Un été anglais

Merci à AMH Éditions de m'avoir offert ce livre. Ma critique sera néanmoins juste et honnête en effaçant volontairement ce lien d'intérêt.
Marc Desaubliaux traite dans ce roman de l'abus sexuel, de pédophilie mais avec un angle inhabituel puisqu'il s'agit d'une femme adulte sur un adolescent. Ce roman dérange puisqu'il nous prend comme témoin de cette relation....Et si finalement il pouvait y avoir des sentiments au-delà de cette attirance sexuelle ?
La première partie est trop" lente" selon moi (j'ai failli abandonner), la deuxième beaucoup plus entraînante et la fin est trop évidente, mais cela n'engage que mon ressenti.

Fabrice, jeune garçon solitaire et dépressif, est envoyé par ses parents en Angleterre pour l'été. La maitresse de maison, Lady Crown, l'accueille seule au début de son séjour, et finit par faire de Fabrice sa proie.
Dans la thématique (plus que dans le contexte), ce livre m'a fait penser à un film récemment sortit, "Slalom", où une jeune championne de ski se fait violer par son coach. Car oui, il s'agit bien de viol, ne serait ce que vu les réactions physiques de Fabrice. Et comme dans le film, l'ambiguïté de comment réagit le mineur face à une situation qu'il ne devrait pas vivre dans cette période d'apprentissage de la vie et de l'amour, est bien abordée.
Je suis cependant déçue par la fin, qui transforme un peu le tout en happy end.

Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir proposé ce roman (qui m'a sorti de ma zone de confort) en vue d'une rencontre avec son auteur.  
Sortir de sa zone de confort. Tout est là. le sujet est dérangeant, ai-je dit.
1968. Un manoir anglais, une Lady, belle femme de 40 ans, accueille chez elle en l'absence de son mari et de ses enfants un adolescent français Fabrice,15 ans, pour un séjour linguistique et culturel. le garçon est ébloui par la beauté de son hôtesse et la Lady tombe amoureuse (?) du petit French Lover. Et ce qui ne devrait pas arriver arrive. Elle brise l'interdit et initie (viole?) l'adolescent complexé aux choses de l'amour... Manipulatrice égoïste ? femme inconsciente ? séductrice perverse ? Elle ne se rend pas compte, ou pas toujours, de la déflagration qu'elle provoque dans l'esprit de ce tout jeune homme.
2009. Fabrice a 55 ans, il est célibataire, tourmenté, seul, le trauma n'a pas été résolu. Sa vie n'en est pas une. Et le courrier lui apporte une lettre bouleversante. Lady Crown, sa séductrice, le supplie de venir immédiatement, elle doit lui parler. 
Marc Désaubliaux alterne 1968 et 2009, on ne s'y perd pas grâce à l'utilisation de polices de caractères différentes. Il alterne l'histoire trouble de 1968 et les angoisses du quinquagénaire qui va devoir affronter sa peur. Et il ne se passe rien de ce que l'on peut attendre. L'auteur nous surprend, même la fin est étonnante, d'aucuns diront improbable. Mais pourquoi pas. 

Je dois dire qu'au début j'ai eu le coeur soulevé par cette histoire. On est à la limite de la pédophilie et se pose le problème du consentement. Peut-on consentir réellement dans cette situation et quand on est ce jeune homme ? La plume de Marc Désaubliaux est fluide, plutôt élégante, le scabreux est évoqué mais pas décrit, et le malaise reste présent. Il ne juge ni la Lady ni le jeune homme qui brise lui aussi ses propres interdits. C'est très réussi.
Dire que j'ai aimé est assez difficile tant le malaise m'a touché. Un bouleversement dans le vrai sens du terme. Ce qui est ne devrait pas être. Mais il y a la beauté des descriptions de la campagne anglaise, ce manoir imaginaire mais si réel, le talent de l'auteur pour faire parler le français "à l'anglaise" à ses personnages et cet adolescent de 55 ans qui va peut être, peut être enfin se trouver...
Voilà un livre qui ne va pas vous laisser indifférent et c'est déjà ça !  😊

1968. le jeune Fabrice est envoyé en Angleterre passer un mois d'été dans une famille de la Gentry. Bien qu'issu lui-même de la bonne bourgeoisie parisienne, le choc est rude pour notre héros très timide confronté à un environnement et des codes inconnus. Ce trouble prend des proportions terribles quand la mère de famille décide d'en faire son jouet sexuel. L'affaire a tout de l'agression sexuelle voire du viol, à la fois parce que le jeune garçon vit très mal la chose sur le moment (il est pris de spasmes, vomit, perd connaissance, a des crises d'angoisses et pleure d'abondance) et parce que les 40 années qui suivront le verront devenir un adulte totalement paumé, sévèrement déprimé, à l'affect atrophié et sans relation amoureuse d'aucune sorte.

Aux lecteurs qui verraient là une histoire d'initiation amoureuse (du style "il faut bien déniaiser les garçons et de toutes façons ils n'attendent que ça"), proposons de remplacer notre Fabrice par une Martine qui serait « initiée » par le maître de maison pour que tout un chacun voit clairement cette « aventure » pour ce qu'elle est : une affaire de (non) consentement et d'emprise - celle-ci se manifestant par le goût que le garçon finit par prendre à la relation qui lui est d'abord imposée par une adulte qu'il voit comme une mère (oedipienne) de substitution.

Le livre, s'il ouvre ces questions et pourra avoir le mérite d'en faire parler, ne va pas vraiment au fond des choses, comme si l'auteur voyait bien qu'il y avait un problème mais ne savait pas bien quoi en penser. Or même si l'histoire se passe il y a 50 ans, il est quand même un peu compliqué de lire un livre aujourd'hui en faisant comme si on n'avait jamais entendu parler de Vanessa Springora ou d'Adèle Haenel (par exemple, et sans que cela ne dise rien de mon adhésion à leurs discours ou manières).

Livre lu dans le cadre de la rencontre avec Marc Désaubliaux dans l'enceinte de Babelio
Marc Desaubliaux nous raconte dans son roman "un été anglais" l'histoire d'un amour impossible entre un jeune de 15 ans et une femme de 40 ans, mariée et 2 enfants.
Le jeune Fabrice, narrateur de l'histoire, declenche la narration des faits suite à une lettre reçue d'une certaine Margaret Crown, femme qui l'a perturbé à 15 ans pour le reste de sa vie.
Histoire d'une passion au goût amer.
Nous sommes en juillet 1968. Fabrice, 18 ans, est envoyé par ses parents dans une famille anglaise embourgeoisé . Un jeune homme qui manque d'amour de la part de ses parent et qui n'a pas forcément de lien très fort avec son frère et sa soeur.
Faébriss, comme l'appellera Margaret, mère de la famille Crown où il est accueilli, plait à cette mère de famille dû à son éducation, sa naiveté et son jeune âge. du simple regard aux premier touché, le jeune Fabrice se braque par méconnaissance et timidité maladive. Mais Margaret insiste et organise des sorties pour se retrouver seule avec lui. jusqu'au jour où elle l'initie aux jeux plus adulte.
Le jeune Fabrice hésite entre un retour précipité chez lui ou assouvir cet amour naissant.
Dans ce roman qui est sans rappeler le film "le lauréat", Marc Desaubliaux pose la question du harcèlement envers les jeunes et questionne sur la majorité sexuel.
Un roman très bien écrit qui ne laisse pas indiffèrent.
Mais j'ai quand même quelques réserves quant à la temporalité des faits et à une fin un peu trop prévisible.

Si vous voulez passer un bon moment digne d'une série Netflix, Cette lecture a été très agréable. L'auteur nous emmène en voyage dans l'aristocratie anglaise et tous les décors qui y sont associés mais il nous entraîne aussi dans les méandres des amours inexplicables !

Aujourd'hui je vous parle de « un été anglais » écrit par , gagné lors d'un concours Babelio.

Je n'avais pas regardé en détail le sujet du livre, une relation entre un français de 15 ans et une Anglaise de 40 ans. Sujet oh combien scabreux et délicat !

Cette histoire, qui se passe un été de 1968, est écrite à travers le prisme du jeune homme. Tous ses sentiments et états d'âme sont exprimés avec finesse et subtilité. Nous cheminons avec lui dans son parcours d'adolescent à adulte.

Nous le retrouvons 40 ans plus tard, lorsque cette femme lui demande de la retrouver en Angleterre. Pourquoi si longtemps après ? Qu'a-t-elle à lui dire ? Toutes ces questions m'ont tenue en haleine tout le roman.
J'ai hâte de rencontrer son auteur très bientôt !

On se laisse vite emporter dans des lieux d'un temps révolu, où les cabines téléphoniques protégeaient les secrets des conversations derrière leurs épais petits carreaux. Les bruits du gravier avant d'arriver au manoir, celui des moteurs de voitures de sport, les odeurs de breakfast et les piaillement des oiseaux, l'ambiance de l'Angleterre de l'été 68, et la verte pelouse de Langley Manor, nous est présentée de façon exquise et courtoise, comme les personnages à qui nous avons affaire. Fabrice notre anti-héros (Doisnel-Léaud) attend une lettre et celle-ci initie le reste de sa vie et le roman relate ce récit d'apprentissage à rebours, une histoire d'amour qui le laissera changé à jamais, un séjour linguistique à maints égards. Un été de porcelaine raconté d'une façon toute britannique de par le style employé, comme si nous avions affaire à une traduction littérale et c'est cela qui fait tout le sel de la lecture!
Les anglais se préoccupent d'éducation où les bonnes manières contribuent à forger le caractère et les relations, tout le contraire de l'éducation française, dit Margaret qui reçoit Fabrice dont la vie sera l'épitome de cela.
Fabrice est indolent, il se laisse porter, il dessine une carte du tendre, il préfère se laisser faire à l'affection qui lui est portée, si différente de celle que lui prodiguent ses parents dont la vie est plutôt faite de devoirs. Qu'est ce que l'amour se demande t-il.

Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur et ce livre.
Je reconnais qu'au départ j'étais assez mal à l'aise par cette histoire basée sur cette relation très complexe et chaotique entre un jeune français et une lady anglaise.
Et malgré que cette relation dérange et nous fait questionner sur le théme du "consentement" qui est trés présent à notre époque, j'ai beaucoup aimé la façon dont l'histoire est racontée et surtout la complexité psuchologique des personnages qui évolue au fur et à mesure de la relation et des années qui s'écoulent.
Un livre que je conseille fortement.

Le titre nous met de suite sur la voie. Je n'ai pas vu ici de la grande littérature, mais un récit simple écrit par un personnage de 15 ans, propulsé dans une aventure qu'il ne maîtrise pas. le côté British est bien décrit, et j'ai aimé le rythme crescendo de cette histoire. La chute du roman est émouvante, même si peu surprenante. Jai aimé ce livre même si le personnage traîne une nostalgie dépressive tout au long du recit.