Le Château des Rentiers

Je m'attendais à un récit sur les grands-parents de l'autrice, venus de Russie ; sa mère cachée pendant la seconde guerre mondiale.

Il y en a un peu : des souvenirs avec la grand-mère aussi.

Mais il y a aussi : la volonté de l'autrice de créer une maison commune pour ses vieux jours avec ses ami-e-s (les démarches administratives, les RDV à la banque…) ; des témoignages d'anonymes sur la vieillesse ; sa vie avec ses enfants. le tout dans un pèle-mèle décousu qui a fini par m'agacer et m'ennuyer.

C'est joliment écrit, certes, mais quoi d'autre? Une autofiction sans queue ni tête.....heureusement que je l'ai emprunté, car j'aurais regretté son prix de 20 euros ! Non, mais franchement, les éditeurs pourraient réfléchir avant de faire paraitre n'importe quoi !

Je m'attendais à un roman autour de la vie des grands parents de l'autrice entourés de leur amis dans un immeuble du 13ème arrondissent de Paris.
Mais,dommage, je me suis retrouvé à lire un recueil de nouvelles d'autofiction.
Je parle de nouvelles car ce livre est un fourre-z'y-tout d'anecdotes, parfois sans lien et peu intéressantes à mon goût.
La langue est juste fonctionnelle mais agréable à lire toutefois.
A oublier.

"J'entre en conversation avec moi-même " Page 47 . Oui sur 214 !
Et, je n'étais pas avec vous en tant que lectrice.  J'ai ramé à lire ce livre. Je ne l'ai pas abandonné car lu dans le cadre de ma participation à un jury littéraire. Mais vraiment, je suis restée extérieure à ce récit,ne trouvant aucun liant entre les chapitres...
Est-ce parce que comme le dit l'autrice/narratrice au cours du récit qu'elle préfère voyager en pensées.D'où  ces mots qui apparaissent dans le texte "irresolu", "incomprehensible" ,"inattendu ", "indéterminé", "futur", "passé " , " vivant et mort" , "paradoxe"...
Oui, la narratrice questionne sa lignée familiale, la vieillesse...et recherche probablement des repères, parle également avec honnêteté de situations intimes vécues comme son aphasie ...

Mais, quel ennui de lecture, car je ne trouve pas de sens et d'intimité à déambuler avec elle dans ses pensées comme même auto-centrées sur Agnès Desarthe. Et , ne tente-t-elle pas de caractériser son présent livre en faisant un parallèle Page 196 , avec un roman qu'elle a lu "Ce roman est un peu comme le Château des Rentiers ; il constitue pour moi un réservoir inépuisable de réconfort et d'interrogations"page 196
D'où, sa forme qui pourrait se rapprocher de celle d'un "journal intime" mais là, en tant qu'écrit édité , il a une forme "brouillon " (mot également cité dans le livre).
Un réel doute sur la qualité et l'intérêt de cet écrit

Dommage car il y a un sujet pertinent d'actualité dans ce livre : la vieillesse : l'observer, et penser des projets d'habitats de type communautaire différents des Ehpad...
Page 24 " ce fantasme d'une vie communautaire du grand âge persiste en moi."
Ça aurait du probablement être le fil rouge, le liant ,mais l'articulation entre les chapitres n'est pas réussie.

Je ne conseille pas la lecture de ce livre trop dans l'ego.... " je trouvais que je ne trouvais rien, le rien devenait le centre de ma quête, j'étais bouleversée par le néant ...les traces s'effaçaient d'elles-mêmes " Page 42 ...Franchement !!!!

Deuxième livre d'Agnès que je lis, après L'éternel fiancé que je n'avais pas apprécié, je ne suis pas convaincu par la proposition littéraire de cette autrice.

Et je vais maintenant lire la critique Télérama qui le met dans la liste des 20 meilleurs livres de l'année 2023 avec 4 T !