre, même si le comédien y affirme d'emblée que "chaque jour, chaque heure, chaque instant, il faut vivre", une phrase aux accents tchékhoviens.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Une chanson peut être comme une prière.
Toutes les choses que l'on a vécues ou pas vécues, que l'on garde en soi, que d'habitude on retient, ces mémoires indicibles trouvent soudain un passage, une façon de se soulager.
Elles peuvent exister.
Et cela ne part jamais de la tête mais toujours du cœur et du corps.
De l'émotion.
Il s'y joue quelque chose de très physique, de très rythmique, qui peut évoquer certains rites tribaux, ou cette gestuelle des Juifs contre le mur des lamentations.
Encore faut-il savoir mettre suffisamment d'intensité dans une chanson, comme le faisait Barbara, pour que le courant puisse passer.
Cette intensité, c'était sa vie, avec sa pudeur, son humour et sa distinction.
Toute son énergie et cette fragilité qu'elle déployait sur scène, c'était vraiment pour les gens qui venaient la voir, pour arriver à cette vérité essentielle qui les touchaient dans leur solitude intime.
Cette énergie, elle n'aurait jamais pu la trouver pour que les gens la rencontrent, elle, c'était vraiment pour qu'ils se rencontrent, eux.
C'était un don.
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Un coeur qui bat

On est tellement abasourdi, sans arrêt, par toutes les choses qui sont contre la vie.
Si on les laisse nous envahir, on se ferme, il ne nous arrive plus rien.
On ne fait plus qu'un avec toutes ses saloperies, on devient chiant pour les autres comme pour soi-même.
Ces jours où l'âme se fait lourde, ces soirs où l'on est fatigué de vivre et effrayé de mourir.
On en oublierait presque qu'on a un cœur qui bat, du sang chaud dans les veines, qu'on est fait pour être et désirer.
C'est dans ces moments-là qu'il faut savoir faire le vide, le propre.
Ne pas se réduire à ses refus, mais au contraire se faire le plus large possible, retrouver cette innocence qui, seule, peut nous donner la grâce.
Cela n'a rien à voir avec la volonté.
La volonté m'emmerde, elle m'enraye.
C'est juste une question de désir.
Ce désir qu'il faut aller chercher au-delà de tout ce qui nous pèse et nous encombre.
Lui seul peut nous ramener à la vie.
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PLUS D’INDIENS

On formate à longueur de temps.
Moi qui n’ai jamais été formaté, qui ne suis jamais allé à l’école, je le sens bien.
Avec cette mondialisation qui nous taraude, on ne veut plus d’Indiens.
On veut de la norme, des calibres, des modèles.
Et quand on épouse tous la norme, on finit par être tous les mêmes.
Tout le monde va voir les mêmes films, achète les mêmes livres. Tout le monde mange la même chose, et tout est fait pour ça.
Où que j’aille en Europe maintenant, il y a partout les mêmes boutiques, les mêmes marques, les mêmes mecs devant leurs écrans qui te vendent la même chose.
Ces gens de la communication essaient de faire de nous un troupeau sans âme.
Ils nous forcent à singer un modèle, à en épouser les tics.
Ils ne veulent que plaire, ce qui, moi, me déplaît profondément.
Ce sont les premiers à nous parler du droit à la différence, mais la différence, ce n’est pas un droit, c’est un devoir.
Un devoir qu’ils nous empêchent d’accomplir.
Tu veux aller à la rencontre de qui, si on est tous les mêmes ?
Si on est tous les mêmes, il n’y a plus d’autre.
Or, l’autre, c’est toute la richesse.
Il n’y a pas plus beau que la différence, on ne se nourrit que de différences.
Et dans cette société, on la chasse de partout.
Jusque dans cette nouvelle langue, où l’on oublie le vocabulaire, la nuance, où, à force de respirer au rythme de Twitter, de Facebook, on est de plus en plus brefs, hachés, définitifs.
On doit être pour ou contre et il n’existe plus rien entre les deux.
Le mépris gagne sur la compréhension.
J’aimais la richesse des accents, des patois, de ces dialectes qu’avaient inventés les paysans, ce langage si particulier, si distingué, intimement lié à leur environnement, à l’air qu’ils respiraient.
C’était le chant de leur terre, cette terre qu’aujourd’hui ils ne peuvent même plus regarder, parce qu’ils en ont honte.
C’est comme les mots, l’essentiel est parti avec cette espèce de mondialisation qui calibre tout, où on ne peut même plus faire notre propre graine.
On veut du sous vide, du sans odeur, on nous vide de notre être et de nos raisons d’être.
On dirait qu’on veut nous enlever tous nos organes.
On nous donne à bouffer de la merde, plus rien n’est vrai, tout est faux, même l’information, on le sait, on le subit.
Comment s’élever contre ça ?
Ou plutôt, comment s’élever avec ça ?
Si l’on commence à s’élever contre ça, le danger, c’est de donner raison aux fous, aux Le Pen, à ceux qui veulent nous emmener vers une autre folie, tout aussi politique, tout aussi meurtrière, Une idéologie.
Qui nous empêche tout autant de nous élever. 
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Marcher à reculons".
Certaines époques me laissent de jolis refrains dans la tête, mais je n'ai jamais été nostalgique.
Ce que j'ai éprouvé il y a vingt ans, dix ans ou hier ne m'emprisonne pas.
S'il m'arrive de me laisser prendre par la nostalgie, c'est seulement pour des choses dans lesquelles j'ai pu être inférieur à la demande. Vis-à-vis de mes enfants par exemple, de ne pas les avoir assez écoutés, de ne pas les avoir assez entendus, d'avoir été sourd à certaines de leurs demandes parce que seul comptait pour moi le présent, trop fort, trop éternel. Pardon Guillaume. Pardon Julie. Pardon Roxanne. Pardon Jean. Forgive me.
Mais être nostalgique, c'est marcher à reculons.
Et il n'y a aucun moment que je voudrais revivre.
Revivre ne m'intéresse pas.
Vivre, oui, mais pas revivre.
Aucune nostalgie, même de la plus belle des histoires d'amour.
Si on vit dans le passé, on est toujours un peu comme ces gens qui ont des revanches à prendre ou qui veulent se venger.
Quand on a tourné le Comte de Monté-Cristo, avec Didier Decoin, on a choisi non pas d'en faire l'histoire d'une vengeance, mais plutôt l'apprentissage d'un pardon. Parce qu'une fois que tu t'es vengé, qu'est-ce qu'il te reste ?
Rien.
Il ne te reste plus qu'à crever.
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Une joie de vivre, ça s’éprouve au présent, et c’est tout.
C’est la même chose pour les sensations qui viennent lorsqu’on regarde un tableau ou que l’on écoute une musique. Ce n’est pas quelque chose qui s’explique, c’est quelque chose qui se vit, qui imprègne nos sentiments et notre âme, que l’on garde ensuite en nous et qui peut revenir à tout moment.
Ce n’est pas une idée, c’est du vécu.
C’est ce qui m’emmerde chez les intellectuels, chez eux la référence l’emporte toujours sur le vécu, l’explication sur le désir.
Ils préfèrent raisonner que ressentir.
C’est la marque de fabrique des artificiels.
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